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Pays sous les continents

Description

Dominique Sorrente a des fidélités : à son territoire, villes devant la mer, et Marseille principalement. Aux îles qui y sont encloses, qu’elles soient d’Atlantique, en Irlande ou Écosse, ou de Méditerranée, de Patmos à If devant sa fenêtre. Fidélité d’écriture, qui induit qu’on en fasse l’expérience, que l’écriture naisse du voyage.

Fidélité aussi à un pays d’écriture, avec les noms tout en premier de Hölderlin ou Bonnefoy, et la rencontre, à 16 ans, d’un des plus fulgurants marcheurs de la poésie de ces dernières décennies, Christian Gabrielle Guez-Ricord – départ d’un compagnonnage singulier qui se prolongera jusqu’à la disparition de Guez-Ricord, et aujourd’hui via la défense de l’oeuvre (voir l’entretien qui ouvre Ce que raconte la fabrique et la lettre G de l’abécédaire).

Alors une vie s’assemble dans le dialogue constant avec ces lignes de force. Dominique Sorrente a publié des livres (voir ci-dessous), participé à cette vie collective de la poésie, avec les revues Sud ou Autre Sud, et la fondation de son très actif Scriptorium, lieu de partage et lectures, d’expériences où se croisent aussi musiciens ou peintres.

Au bout de presque 30 ans de ce chemin, il devient légitime de rassembler ce qui est entre, autour, avec les livres : textes souvent charnières, textes qui croisent l’expérience du livre, mais la redessinent du point de vue de l’atelier, de l’écriture.

Sous les mêmes ciels que Char ou Saint-John Perse, Sorrente reprend cette tâche et cette responsabilité de la célébration grave : c’est cette densité, agrandie de mer, qui lui est propre.

Pays sous les continents rassemble 15 séquences poétiques rassemblées chronologiquement, et qui disent ce parcours, le renvoient dans l’infinie question qu’on pose sans cesse à écrire, dans son dialogue avec vivre, avec le monde (« Le monde, comme une terre énumérée. »).

Et parce que c’est ce questionnement qui compte, et cette instance à nous tous commune, l’écriture qu’on interroge, Dominique Sorrente nous confie en parallèle un autre ensemble : Ce que raconte la fabrique, c’est la parole directe depuis l’atelier. Un long entretien avec Nicolas Rouzet, une lecture de l’oeuvre de Sorrente par Valérie Brantôme [1], enfin sous forme d’abécédaire, une reprise par Dominique Sorrente lui-même de sa démarche, de ce que cherchent chacun de ses livres, ce qui les rejoint et les porte à une part spécifique de l’énigme.

Vous pouvez compléter en explorant son site Dominique Sorrente, ainsi que l’expérience ouverte du Scriptorium. On le retrouve aussi sur remue.net.

FB

Une édition papier de Pays sous les continents va paraître d’ici quelques semaines aux éditions MLD. Comme on l’a fait à plusieursreprises, et parce que développer ces coopérations est un impératif, nous nous ferons un plaisir d’offrir les versions numériques aux acheteurs du livre.

Dominique Sorrente a publié :

Citadelles et Mers (Sud, 1978)
L’Apparent de Lumière (Les Heures, 1980)
Éphémérides (Le Lamparo, 1980)
La Lampe Allumée sur Patmos (Cheyne,1982)
Récitatif du Commencement (Cahiers du Confluent, 1984)
La Combe Obscure (Cheyne, 1985)
Une Route au Milieu de la Nuit (Froissart, Prix Luc Bérimont, 1985)
Les Voix de Neige (Cheyne, 1988, Prix Louis Guillaume) Petite Suite des Heures (Cheyne, 1991, Prix Antonin Artaud)
Une Seule Phrase pour Salzbourg (Cheyne, 1994)
Aimer la poésie (Cheyne et librairie Compagnie, 1995)
La Terre Accoisée (Cheyne,1998)
Paraboles à l’Orient du Coeur (Froissart, 1999)
Les éveilleurs de similitude (Clapas, 2000)
Le Petit Livre de Qo ( Cheyne, 2001)
Mandala des jours (Publibook, 2007)

Pictodrame « Lettre à une habitante en chemin », co-réalisé avec Daniel Vincent

et Colette Papilleau (édition multimedia Le Scriptorium 2007 )

Improviser (Feuille volante, 2009)

En bilingue et traduction
A crayon for the rainbow/ Un crayon pour l’arc-en-ciel (Publibook, 2003)
Un creion pentru curcubeu, traduction Cornelia Balan Pop (Princeps edit, Roumanie, 2008, Prix Satu Mare)

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