Presse
Jaquette Jules Verne

Jules Verne

  • magazine : Europe
  • numero : 595 - novembre 1978
  • date : 01 novembre 1978
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Mythologie vernienne

    Les voyages extraordinaires de Jules Verne sont une source
    exceptionnelle pour une recherche sur la réception des idées
    scientifiques dans le grand public. Source exceptionnelle
    par l'ampleur de l'œuvre, son homogénéité et, bien sûr,
    par son succès qui montre que les thèmes, les idées scientifiques
    véhiculés par l' œuvre romanesque et qui y prennent
    une telle place, sont à l'unisson des « idées reçues » dans
    les classes moyennes dans la seconde moitié du x1x0 siècle.

    par Mireille Coutrix-Gouaux , Pierre Souffrin
  • Optimisme ou pessimisme de Jules Verne

    Jules Verne a écrit pour l'éducation et la récréation de
    tous les membres de la famille, y compris les parents : le
    Tour du Monde en Quatre-vingts jours a paru en feuilleton
    dans le Temps. Mais c'est parmi les jeunes garçons qu'il
    a trouvé son plus vaste public.

    par René Pillorget
  • Jules Verne et la modernité

    Il n'est pas question de brosser ici un vaste tableau de la
    modernité, mouvement dont l'importance varie selon les
    historiens de la littérature. Nous souhaitons plus modestement
    confronter les textes de Verne avec ceux d'écrivains
    du XIXe siècle dont la pratique marque une rupture.

    par Daniel Compère
  • L’un commence, l’autre continue

    «Jamais, marchant sous le blanc cassé du ciel, il n'avait
    ressenti avec une acuité et une tension semblables l'impression
    d'avoir pris place dans un absurde accident statistique,
    comme s'il était cerné par les fantômes de milliards de futurs
    qu'il aurait pu vivre mais n'avait jamais vécu, d'autres
    (lui-même) qui auraient pu naître sans avoir jamais vu le
    jour, et dont l'exclusion mettait entre parenthèses sa propre
    vie au point qu'elle en paraissait irréelle: une vie vécue
    entre parenthèses ... »

    par François Rivière
  • Jules Verne et le roman catastrophe

    Dès Cinq semaines en ballon, le premier des Voyages
    Extraordinaires publié par Hetzel, on peut lire : "Je me
    suis toujours figuré que le dernier jour du monde sera celui
    où quelque immense chaudière, chauffée à trois milliards
    d'atmosphères, fera sauter notre planète".

    par Philippe Mustière
  • Circulations en tous genres

    Quelle est donc la mauvaise ville pour Jules Verne ?
    Avant tout c'est une cité où l'on ne circule pas.
    L'urbanisme devient pervers et maléfique quand ses réalisations
    ont pour programme de restreindre la liberté de
    se déplacer.

    par Alain Buisine
  • Paroles gelées, paroles de feu ou le double signe de l’écriture de la folie chez Jules Verne

    Le nombre de fous et d'actes de folie dans les romans de
    Jules Verne est étonnamment élevé - si l'on songe qu'apparemment
    (1) ces aventures chantent les exploits d'hommes
    savants, équilibrés, voués au service de l'humanité, dans
    le domaine de la connaissance, qu'il s'agisse de science ou
    d'exploration.

    par Simone Vierne
  • A propos de matière et énergie chez J. Verne

    Il est bien reconnu, parmi les spécialistes de la critique
    littéraire, que Jules Verne n'est ni un savant, ni un anticipateur
    génial. Il faut bien admettre cependant que l'opinion
    générale, celle, disons, du grand public est tout autre. Cette
    réception, biaisée semble-t-il, des rapports de l'œuvre de
    Jules Verne à la science pose des problèmes qui n'ont peut-
    être pas reçu l'attention nécessaire.

    par Mireille Coutrix-Gouaux , Pierre Souffrin
  • A propos des oeuvres posthumes de Jules Verne

    Sur l'authenticité des œuvres posthumes de Jules Verne
    on a beaucoup discuté, et pour cause, puisque c'est sur ces
    œuvres que l'on fonde souvent l'interprétation de certains
    aspects essentiels du monde vernien. La pensée politique
    et religieuse de Jules Verne et sa manière de considérer
    la femme sont, en effet, présentes dans les œuvres parues
    après sa mort.

    par Piero Gondolo Della Riva
  • La chasse au météore
  • Une lettre de Jean Jules Verne

    Avec le souci de faire progresser les études sur l' œuvre - et particulièrement les œuvres posthumes - de Jules Verne, Europe a tenu à donner la parole à Jean Jules-Verne,
    petit-fils de l'écrivain qui ne partage que partiellement les opinions de Piero

    par Jean Jules-Verne
  • Le communard qui écrivit 3 romans de Jules Verne

    En 1878, Jules Verne et Hetzel se mettent subitement à échanger des clins d'œil par correspondance. Une allusion mystérieuse hante leurs lettres, hésitant entre le mot de passe
    des conjurations mystérieuses et le parfum surréaliste des phrases en italiques de Gaston Leroux.

