Livres Mode d'emploi
  • Le dit d'Aka, suivi de Le nom du monde est forêt

Le dit d'Aka, suivi de Le nom du monde est forêt

Description

L'aventure d'une Terrienne envoyée en mission sur un monde lointain se prolonge en une réflexion sur le conflit entre progrès et tradition...




"Le Dit d'Aka" se situe dans le vaste cycle de Hain. La civilisation Hainish, techniquement évoluée et bienveillante, qui a maîtrisé le voyage interstellaire, est entrée en contact avec la Terre. Forte de ses propres erreurs, elle est porteuse d'une promesse prudente de paix, de progrès et intervient le moins possible sur les mondes qu'elle essaie d'intégrer à l'Ekumen, vaste confédération de peuples humanoïdes.


La Terre est alors dévastée par la pollution et, avant les événements relatés dans le livre, a été l'objet de graves convulsions sociales qui ont conduit un temps à la dictature d'un théisme antiscientifique : l'Unisme. L'intervention d'Ekumène a limité les dégâts.Sutty, une Terrienne originaire de l'Inde, formée par l'Ekumen, est envoyée sur un monde récemment contacté : Aka. Un régime progressiste et musclé, la Corporation, y a pris le pouvoir, et a entrepris d'interdire et d'éradiquer systématiquement les traditions, jusqu'aux bibliothèques des anciennes cultures d'Aka. Cela lui semble le prix à payer pour se moderniser et atteindre les étoiles, selon l'exemple de l'Ekumen.Membre de la petite mission de l'Ekumen sur Aka, Sutty est envoyée en mission dans l'arrière-pays. L'Ekumen en effet ignore presque tout du passé culturel des peuples d'Aka, et le supérieur de Sutty espère qu'elle saura en ramener les éléments. Elle comprend alors comment une société, longtemps statique et dominée par la Tradition transmise à travers des contes, a été bouleversée par l'arrivée des visiteurs venus des étoiles et a entrepris, à marche forcée et au prix du reniement de son passé, de les rattraper.Le parallèle est esquissé entre la situation de la Terre, où l'Unisme a essayé de détruire le savoir scientifique, et Aka, où la Corporation a entrepris de détruire le savoir traditionnel. Ni Sutty ni l'auteur ne prennent position pour ou contre le progrès ou la tradition, mais suggèrent contre tout fanatisme, en particulier religieux, qu'écarter l'un ou l'autre revient pour une société à s'amputer de son passé ou de son avenir.


Ce court roman est complété de "Le Nom du monde est forêt", et d'une postface consacrée à l'œuvre de Le Guin et à la science-fiction écologiste.

Dans la même catégorie