Bolloré
- magazine : Médiapart
- numero : 2009021 - 2009
- date : 01 février 2009
- catégorie : Monde & société
Sommaire
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Le puzzle de l’empire
Vincent Bolloré se serait sans doute passé de cette nouvelle controverse. Il avait
déjà censuré il y a quelques mois un article du Monde sur les violences policières
dans son quotidien gratuit Direct matin, dans lequel Le Monde est actionnaire à
30%. Il vient de récidiver à la fin du mois de janvier 2009, comme l'a dévoilé
Rue 89, en interdisant à la dernière minute la publication d'un article sur les
méthodes assez curieuses de la RATP pour pister les clients grâce à la carte
Navigo. C'est le type même de polémique qui agace le financier. Quoi qu'il en
dise, il est très sensible à son image. -
La mainmise sur l’Afrique
Vincent Bolloré aime l'Afrique. Il ne s'y rend pas souvent : une à deux fois par
an seulement. Mais à chaque déplacement, il ne manque pas de répéter dans la
presse africaine son attachement durable au continent africain, sa croyance
profonde dans son développement . « La Corée du XXIe siècle », a-t-il même
prédit. Au-delà des convictions, il y a aussi les intérêts économiques. Une grande
partie de la richesse du groupe Bolloré provient de l'Afrique. Récupérant des
morceaux entiers de l'empire colonial délaissé par les Français, il s'est bâti un
royaume. -
Les “petites caisses” du Luxembourg
Vincent Bolloré l'a toujours affirmé : il a deux métiers. Le premier, c'est celui
d'industriel qu'il exerce depuis qu'il a repris l'entreprise papetière familiale en
1981. Le second, c'est celui de financier. Il le préfère de loin au premier. Il est
vrai qu'il y excelle. Il est capable de mener des Blitzkrieg boursiers qui étonnent
et terrorisent ses pairs. Même si la crise, en ce moment, paralyse un peu ses
initiatives. -
Dans les brouillards du Liechtenstein
L'épisode a été oublié, tant les événements financiers se sont précipités. Il date
pourtant d'un an tout juste. -
A la recherche de l’héritage perdu
La cause semble presque désespérée. Depuis 1996, Micheline de Rivaud, fille du
comte René de Rivaud et cousine de Jean de Beaumont, cherche à retrouver une
partie de l'héritage de son père, un des quatre fondateurs du groupe, décédé en
1971. A l'époque, la part de son père est officiellement estimée à 2,4 millions de
francs et Micheline en reçoit sa quote-part, 803 000 francs.