Art brut
- magazine : Art Absolument
- numero : 85 - 2018
- date : 19 septembre 2018
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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La Chapelle de Ronchamp
Comme un poème
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Meiji
Modernité à la lumière des fleurs de cerisier
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Fukami
Voyage esthétique du nord au sud de l'archipel
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La calligraphie de Yu-Ichi Inoue
Œuvre plastique, œuvre de sens
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Gutai
En quête d'un art total
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Jacqueline Salmon
Au pays de Misuzu Kaneko
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De guerre lasse
Avant-gardes en Europe Centrale
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La Maison Rouge au firmament
Tout le monde peut voler, il suffit
d’y croire… Ouvrant l’exposition,
la séquence d’introduction de
La Dolce Vita voit Jésus prendre les
airs, treuillé par un hélicoptère.
Un extrait de Zone de Guillaume
Appolinaire l’accompagne :
« C’est le Christ qui monte au ciel
mieux que les aviateurs. Il détient
le record du monde pour la hauteur.
» Dernière des 131 expositions
de la maison rouge, ouverte en 2004
à Paris, L’Envol, ou le rêve de voler
exalte un désir profond de l’homme
auquel l’aviation n’a pas mis fin
et où se mêlent élévation mentale
et quête de liberté. Une métaphore
réjouissante de l’art, assurément. -
Abdulqader al Rais
Né en 1951, Abdulqader al Rais a
vu Dubaï, l’émirat dont il est natif,
passer du désert et de la pêche aux
tours de verre, au pétrole et à la
finance. Montrée dans son entier
à l’occasion d’une rétrospective à
l’Institut du monde arabe (IMA), la
longévité de sa carrière de peintre
fait écho à la mémoire bouleversée
du cru, qui explique en partie son
plébiscite dans l’émirat. -
Levi van Veluw
En invitant Levi van Veluw à édifier
sa vaste installation immersive
sur l’ensemble du premier étage
du château de Kerguéhennec,
Olivier Delavallade, le directeur
des lieux, semblait faire un pas de
côté, ayant habitué ses visiteurs à
une programmation où les considérations
picturales l’emportaient
sur le reste. Et pourtant, le dédale
conçu par le jeune artiste néerlandais
noue des liens profonds avec
les orientations esthétiques du
domaine, tant il catalyse une appréhension
physique de la sensation
visuelle. -
Le marquis Campana
Un larron magnifique
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Les magiciens de la mort de Madagascar
En rassemblant près de 350 pièces d’intérêt historique, esthétique et
ethnologique, choisies parmi les 20 000 objets de ses collections malgaches,
le musée du Quai Branly propose la plus grande exposition jamais réalisée
sur les arts de la Grande Île mystérieuse de l’océan Indien, animant enfin les
dessins obscurs et secrets de Madagascar. -
Thu-Van Tran
« C’est par le manque qu’on dit les choses, le manque à
vivre, le manque à voir. C’est par le manque de lumière
qu’on dit la lumière, et par le manque à vivre qu’on
dit la vie, le manque du désir qu’on dit le désir, le
manque de l’amour qu’on dit l’amour ; je crois que c’est
une règle absolue », affirmait Marguerite Duras dans
Duras filme de Jean Mascolo et Jérôme Beaujour. Pour
Thu-Van Tran, le manque, la disparition, l’oubli créent
un nouveau langage. Il s’exprime comme un voyage,
comme un passage d’un monde à l’autre. Nommée cette
année pour le prix Marcel Duchamp, l’artiste franco-vietnamienne
revient sur l’ensemble de son oeuvre. Un
parcours empreint de littérature et de mélancolie, où
les mots, autant que leur absence, restent gravés en
mémoire. Rencontre. -
L’épopée de Zad Moultaka
Frappant le spectateur d’une stupeur primitive proche de l’abandon de l’esprit
à la chair, les rituels de mort et de résurrection de Zad Moultaka chantent
l’avenir incertain de l’homme, réveillant notre inconscient perdu dans les replis
d’un oubli millénaire. Après la reprise de ŠamaŠ à Helsinki et les créations
de Don’t fall à Tripoli, de Premières Nuits du temps à Nuit Blanche ou de
Gilgamesh à Metz et Athènes, le moteur archaïque se métamorphose en
électronique du futur. Ainsi parlait Zad Moultaka. -
Sarkis
L'œuvre comme lieu d'échange et de dialogue