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  • Keep Calm and Believe Me

Keep Calm and Believe Me

  • auteur : Catherine Kalengula
  • éditeur : Milady
  • date de parution : 23 juin 2017
  • catégorie :Littérature sentimentale
  • collection : Emotions
  • pages : 384

Description

Qu’il est doux, parfois, de perdre la tête...

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’être si fatigué que vous croyez devenir fou ? Non ? Ben, à moi si ! Il est vrai que je me démène pour sauver mon théâtre du West End, que je dors rarement et que je prends des cachets pour tenir le coup, mais enfin bon ! C’est pas une raison pour voir des fantômes ! Eh bien, il semblerait que si. Depuis peu, l’esprit d’une jeune femme (fort ravissante, par ailleurs) m’apparaît dans mon théâtre. Nous bavardons, nous rions et il m’arrive même de désirer la toucher. Elle semble si réelle... Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai l’impression de perdre la raison ?

Mot de l’éditeur :
Catherine Kalengula a la capacité de vous plonger dans un univers fantastique et romantique avec délicatesse et légèreté. En une seule phrase, elle a le don à la fois de vous faire rire et pleurer. Après Keep Calm & Love Me, sa plume a pris en maturité pour notre plus grand bonheur afin de nous offrir une histoire d’amour hors du temps et de la logique.

Extrait :
« La lumière s’alluma soudain autour du vieux miroir d’une coiffeuse, entouré d’ampoules. Une fois ma vision adaptée, je distinguai une silhouette assise de dos, qui était occupée à se poudrer. Je compris que le mystérieux parfum provenait de là. Près d’elle, il y avait un portant chargé de costumes de scène, et un gramophone rutilant posé sur un guéridon. Le tout était étonnamment propre, et comme le reste de cet endroit pourtant fermé depuis des lustres, dépourvu de toiles d’araignées et de poussière. Comment cela était-il possible ?
Elle lâcha la houppette, et se retourna.
— Vous m’avez entendue ?
Elle avait les cheveux courts et noirs, le visage rond cerné de boucles. Je remarquai le chapeau typique des années folles posé sur la commode, juste à côté d’un interminable sautoir en perles. Ce n’était pas Cherry. Cette fille paraissait comme irréelle, une apparition émergeant d’un nuage de brume.
— Vous me voyez ? Vous me voyez réellement ? demanda-t-elle, comme si elle n’arrivait pas à y croire. C’est incroyable, merveilleux ! Lorsque je vous ai trouvé ici, au milieu de la nuit, je me suis d’abord sentie effrayée, puis heureuse d’avoir de la compagnie, après toutes ces années. Je suis passée par un tourbillon d’émotions, en vous découvrant, endormi. Mais vous aviez l’air si gentil...
J’essayai de comprendre.
— Vous voulez dire que vous vivez ici ? Dans ce grenier ?
Elle baissa les yeux, puis murmura dans un souffle :
— Depuis toujours...
Une colère sourde m’emporta, même si j’ignorai précisément contre qui ou quoi je m’énervai.
— C’est la meilleure ! Maintenant, je crois voir Betty Boop !
— « Betty Boop » ? s’étonna mon hallucination en haussant les sourcils. Je ne connais pas cette personne. Est-elle comédienne, elle aussi ? Moi, je m’appelle Evenly Dale. Even est mon nom de scène. Puis-je connaître votre nom de famille, monsieur ? La moindre des choses désormais serait de vous présenter. Ignorez-vous donc à ce point les bonnes manières ?
Hein ?
J’avais définitivement beaucoup, beaucoup trop bu.
— Vous n’êtes pas réelle. Alors, cassez-vous.
Difficile de faire plus illogique.
Elle adopta un air profondément outragé, en arrondissant la bouche. [...]
— Oh ! Je n’en crois pas mes oreilles ! Quel grossier personnage ! En premier lieu, vous êtes chez moi. Ensuite, monsieur qui-que-vous-soyez, lorsque vous vous trouvez en ma compagnie, je vous prierai d’employer un langage plus convenable.
Je me laissai retomber lourdement sur le matelas, qui protesta par un couinement sauvage.
— Putain, je commence vraiment à perdre la boule, moi. »

© Bragelonne 2017

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