Epaves d’avion
- magazine : Stantari
- numero : 31 - novembre 2012
- date : 01 novembre 2012
- catégorie : Sciences & techniques
Sommaire
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De Sancta Amantia à Sant’Amanza
S’il est un vocable qui pose
encore bien des problèmes
de lecture, c’est bien celui de
Sant’Amanza. En Corse, une dizaine
de lieux-dits portent encore son nom,
alors que son origine, elle, demeure
inconnue. Bien sûr, un certain nombre
d’hypothèses ont été produites (sainte
d’origine nord-africaine, romaine
ou encore martyre locale) qu’aucune
recherche historique ou archéologique
n’a pu étayer. En élargissant les investigations
au pourtour méditerranéen, il
est alors possible de retrouver l’histoire
d’une sainte empruntant un nom très
proche de notre Sant’Amanza. -
Archeologia aeronautica, perchè no ?
Ainsi commence l’article de Domenico Macaluso, publié
dans le no 71 (septembre 1998) de la revue italienne Archeologia
Viva qui traite, plus particulièrement, d’archéologie
aéronautique sous-marine. Il évoque l’étude, du Macchi
MC202 d’Aldo Gon, pilote de la Regia Aeronautica (aviation
militaire italienne), abattu dans les eaux de Malte en 1942,
et démontre l’utilité de l’application des méthodes de
l’investigation archéologique dans les domaines de l’histoire
récente. En 1988, le général Giuseppe Pesce, ancien pilote
et fondateur du musée historique de l’aviation de Vigna di
Valle (Braciano Ro.) évoque ce concept dans un ouvrage
consacré à la discipline. C’est un autre visage de l’archéologie,
une sorte de travail de mémoire, qui respecte la mission de
base : retrouver, comprendre et raconter… surtout quand les
témoins vivants disparaissent peu à peu. -
Les représentations du “Maure bourreau”
Cette thématique apparaît dans la
peinture insulaire dès le xviie siècle,
période durant laquelle on assiste
à l’implantation de la politique
tridentine en Corse. Dès lors, Bastia – qui s’illustre comme
la capitale génoise de la Corse – va accueillir en son sein
l’évêque de Mariana et construire la cathédrale Sainte-Mariede-
l’Assomption dans le quartier de Terra Nova. La ville
se transforme en un gigantesque chantier pour se pourvoir
de nombreuses églises, chapelles, oratoires et couvents afin
d’abriter les nombreux religieux qui vont peupler la cité. -
Portrait d’un régicide
On a beaucoup écrit sur le “cas” ou,
mieux encore, le mélodrame criminel de
Giuseppe Fieschi et sur les conditions
d’organisation et de déroulement de
l’attentat qui, le 28 juillet 1835, avait
manqué de tuer le roi des Français
Louis-Philippe Ier. Mais le personnage
central de cette affaire, dont on devait
retrouver la silhouette évoquée par
d’illustres figures du romantisme, a
été souvent, et sévèrement, déformée ;
l’attentat fut horrible, et il n’est pas
question ici de l’amoindrir ou de le
justifier, mais la figure de Fieschi,
émergée brusquement, lors de son
procès surtout, parmi ses affreux
et stupides complices, n’était pas
dépourvue d’un certain panache. -
Leurre et chaleur
La pollinisation des fleurs par les insectes n’est pas toujours
affaire de bonnes relations. Certaines plantes dupent les
insectes qui les pollinisent. En Corse, cette pollinisation par
déception a été étudiée chez les Aracées : celles-ci leurrent les
insectes visitant leurs fleurs, malgré l’hospitalité chaleureuse
qu’elles leur promettent. -
Chiens
Chiens de chasse, chiens de race, chiens
choyés ou chiens errants, juchés fièrement
à l’arrière des pick-up, dormant au soleil
sur les perrons… s’il est un animal omniprésent
en Corse (peut-être plus qu’ailleurs), c’est Canis
familiaris. Petit hommage à la plus ancienne espèce
domestiquée par l’homme (à moins que ce ne soit
l’inverse !). -
Les coléoptères invasifs
On verra sur terre des
créatures qui s’entretueront
sans cesse.
Leur méchanceté n’aura point de limite,
leur violence détruira les grandes forêts
du globe et même après s’être rassasiées,
elles ne cesseront point pour cela leur désir
de répandre le carnage, les tribulations
et l’exil parmi toutes les créatures. Il ne
restera rien sur terre ou sous les eaux qui
ne sera pourchassé et exterminé, et ce qui
est dans un pays déporté dans l’autre… » -
Le réseau Sentinelles
Depuis 1995, l’université de
Corse, avec le soutien de
l’Inserm (Institut national
de la santé et de la recherche médicale),
développe des recherches en génétique
humaine et en épidémiogénétique dans
un contexte méditerranéen.