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Jaquette Clint Eastwood cinéaste

Clint Eastwood cinéaste

  • magazine : L'Art du Cinéma
  • numero : 66 - 2010
  • date : 01 avril 2010
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Breezy

    Éducation sentimentale - Breezy est une jeune hippie de dix-sept ans qui avance sur les routes comme dans la vie, au gré des hasards. Frank Harmon est un agent immobilier d’une cinquantaine d’années. L’errance de l’une et la réussite sociale de l’autre sont a priori ce qui devait exclure la possibilité de leur amour.

    par Céline Braud
  • Play Misty for Me / Un frisson dans la nuit

    Des griffes dans la nuit - Dave Garver, animateur d’une émission de jazz nocturne pour la radio KRML à Carmel, propose « du swing et du rêve » à ses auditrices. Il essaie tant bien que mal de reconquérir Tobie, son ancienne compagne lassée de ses infidélités mais rencontre et séduit la charmante Evelyn, qu’il invite chez lui.

    par Lucas Hariot
  • High Plains Drifter / L’homme des hautes plaines

    Hell - Ce premier western d’Eastwood a les apparences d’un western. Il y a un mystérieux cavalier solitaire, surgi du désert pour venger l’assassinat du shérif dans une petite ville corrompue qui en fut complice.

    par Pascale Risterucci
  • The Eiger Sanction / La sanction

    La loi de la montagne - En 1975 la plupart des critiques sont loin de considérer Clint Eastwood comme un artiste, et ce n’est pas sans ironie qu’il interprète ici un professeur d’Histoire de l’Art.

    par Marcos Uzal
  • The Outlaw Josey Wales / Josey Wales, hors-la-loi

    Un aplat de couleur pure - C’est aux confins du Texas, à cette extrême limite du pays en bordure du Mexique que le film campe son utopie westernienne particulière : au terme d’un long périple aux multiples dangers, une communauté hétéroclite menée par Josey Wales s’installe à Blood Butte – ce ranch jadis bâti par le fils de Grandma Sarah mort à la guerre –, dans les parages du décor désolé d’une ville fantôme, Santo Rio, en territoire comanche.

    par Frédéric Favre
  • The Gauntlet / L’épreuve de force

    Mais que fait la police ? - Ben Shockley, policier à Phoenix, arrive saoul et hirsute un matin au travail. Il est reçu par Blakelock, le nouveau chef de la police, qui lui demande de ramener depuis la prison de Las Vegas un certain Gus Mally, « témoin banal pour un procès banal ». En réalité, Blakelock
    veut que Shockley échoue dans sa mission, et le juge suffisamment incompétent pour cela. Augustine « Gus » Mally est prostituée, elle a été violée par Blakelock.

    par Lucas Hariot
  • Bronco Billy

    Le cowboy et l’héritière - Il y a dans Bronco Billy deux mondes que le film disjoint irrévocablement : d’un côté l’Amérique des riches où seul importe l’intérêt financier —l’héritière Antoinette Lily doit être mariée avant ses trente ans pour jouir de sa fortune, raison pour laquelle elle épouse John Arlington, lui-même chasseur de dot ; quand elle disparaîtra, sa marâtre et seule héritière s’en consolera très vite dans les bras de son avocat véreux.

    par Denis Lévy
  • Firefox / L’arme absolue

    Vol d’un avion - Firefox est sans doute le film le moins aimé de Clint Eastwood : plus que simpliste et manichéen, comme on peut le lire souvent, il est singulièrement distancié, un peu froid. Cet effet est à mettre au compte de l’épure et de l’abstraction du film.

    par Marion Polirsztok
  • Honkytonk Man

    Chasseurs de rêves - Honkytonk Man est une Americana, moins par l’ampleur temporelle habituelle du genre que par l’ampleur topographique d’une traversée du pays que permet le trajet des personnages. De l’Oklahoma à Nashville, chaque lieu charrie avec lui l’évocation d’un genre, d’une tonalité, ainsi qu’une musique et une lumière.

    par Marion Polirsztok
  • Sudden Impact / Le retour de l’inspecteur Harry

    « Are you suspending me, Sir ? » - Non, l’inspecteur Harry Callahan n’est pas suspendu par ses supérieurs furieux de ses méthodes, mais prié de prendre quelques jours de vacances — offense suprême envers le héros de la série des « Dirty Harry », incorrigible flic peu encombré par les procédures policières, étranger à la rigueur administrative mais inégalé quand il faut mettre les criminels hors d’état de nuire.

