Il grande concorso de Poesia
- magazine : Poesia
- numero : 10 - novembre 1908
- date : 01 novembre 1908
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Magia
Ecco, ad un gesto della fantasia
io fiorisco la Terra di prodigi :
dispando in fondo a i mari, su i fastigi
dei monti, per i cieli, la magia. -
Louis le Cardonnel
Negli anni fervidi e turbolenti, del Simbolismo a Parigi,
visse con Emmanuel Signoret — ricco di una tale
precoce maturità d'idee e di forme da sorpassare il suo
tempo, come un classico ed un avvenirista insieme e
da morirne per mancanza della gloria cui aveva diritto
e che gli negarono — Louis Le Cardonnel, un altro bellissimo
carattere di sincerità poetica, trapassato coi morti
Dubus ed Aurier, perchè, insinua Adolphe Retté, si è
fatto prete. -
Sylvanie
Seule, j'entrai dans le mystère de la forèt.
Le silence était profond. Je faisais craquer, sous mes pas,
les branches tombées; ma robe trainante faisait bruire
les mousses fraiches. Clairement retentissait le bruit de
mes sanglots. -
Epithalme d’un marin
Joie au noble marin qui, sur les mers sereines,
A su fermer son àme à l'appel des sirènes ! -
Nuit d’étoiles
Sur l'horizon hautes ou basses,
Frólant leurs orbes qui s'évitent,
Les calmes étoiles gravitent
En silence au fond des espaces. -
Das tischtuch
Sie sagten ihr "Liebes Kind,
du sollst immer dafùr sorgeri,
dass du das Tischtuch ins Spind
von Abend zum nàchsten Morgen
zuruckzutun nicht vergisst,
wenn das Mahl beendet ist.
Pass auf: es kommen die Toten!
die blassen traurigen Toten. -
Le désir déchirant
Vouloir T amour... Ah! le vouloir
Pour tout son jour pour tout son soir,
De tout son coeur au désespoir,
De toute son àme qui craque
De tout son chant élégiaque,
De toute sa robe de Pàque....
Vouloir ramour... Ah! T approcher,
Etre le feu de ce bucher,
Etre la mer sur ce rocher,
Etre debout sur cette cime,
Pencher son cou sur cet abìme... -
Perversion
Rentrons à la maison du Bonheur ! — Le soir pleut...
Ma langue a la douceur de ton édredon bleu
Et de ta houppe en duvet blanc comme ton àme ;
Ma langue a la douceur des horizons de fiamme
Où passent des nuages roux, fauve bétail ;
Ma langue a la douceur des plumes d'éventail
Dont j'agace tes seins fiers de leurs pointes roses,
La douceur des jours gris et des neiges moroses,