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Jaquette Échos & Remakes

Échos & Remakes

  • magazine : L'Art du Cinéma
  • numero : 63 - décembre 2009
  • date : 01 décembre 2009
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Échos et Remakes : le cinéma comme résurrection

    Ovide raconte dans Les Métamorphoses comment la nymphe Écho fut condamnée à répéter vainement la fin des phrases, puis l’effroi de Narcisse à entendre ce curieux phénomène. Elle s’épuisa et devint rocher. L’écho est d’abord un châtiment, une perte du pouvoir de la parole (rien ne se dit de nouveau) qui conduit à une répétition mortelle. Mais au-delà du mythe, l’écho c’est aussi ce qui fait entendre autrement la même chose : il en révèle l’étrangeté – il a quelque chose de la familière étrangeté.

    par Marion Polirsztok
  • On répète avec Rivette : Une aventure de Ninon

    La répétition strictement technique peut-elle donner matière à réflexion et mérite-t-elle d’être interrogée au moins sur les effets qu’elle produit sinon sur les raisons de son retour ? C’est la spéculation à laquelle invite l’exemple d’un court film de Jacques Rivette réalisé dans des conditions respectant celles des premières bandes sorties des usines Lumière à Lyon

    par Suzanne Liandrat-Guigues
  • Des bandits, des femmes, un pays

    High Sierra (La grande évasion) de Raoul Walsh
    I Died a Thousand Times (La peur au ventre) de Stuart Heisler)
    Colorado Territory (La fille du désert) de Raoul Walsh

    Ces trois films, adaptés du même roman noir de W.R. Burnett, sont néanmoins très différents l’un de l’autre, y compris par leur qualité artistique. Il ne s’agira cependant pas ici de les évaluer comparativement, mais de montrer comment, à partir d’une même trame narrative, se constituent des idées et des sujets singuliers.

    par Denis Lévy
  • Solaris - Steven Soderbergh (2002) / Andreï Tarkovski (1972)

    Cet article s’ordonne principalement autour du film de Steven Soderbergh et, au-delà de la question du remake, des convergences ou divergences dans la répétition induite par la reprise de l’histoire, s’attache à saisir la complexité du système d’échos qui fait sa singularité.

    par Lucas Hariot
  • Des voleurs comme nous tous

    They Live by Night (Les amants de la nuit) de Nicholas Ray)
    Gun Crazy (Le démon des armes) de Joseph H. Lewis

    D’un côté, Bowie et Keechie (interprétés par Farley Granger et Cathy O’Donnell). De l’autre, Annie et Bart (interprétés par Peggy Cummins et John Dall). Côte à côte, nous présentant respectivement ces deux couples, They Live by Night de Nicholas Ray et Gun Crazy de Joseph H. Lewis. Au centre de ces deux films aussi bien qu’entre eux, au coeur de ce qui les habite autant qu’au point où ils se rencontrent, une seule et même figure1 se construit en écho : celle des amants criminels, inspirée des célèbres – et bien réels – Bonnie Parker et Clyde Barrow.

    par André Balso
  • Los abrazos rotos (Étreintes brisées) de Pedro Almodóvar

    Mateo Blanco (Lluis Homar) a perdu Lena (Penélope Cruz), la femme qu’il aimait, et la vue dans un brutal accident de la circulation.

    par Céline Braud
  • Inoubliables Forgotten Men !

    Gold Diggers of 1933 (Chercheuses d'or) de Mervyn LeRoy & Busby Berkeley (1933) / My Man Godfrey (Mon homme Godfrey) de Gregory LaCava (1936)

    Forgotten Man : littéralement « l’homme oublié », que l’on peut traduire par « le laissé-pour-compte » (par commodité nous emploierons l’expression anglaise). Le Forgotten Man est un nom des années trente, notamment repris comme thème de campagne par Roosevelt, qui concentre en lui-même un large faisceau d’échos.

    par Marion Polirsztok
  • Echos : L’étau, le peuple

    Das Testament des Dr Mabuse (Le testament du Dr Mabuse) de Fritz Lang (1933)
    Topaz (L’étau) d'Alfred Hitchcock (1969)

    L’écho est d’abord une surprise car il est un surgissement, fut-il l’avenue dans un décor familier du son dupliqué de notre propre voix. L’écho est l’éveil possible en chacun de l’idée du même ainsi que la conscience de l’existence d’un corps étranger réfléchissant, quand bien même encore invisible. Il y a dans l’écho quelque chose de familier et de mystérieux, d’étrange, en partie aveugle à sa propre sonorité.

    par Élisabeth Boyer
  • La Malédiction des hommes-chats, ou le fantôme de La Féline

    Curse of the Cat People de Robert Wise et Gunther von Fritsch, 1944

    La Féline (Cat People, Jacques Tourneur, 1942) mettait en scène une jeune femme, Irena, hantée par une malédiction supposée entraîner sa métamorphose en féline. La mort finit par emporter son secret. La Malédiction des hommes-chats (The Curse of the Cat
    People, Robert Wise et Gunther von Fritsch, 1944) suit Oliver Reed, l’ancien compagnon d’Irena, remarié avec Alice.

    par Pierre Jailloux

A propos du magazine

L'Art du Cinéma
L'Art du Cinéma L'ART DU CINEMA est une revue qui n’entend pas suivre l’actualité d’un point de vue critique. Elle est organisée autour de thèmes directeurs, à propos desquels sont convoqués des films de toutes époques. Il n’y a pas, à nos yeux, de « vieux » films, il n’y a que des œuvres sans âge. Notre propos est en effet de considérer les films comme des œuvres d’art, c’est-à-dire des formes de pensée autonome et singulière. Dans cette optique, nous parlons exclusivement de films que nous aimons, et dont nous supposons qu’ils pensent, pour tenter d’y saisir cette pensée à l’œuvre à travers les idées-cinéma qu’ils créent. Notre travail est collectif, en ce qui concerne le choix des thèmes, la discussion des films et les projets d’articles, qui sont ensuite écrits et signés individuellement.

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