    par Frédéric Favre
  • Pale Rider / Le cavalier solitaire

    Un spectre hante l’Amérique… - Pale Rider s’inscrit d’emblée dans le registre du conte, dont le fantastique est plus marqué que dans High Plains Drifter, au point de faire fi, à maintes reprises, de la vraisemblance. Mais le propos du film, comme celui du western (et plus généralement de l’art, on ne le répètera jamais assez), n’est pas de mimer une réalité, mais de créer des idées.

    par Denis Levy
  • Vanessa in the Garden / Vanessa

    « Cela existera si tu le crées » - En réinventant le genre fantastique à l’aune de la littérature, de la peinture moderne du 20ème siècle, le film pose quelques questions au travers d’une épreuve ramenée à sa plus simple expression : une vie d’amour (donc pleine de sens) est confrontée à la question de la limite : la mort.

    par Charles Foulon
  • Heartbreak Ridge / Le maître de guerre

    À distance de l’état-major - Dès le début du film, nous voilà prévenus : le sergent Highway, ce baroudeur vieillissant à la voix rauque, est incorruptible et insubordonné.

    par Denis Levy
  • Bird

    Blue Bird - Ce film pour le moins atypique est le lieu de croisement de deux arts, la musique et le cinéma, dans le portrait d’une Amérique corrompue dressé par la tonalité sombre et obscure du film noir. Son montage rigoureux et complexe, inspiré de la musique de Parker, produit l’apparence d’une improvisation qui atténue la dureté et la violence : un mélange de tons où musique et cinéma, deux arts
    populaires américains, nous donnent à penser l’expérience de leur rencontre.

    par Vladislas Le Bihan
  • White Hunter, Black Heart / Chasseur blanc, coeur noir

    Portrait d’un Nietzschéen d’Amérique - Le film établit une première filiation artistique avec l’oeuvre de Huston : il a pour point de départ le récit du tournage d’African Queen — rapporté par la plume de Peter Viertel (co-scénariste du film) qui s’éloigne de, ou est congédié par, Huston en cours de
    réalisation, et qui se voit crédité derechef par Eastwood comme coscénariste de Chasseur blanc, coeur noir.

    par Judith Balso
  • The Rookie / La relève

    Maïeutique du héros - The Rookie est à la croisée du polar, du mélodrame familial et de la comédie. Comment succéder ? Telle est la question centrale que pose le film, belle mécanique cyclique qui expose sa logique prescriptive, une logique de filiation, en temps clairement repérables.

    par Lucas Hariot
  • Unforgiven / Impitoyable

    Pas de pardon - Unforgiven met en jeu un double processus : - Un processus narratif, dont l’origine est un crime commis par un jeune cowboy en goguette, qui défigure une prostituée au motif qu’elle a ri de la taille de son sexe ; (...)

    par Denis Levy
  • A Perfect World / Un monde parfait

    La perfection du monde, improbable et possible - « Un monde parfait » ? Qu’est-ce à dire ? Le titre de ce film, on sait vite qu’il est ironique. Non, le monde que Clint Eastwood nous présente, plein de bruit et de fureur, s’achevant dans une mort dont l’injustice nous atterre, n’est certainement pas à l’image de la supposée perfection de son Créateur.

    par Alain Badiou
  • The Bridges of Madison County / Sur la route de Madison

    Mon amour aura été - « Ce que je suis en réalité demeure inconnu. » (Virginia Woolf, Journal) Le titre original insiste sur « les ponts », la traduction française sur « la route » — mais les deux lient cette tension entre immobilité et mouvement à une dénomination géographique précise, soulevant la question du rapport entre le local et le reste du monde.

    par Raphaël Lefèvre
  • Absolute Power / Les pleins pouvoirs

    De l’autre côté du miroir… sans tain - Dans la galerie de peinture d’un grand musée de Washington, un dessinateur amateur d’un certain âge reproduit des détails extraits de toiles de Maîtres. « Ne renoncez pas ! », lui lance alors une jeune femme, visiblement admirative de son travail. « Jamais », répond-il malicieusement. Tout est dit.

    par André Balso
  • Midnight in the Garden of Good and Evil / Minuit dans le jardin du Bien et du Mal

    Kelso in Wonderland - Savannah (Georgia) tire sa gloire présente de n’avoir pas résisté, dans le passé, aux troupes nordistes et d’avoir ainsi évité la destruction de son patrimoine architectural : elle est devenue une ville-musée.

    par Denis Lévy
  • True Crime / Jugé coupable

    Les Pères Noël sont des cavaliers solitaires - Beechum est un jeune père de famille qui attend dans le couloir de la mort pour un crime qu’il n’a pas commis. Parallèlement, Everett, lui aussi père d’une petite fille, est un journaliste rongé par la culpabilité depuis qu’il a tenté à tort de faire innocenter un homme, et qui partage désormais sa vie entre l’alcool et les femmes.

