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Jaquette La Bonne Vie

La Bonne Vie

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 5 - décembre 1968
  • date : 01 décembre 1968
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Je ne suis pas un gastronome

    La gastronomie fut créée en fait au jour lointain de notre préhistoire où Trâl, de la horde du Fleuve. ayant tué - tué pour le manger ! - Hwôgth. de la tribu de la Montagne, s'avisa de ce que les rumsteaks de son ex-ennemi seraient peut-être plus savoureux encore s'il les faisait cuire. plutôt que de les avaler tout crus. comme précédemment...

    par Marcel E. Grancher
  • Ce que je préfère dans mon assiette

    Mon amour pour la cuisine simple n'est pas le fruit de l'expérience ou de la méditation, ni de l'excessif usage de la cuisine riche, mais une manifestation instinctive et spontanée, qui date de mes jeunes années. Chacun de nous a le chemin de Damas qu'il mérite. Le mien, ce furent, si je puis dire, les haricots blancs.

    par Francis Amunategui
  • Automobile et Gastronomie

    Si elle a inventé de nouveaux plaisirs, la vitesse en a aussi tué beaucoup d'autres, parmi lesquels un certain épicurisme du voyage. La gastronomie fait partie de cette faillite qui engloutit lentement nos habitudes sans que nous nous en rendions bien compte. Tout se passe comme si la peur du gendarme et du ballon dans lequel il nous invite à souffler, les « check-up » pour déterminer le taux du cholestérol, les tristes affiches « Sobriété = sécurité » offertes par les assureurs avec nos primes, nous coupaient l'appétit en voyage.

    par Michel Deon
  • A Lyon serviette au cou

    Quand, en l'An Gourmand de 1934, Curnonsky, prince élu des gastronomes, proclama « Lyon Capitale Mondiale de la Gastronomie », il rendait ainsi hommage à toute notre cuisine régionale. Le plaisir de manger, avec l'amour, sont les deux mamelles de la Cité de la Soie.

    par Henri Clos-Jouve
  • La Cuisine bretonne

    Chez nous, c'était ma grand-mère maternelle qui cuisinait le mieux. Elle s'appelait Josèphe L'Haridon et portait la coiffe à la mode de Fouesnant. Jusqu'au bout de sa vie deux passions l'habitèrent : l'histoire galante de Versailles et les plats mijotés.

    par François Brigneau
  • Un Menu gascon

    On m'a offert un souper de retour de Paris ... Nous étions entre amis, entre hommes. Priés pour 7 heures et demie nous arrivâmes tous à 8 heures passées. Ainsi le veut l'usage, et aussi le tracas de la fin du jour aux champs.

    par Joseph Pesquidoux
  • Le fricandeau de bonne-maman

    L'actualité politique leur avait laissé quelque répit. Démobilisés soudain, les hommes en compagnie desquels je dînais abandonnèrent leurs hauts sommets habituels pour traiter gravement un autre sujet qui leur tenait à coeur : « le Bien Manger ».

    par Sabine Forestier
  • L’Estocaficada de M. Le Maire

    Les grands courants touristiques ont amené la Côte d'Azur à se développer jusqu'aux rivages de Provence, tandis qu'à l'origine le Consul de Grande-Bretagne, Smolett, retour d'Egypte, et abordant avec son navire la rade de Villefranche, avait donné ce nom aux dentelles côtières s'étendant de l'embouchure du Var à la frontière italienne.

    par Jacques Médecin
  • Truites, écrevisses, aligot et manouls

    Entre le plateau de l'Aubrac et ses bosses d'herbe que l'on s'obstine cependant à appeler des « montagnes », les monts de la Margeride qui ont la couleur violette des bruyères, entre le mont Aigoual où,par les soins tatillons des Eaux et Forêts, les forêts sont devenues des « arboretum » et les ruisseaux des réserves fédérales à truites, entre le mont Lozère et ses maisons de granit moussu tassées sur elles-mêmes comme des vieilles, les Gorges du Tarn que les touristes « font » l'été à la queue leu-leu, crispés sur le volant de leur voiture (alors qu'il faut les « faire » à pied par les corniches), entre tout cela circule encore un certain air qui sent la gentiane, le bois frais et la liberté. C'est un air qui donne de l'appétit.

    par Jean Lartéguy
  • Le Couscous du Batonnier

    On s'en souviendra de ce couscous ! C'était en 1938. Les hasards d'une tournée de récitals nous avaient entraînés jusqu'à Buenos-Aires. Un vagabondage de six mois promenait Lucienne Boyer et Pills et Tabet à travers l'Amérique du Sud, qui ne tarda pas à fredonner « Parlez-moi d'amour » et « Couchés dans le foin ».

    par Geoges , André Tabet
  • A table avec Galtier-Boissière

    Non, non ! je ne raconterai pas les dîners du Crapouillot, dîners historiques devenus légendaires, qui de 19l9 à 1930 réunirent autour d'une même table, de jeunes goulâfres dont le destin est désormais chose faite ...

    par Henri Jeanson
  • Diner en cabinet particulier

    L'amour, aux Indes, est précédé par le jeûne (et dans une classe que n'affectent point les famines). Dans les pays nordiques, il est lié à l'absorption de l'alcool ; on boit beaucoup, longtemps, pour, au bout, se sentir libre d'aimer.

    par Cecil Saint-Laurent

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

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