    par Françis Lacassin
  • Le jeu dans Robur le conquérant

    Dans les Voyages extraordinaires, les personnages se livrent
    volontiers à la passion du jeu, qu'ils soient adolescents
    ou adultes. Ce n'est peut-être pas un hasard si l'une des
    figures verniennes les plus populaires est justement un parieur
    absolu (1). Mais si Phileas Fogg délaisse les cartes
    pour un enjeu supérieur, son créateur, lui, ne s'est pas montré
    moins ardent à jouer avec les situations romanesques.

    par Christian Robin
  • Le soliloque utopiste des “cinq cents millions de la Begum”

    Comme on l'a rappelé (1), l'humour de J. Verne ressortit
    au carnavalesque « populaire » de la caricature, du monde
    à l'envers et du charivari: monde dans lequel va de soi le
    dialogue. Défi, satire, dérision impliquant la reconnaissance
    d'un «autre», surtout s'il est le maître.
    Il en va tout autrement de ce courant « populaire », dont
    le fantastique, sous une forme ou sous une autre, est la manifestation
    suprême. Ici, la forme fondamentale est le soliloque:
    en ce sens que le dialogue est inconcevable, pour la
    seule raison que "l'autre» ou bien est mis entre parenthèses
    - et c'est l'utopie; ou bien il est là comme terreur, horreur,
    épouvante - et c'est le fantastique pur.

    par Nicolas Wagner
  • Cuisine et dépaysement dans l’oeuvre de Jules Verne

    J'avais douze ans. J'étudiais, comme d'autres, les matières
    d'un programme. Cependant, j'avais une passion: Jules
    Verne. Il m'enlevait. Je lisais et relisais "les Enfants du
    Capitaine Grant», " le Voyage au centre de la terre», le
    coeur battant.

    par Pierre Dumonceaux
  • Jules Verne et l’Amérique Latine

    «Mais Caracas, c'était en Amérique, cette Amérique qui
    me fascinait déjà», dit Jules Verne dans ses Souvenirs d'enfance
    et de jeunesse publiés par le Cahier de l'Herne en 1973
    (p. 59).
    Et, en effet, un des premiers écrits verniens concerne
    l'Amérique latine. Il s'agit de Amérique du Sud, les Premiers
    navires de la marine mexicaine, texte publié en 1851 dans
    le Musée des Familles. Jules Verne n'est pas d'accord avec
    le titre, « une bêtise de Pitre-Chevalier », comme il le dit
    dans une lettre à son père du 29-7-1851 (voir Jules Verne
    par Jean Jules-Verne, p. 59). On sait, évidemment, que si
    le Mexique se rattache culturellement à l'Amérique latine,
    il est géographiquement en Amérique du Nord. Ce texte
    sera publié par la suite, en 1876, en même temps que Michel
    Slrogoff sous le titre Un drame au Mexique.

    par Julian Garavito
  • Généalogie et chronologie de Jules Verne par Marc Soriano
  • Le journal d’Ivan Viatchevik

    Lorsque Ivan Viatchevik mourut dans le courant du mois
    de décembre, j'en fus aussitôt informé par télégramme et
    naturellement chargé, en ma qualité de commissaire juridique
    et pour m'être jadis occupé du dossier; d'aller enquêter
    sur sa disparition et de liquider ainsi l'affaire. Son village,
    situé dans les environs de Tchaganov, était fort éloigné
    de la capitale et, en cette saison d'ailleurs, on ne pouvait
    s'y rendre qu'en train.

    par Alain NAdaud

A propos du magazine

Europe
Europe La revue EUROPE a été fondée par Romain Rolland René Arcos, l'un de ses premiers animateurs parmi lesquels on compte Jean Guéhenno et Jean Cassou, expliquait ainsi le choix du titre : "Nous disons aujourd'hui Europe parce que notre vaste presqu'île, entre l'Orient et le Nouveau Monde, est le carrefour où se rejoignent les civilisations. Mais c'est à tous les peuples que nous nous adressons [...] dans l'espoir d'aider à dissiper les tragiques malentendus qui divisent actuellement les hommes". Jusqu'en 1939 où elle est suspendue à l'annonce de la signature du Pacte germano-soviétique, elle suit la route des communistes dans le combat anti-fasciste. À partir des années cinquante, Europe paraît sous la forme de numéros spéciaux et devient une revue littéraire de référence. La revue Europe a publié les textes d'auteurs aussi divers que Aragon, Jean-Richard Bloch, Céline, Emile Danoën, Jean Giono, Panaït Istrati, Tagore, Tristan Tzara...

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