    par André Balso
  • Space Cowboys

    The Rookies - Plus de quarante ans se sont écoulés entre le premier plan et le dernier plan de Space Cowboys, entre celui d’un ciel déchiré par la montée fulgurante d’un avion de chasse et celui de la Lune
    accueillant pour l’Éternité un astronaute confortablement assis 114 L’art du cinéma n° 66-67-68-69 – Clint Eastwood cinéaste dont le casque reflète la Terre, la véritable merveille, dans toute
    sa splendeur sereine.

    par Céline Braud
  • Blood Work / Créance de sang

    Pour (ne pas) en finir avec le héros - Blood Work fait le point sur un héros eastwoodien « en phase terminale ». Convoquant la mémoire des Dirty Harry1 et autres Tightrope 2, il entreprend d’en éclairer la geste entachée de violence, et pose la question cruciale de son devenir.

    par Slim Ben Cheikh
  • Mystic River

    Une tragédie américaine - Mystic River est un film complexe, structuré autour d’une enquête policière sur le meurtre sauvage de la jeune Katie Markum, elle-même prise dans une enquête de type tragique, faisant se télescoper le passé et le présent des personnages autour de la rencontre noire de l’enfance et du crime : comment, alors, continuer malgré le passé, et s’arracher à la répétition du même ?

    par Marion Polirsztok
  • Piano Blues

    Le son du piano blues naît d’une dextérité d’ordre artisanal : celle de la main imposant un rythme aux touches noires et blanches par l’incessante répétition des mêmes accords. Accessible même à celui qui ne voit pas l’instrument (Ray Charles est d’ailleurs le premier musicien à être questionné par Eastwood), ce geste humble qui introduit le film – bien que trompeusement aisé à exécuter – place d’emblée cet « art véritablement américain »1 dans le registre d’un art populaire, comme en écho à l’autre grand art populaire « américain » qu’est le cinéma.

    par André Balso
  • Million Dollar Baby

    Amour paternel - Million Dollar Baby est un film si limpide qu’il se laisse voir (et revoir) comme une évidence qu’on aimerait simplement garder comme un secret, un secret pour soi, ou pouvant être partagé sans être dit.

    par Pierre Ancelin
  • Flags of Our Fathers / Mémoire de nos pères

    Pour comprendre les vivants il faut parler avec les morts - En réalisant un diptyque, Eastwood a fait un choix d’une complexité d’autant plus grande que les deux films, dont l’objet est commun, sont de factures absolument singulières et, comme l’indiquent leurs titres, sont autonomes. Contrairement à la peinture où un ensemble est exposé au regard d’un seul tenant, le rapport entre les deux films ne peut s’établir que rétroactivement.

    par Annick Fiolet
  • Changeling (A true story) / L’échange (Une histoire vraie)

    Mère Courage - Los Angeles, mars 1928 : le film s’ouvre sur une sorte d’innocence de la ville saisie en surplomb, parée du noir et blanc du lointain temporel, vision qui se resserre sur un quartier résidentiel modeste, traduction filmique du bon vieux “Il était une fois”.

    par Élisabeth Boyer
  • Gran Torino

    Apprentissages - Gran Torino est un conte initiatique des temps modernes, un grand film populaire dans le sens le plus noble du terme, capable de soutenir un réel sombre : dans un quartier de Detroit, ville industrielle ravagée par la crise, désorientées, les jeunes générations ont hérité massivement, non de principes, mais des valeurs de l’autorité guerrière, de l’argent, de la débrouille et de la place.

    par Élisabeth Boyer
  • Invictus

    Table ronde avec André Balso, Raphaël Lefèvre, Annick Fiolet, Élisabeth Boyer, Marion Polirsztok et Frédéric Favre

    par Élisabeth Boyer , Frédéric Favre , Annick Fiolet , Raphaël Lefèvre , Marion Polirsztok , André Balso

A propos du magazine

L'Art du Cinéma
L'Art du Cinéma L'ART DU CINEMA est une revue qui n’entend pas suivre l’actualité d’un point de vue critique. Elle est organisée autour de thèmes directeurs, à propos desquels sont convoqués des films de toutes époques. Il n’y a pas, à nos yeux, de « vieux » films, il n’y a que des œuvres sans âge. Notre propos est en effet de considérer les films comme des œuvres d’art, c’est-à-dire des formes de pensée autonome et singulière. Dans cette optique, nous parlons exclusivement de films que nous aimons, et dont nous supposons qu’ils pensent, pour tenter d’y saisir cette pensée à l’œuvre à travers les idées-cinéma qu’ils créent. Notre travail est collectif, en ce qui concerne le choix des thèmes, la discussion des films et les projets d’articles, qui sont ensuite écrits et signés individuellement.

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