Hergé
- magazine : Art Absolument
- numero : 73 - 2016
- date : 19 septembre 2016
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Lucy rebaptisée
Après une exposition sur les artistes femmes
peintres (Peindre, dit-elle) en 2015, le musée
départemental d’art contemporain de
Rochechouart expose le travail de 25 artistes
africaines contemporaines. Marquées par
leur condition féminine, elles proposent un
regard parfois dur sur leur continent. -
Safet Zec
En 2001, une exposition de l’oeuvre du peintre
Safet Zec fut présentée dans l’église Sainte-
Marie-Madeleine de Lille. Quinze ans plus tard,
c’est à l’Hospice Comtesse qu’elle est exposée. -
Colored only...
Au musée du Quai Branly à Paris et à la
Fondation Prada à Milan, deux expositions
reviennent sur le rapport des artistes afroaméricains
à leur identité, à la ségrégation
et à son héritage militant. -
Artsper
Faciliter l'acte de collection
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Guy de Malherbe
Le bris du monde saisi par la peinture
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Rembrandt
Malgré la fuite en avant d’une modernité souvent amnésique, Rembrandt continue
d’incarner ce summum de la création du XVIIe en superstar responsable
d’une oeuvre pléthorique dans laquelle le musée Jacquemart-André a pioché
moult merveilles pour que notre automne resplendisse. -
Made in USA
Peintres et pionniers en Amérique
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Réalités nouvelles
70 ans d’existence et plus de 10 000 artistes exposés : tels sont le bilan et la
longévité du Salon des Réalités Nouvelles. Créé en 1946 par des pionniers de
l’abstraction autour de Sonia Delaunay, Arp ou Herbin, et toujours animé par un
collectif d’artistes présidé depuis dix ans par Olivier di Pizio, ce salon vise à promouvoir
toutes les formes d’abstractions « allusives, conceptuelles, concrètes,
géométriques, gestuelles, haptiques, lyriques, nominalistes » témoignant d’une
rupture esthétique radicale livrée aux possibles de ses inventions. -
Les grandes illusions d’Hergé
Trente ans après avoir célébré Hugo Pratt, le Grand Palais abolit toute distinction
entre « art majeur » et « art mineur » en convoquant sur ses cimaises l’art
immense d’Hergé, dessinateur, peintre et collectionneur. Il est vrai qu’après
250 millions d’albums vendus de par le monde, dans une centaine de langues,
et plus d’un million d’euros atteint par une double planche du Sceptre d’Ottokar
récemment cédée en ventes publiques par le chanteur Renaud, le dessinateur
belge peut se targuer d’avoir changé l’esthétique du XXe siècle. Quelque chose
en nous de Tintin. -
Nuit blanche
Tous les songes d'une nuit de Jean de Loisy
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Christian Bernard
L’ancien directeur du Mamco de Genève a les idées larges sur ce qui se fait « au
nom de l’art », englobant aussi la façon de le montrer. Christian Bernard aborde
ici sa conception du Printemps de Septembre, dans tous les sens du terme. -
Christian Bonnefoi
Christian Bonnefoi est un peintre singulier dans la constitution d’une surface non donnée à
l’avance. Ses premières séries, Euréka ou Babel, colonne vertébrale du diagramme de son oeuvre,
mettent en place un processus pictural à la fois très simple et complexe, par des procédés
de pochoirs inversés, collage, feuilletage et stratification. Avec ses Bi-faces présentés dans
l’exposition de préfiguration du Centre d’art des Tanneries d’Amilly, Bonnefoi, semper virens,
propose une surface transparente qui rend visible le dos de la peinture. Entre La Stratégie du
tableau qu’il développait dans les années 1980 et ses extensions actuelles – transparences
picturales et collages muraux –, paradoxe ou continuité ? -
Gaëlle Chotard
Pour sa programmation artistique
de l’année 2017, Drawing Lab Paris,
nouveau centre d’art dédié au dessin
contemporain, a sélectionné quatre
projets d’exposition proposant des
expérimentations autour du médium.
De juin à septembre 2017 sera ainsi
présenté au public le troisième projet
de cette sélection, celui proposé par
Gaëlle Chotard. L’occasion de revenir
sur le parcours de l’artiste et sur
son rapport au dessin. Une pratique
singulière qui habite poétiquement
l’espace par des structures de fil
sur lesquelles l’oeil funambule file
jusqu’au vertige. Là des lignes, là
des trames, dessinées sur la page
blanche du mur, comme des chemins
menant du réel à l’abstrait, du paysage
à l’intériorité, de la présence
à la perte. Autant de filets énigmatiques,
au minimalisme habité, dans
lesquels l’artiste recueille la vibration
fragile de l’instant. -
Eva Nielsen
Des « architectures à l’apparence à la fois ancienne
ou d’aujourd’hui, construites dans des espaces hantés
par la lumière d’un film qui serait comme projeté sur la
toile » : ainsi parle Marc Desgrandchamps des oeuvres
d’Eva Nielsen. Quelque chose d’intemporel y est en effet
à l’oeuvre, qu’excède l’espace innommable dans lequel
l’artiste nous entraîne. Franco-Danoise, de formation
littéraire – d’où son goût pour la citation –, un père et un
grand-père peintres, Eva Nielsen est installée à Yerres,
dans l’Essonne, à l’écart de l’agitation urbaine. Sortie de
l’École des Beaux-Arts de Paris il y a huit ans, elle s’est
inventé un style propre qui mêle techniques et motifs,
instruisant l’idée de ruine prospective au service d’un
éloge exclusif de la peinture. Rencontre. -
Lydie Arickx
Attaquée par la maladie de la mort, Lydie Arickx s’est promis d’extirper les
racines du mal en ne peignant plus qu’au présent. Tandis qu’elle ressuscite les
vivants et les morts à la Chapelle Expiatoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette,
elle sculpte le temps qui passe dans une fresque en mouvement, répartie sur une
durée d’un mois, à la Conciergerie. Le dur désir de durer en marche.