
Fais pas ton bonhomme
- magazine : Story Teller
- numero : 2 - 2015
- date : 01 mai 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
- La matrice du punk
-
#Popfeminism
Quel point de convergence entre Emma Watson,
Beyoncé et Cara Delevingne ? Quelles similitudes
entre le clip de « Single Lady » et un coup de gueule
glamour devant les Nations Unies ? Un féminisme
pop, qui après le Riot Grrrl ou le Girl Power s'est
largement imposé sur nos écrans et nos ondes. Les
icônes du show-biz sont toujours plus nombreuses à
s’engager pour l’égalité hommes/femmes, loin de
l'imaginaire hystérique, agressif ou verbeux issu
du féminisme « traditionnel » et alimenté par ses
détracteurs. Mais pour survivre, le féminisme pop
devra cesser de se réduire à un combat d'image. -
Louison, le bon coup de crayon
Passée par Marianne 2, collaboratrice à Voici,
France Culture ou encore Cheek Magazine,
Louise Angelergues (c'est son vrai nom) croque
le quotidien et la politique pour les médias, en
y glissant quand elle en a l'occasion sa vision
du féminisme. Louison fait partie des rares
femmes qui pratiquent l'art du dessin de presse.
Une vocation qui s'est imposée à elle comme le
dessin : la jeune femme a « toujours dessiné »,
tout comme elle s'est naturellement intéressée
à la politique dès ses 14 ans, feuilletant Libération
tous les jours pour comprendre les rouages
de la politique. Seize ans plus tard, Louison a
désormais accès aux coulisses du débat démocratique. -
Selfie Teller
Francisco Terra est designer chez Carven, passé par Givenchy,
il est également créateur de sa propre marque
Neith Nyer qui concilie originalité et style avec brio. -
Cécile Coulon
"Le féminisme ne devrait pas être un courant"
-
Russell vs Zemmour, le combat du siècle
Cela ressemble à une réponse bien sentie, par anticipation.
On pencherait même, anachroniquement,
pour une joute dialectique disputée à près d'un
siècle d'écart — 86 ans précisément. La lecture croisée
de Bertrand Russell (Le Mariage et la morale) et
d’Eric Zemmour (Le Suicide français) est un funambulisme
: au risque de vouloir comparer des poireaux
et des carottes, il faudra distinguer idéologie
et méthode. -
Mademoiselle K
Bientôt dix ans que Mademoiselle K a imposé sa
griffe dans l'univers du rock français. Lancée en
2006 grâce au succès de son album Ça me vexe, elle
sort en janvier 2015 son premier disque en anglais
sous son propre label. Un changement de cap qui ne
l'empêche pas de rester droite dans ses bottes. -
Sébastien Lifshitz
Une femme transexuelle comme personnage principal
dans Wild Side, une autre dans Bambi, les
premières expériences sexuelles d'un adolescent
dans Presque Rien, celles de couples homosexuels
plus âgés dans Les Invisibles... Les documentaires
comme les films de Sébastien Lifshitz sont
peuplés de personnages qui d'une façon ou d'une
autre questionnent l'appartenance à une sexualité
définie. Mais pas question pour le réalisateur de
se revendiquer comme le porte-parole d'un mouvement
: les thématiques qu'il aborde dans son
oeuvre sont d'abord le fruit de ses propres interrogations.
A 47 ans, il a réalisé une dizaine de films
et reçu plusieurs prix dont le César du meilleur
documentaire pour Les Invisibles en 2013. Dans
un café du XIe arrondissement de Paris, il évoque
son travail cinématographique et ses réflexions
personnelles autour de l'identité sexuelle. Perfectionniste,
il a tenu à relire et corriger ses réponses
avant parution de cet article. -
Voyages à travers les genres
Valeskja Valcav. Un prénom féminin, un autre
masculin. Le nom d’un groupe aussi, apparu à la
chanteuse Nathanaëlle lors d'un trip sous champignons
hallucinogènes. Il a été trouvé avant même
la naissance de la formation musicale, mais Aurore,
étudiante aux Beaux-arts et passionnée de
création sonore, adhère tout de suite ; c'est suffisamment
mystérieux et parlant pour elle. -
Domination masculine et misandres imaginaires
On dit qu'ils sont parmi nous. Qu'ils sont de plus
en plus nombreux et de mieux en mieux organisés.
Que leurs idées se répandent, traversent les océans.
Qu'ils sont dangereux. Les masculinistes font peur.
En France, plusieurs associations sont montrées du
doigt et pourtant elles s'en défendent systématiquement
: pas de ça chez elles. Personne à vrai dire ne
se revendique ouvertement comme tel. Le masculinisme
n'est-il qu'un courant de l'ombre ? -
Pas de danger pour la masculinité
Un homme qui met de l’anti-cernes, une femme
qui revendique le même salaire que son homologue
masculin, un vestiaire commun ou encore un papa
qui pouponne... La frontière entre les attributs du
genre semble de plus en plus ténue. Cette perte des
repères dans l’évolution des rôles et codes propres
à chacun perturberait, voire déstabiliserait les
hommes. Et il y a une expression pour ça : la « crise
de la masculinité ». Apparue pour la première fois
pendant la Renaissance, elle revient régulièrement
sur le devant de la scène avec son lot d’idées reçues.
Sociologues et historiens les mettent à mal : non, la
masculinité n’est pas en crise. -
Des couil**** en or
Booba, Kaaris et Gradur sont dans toutes les têtes et
de toutes les fêtes. Dans le top des ventes tous genres
confondus, ils pratiquent un rap fortement marqué
par l'egotrip ou la figure du bonhomme sans peur
et sans reproches : un voyou hyper détente, entouré
de filles à moitié nues dans un halo de fumée bleue
souvent au volant d’une grosse cylindrée. C'est aujourd'hui
le rap qui se vend le mieux et le plus, en
France comme aux Etats-Unis. -
Man it up, Stallone !
Depuis bientôt dix ans, Sylvester Stallone a refait
surface au box-office mondial, à grands coups de
tatanes dans le plexus et de bastos dans les jambes.
Trente ans avant cette renaissance brutale, il avait
contribué, aux côtés de Schwarzi ou Chuck Norris, à
« remasculiniser » une Amérique honteuse et dévirilisée,
à l’époque du bourbier vietnamien, du Watergate
et du Flower Power. Sans pour autant sacrifier
l'humanité de ses personnages. -
Le harcèlement, ce classique de l’open space
Le harcèlement sexuel au travail n'est pas une légende
urbaine. Une enquête sur le sujet rendue par
le Défenseur des droits courant 2014 révèle que
64 % des Français travaillent dans un cadre où les
blagues à caractère sexuel sont fréquentes. Le harcèlement
sexuel au travail commence là, avec les
mots et parfois même de simples attitudes.
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