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Jaquette La libération dans tous ses états

La libération dans tous ses états

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 120 - 1994
  • date : 01 juillet 1994
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Les communistes : de la trahison au pouvoir

    L'histoire, parfois étonnamment hémiplégique, est injuste avec le parti communiste . Car elle n'enseigne pas à nos enfants que, victimes de leurs idéaux, nombre de ses membres furent les premiers épurés du conflit franco -français 1939-1945. Victimes de leur "abominable trahison" avait osé dire leur ancien allié radical du Front populaire, Edouard Daladier, le "Taureau du Vaucluse"·

    par Général le Groignec
  • Maurice Duverger et le statut des juifs

    Le texte que nous publions ci-après, intégralement, à notre connaissance
    pour la première fois, a pour auteur Maurice Duverger, très longtemps
    chroniqueur du Monde, mais qui appartint, avant-guerre, aux Jeunesses Populaires Françaises de Jacques Doriot. Ce texte occupe dans La Revue du Droit Public n° 57 (1940-1941) près de quatorze grandes pages (306 à 319). Il fait partie d'un ensemble, précédé d'une introduction du même Duverger, qui s'intitule : "La situation des fonctionnaires depuis la Révolution de 1940" ·

    par Roland Gaucher
  • Dans les prisons lyonnaises - Avant-après

    Lyon est couramment désignée comme "la capitale de la Résistance". Sans doute cette appellation a-t-elle quelque chose d'un peu schématique, voire mythique, comme il arrive souvent aux qualifications attribuées à ce qui se passa durant cette époque hors du commun. Il demeure exact que le fait que, jusqu'en novembre 1942, Lyon se soit trouvée hors de l'emprise allemande - et sans doute aussi l'installation dans ses murs des principaux titres de la presse parisienne - a permis l'effervescence de réseaux qui prirent un surcroît
    d'extension et d'importance au fur et à mesure que la guerre se déroulait.

  • Le rachat d’André Malraux

    En juillet 1944, à une époque où la Dordogne était déjà fort en ébullition , la Banque de France de Périgueux expédia, par chemin de fer, à la Banque de France de Bordeaux, deux milliards deux cent quatre-vingts millions en billets de banque - ce qui représente , à peu de choses près, deux milliards de francs actuels. Il peut paraître étrange que cette somme considérable, fort
    volumineuse, et d'un poids de plus de six tonnes, ait été expédiée par le train, sans autre précaution que la simple escorte de quelques policiers non spécialisés

  • Le message “élyséen ” du Maréchal

    Pour autant que l'on puisse en juger par des documents et des témoignages en partie incomplets, quelquefois sujets à caution, mais tout de même assez concordants pour ne pas être négligés, il semble que le maréchal Pétain, conforté, et peut-être même leurré, par l'accueil bouleversant que lui avait réservé la population parisienne le 26 avril 1944, à dix jours du débarquement allié, n'ait pas exclu la possibilité, après la disparition des troupes allemandes, de se retrouver à l'Elysée. Il aurait même préparé, en vue de cette circonstance, le message qu'il se proposait alors de lire à la radio. Le certain est que ce texte, peut-être apocryphe, mais probablement authentique, se trouva, par une sorte de cacophonie de !'Histoire, distribué à quelques journalistes par des gens de l'entourage du Maréchal, au moment même, en quelque sorte, où les Allemands s'assuraient de la personne de Philippe Pétain, et l'entraînaient vers l'Allemagne

  • L’apostasie secrète de Francisque Gay

    Francisque Gay est certainement aujourd'hui quelqu'un d'à peu près oublié. Avant la guerre, d'autre part, ce n'était qu'un bien petit personnage. Graine peu féconde germée dans le Sillon de Marc Sangnier, le fruit qu'il avait produit était un quotidien de guère de lecteurs qu'il avait appelé L'Aube. A cet égard, une anecdote est significative, que raconte avec un rire Maurice Schumann.

    par Valterus
  • Les tribulations lyonnaises de “Bonaventure”

    Lorsqu 'en avril 1944, dans un café près du Trocadéro , Michel Debré remet à Yves Farge, alias " Bonaventure ", ancien élève des BeauxArts, peintre d'occasion et journaliste par nécessité, deux notes, l'une le nommant commissaire de la République pour la région du Rhône et l'autre lui donnant pouvoir de nommer des préfets lors de la libération de ladite région, ce dernier est loin de se douter de ce qui l'attend, trois mois plus tard, dans la capitale des " gônes "

    par Jean Renaud-Groison
  • La vraie libération de Buchewald

    Le camp de concentration de Buchenwald fut le plus ancien créé par les nazis - originellement pour y enfermer les gens que le régime hitlérien voulait retirer de la circulation , à savoir, pêle-mêle : les communistes, les homosexuels, les trafiquants du marché noir, etc.

    par Valterus
  • Le Carême du RP Panici

    Lorsque survint la Libération, le prédicateur de Carême, à Notre-Dame de Paris, était, depuis plusieurs années, le RP Panici, orateur énergique et brillant, dont la parole avait un extrême impact sur l'esprit des fidèles. Le dimanche des Rameaux 1945, le RP Panici confirma sa réputation par un éclat qui retentit dans les nouveaux milieux politiques comme un véritable coup de tonnerre.

  • Naissance de la DST

    Capitaine d'artillerie d'active, Roger Warin, en rejoignant à Londres les Forces Libres du général de Gaulle, prend, de manière à ne pas attirer de représailles sur sa famille, le pseudonyme de « Wybot », qu'il conservera.
    Attiré par les services secrets, il participe alors à la fondation du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d' Action). Jugeant toutefois qu'en temps de guerre un officier est mieux à sa place sur le champ de bataille, Wybot effectue au sein de la lère DFL (Division Française Libre) les campagnes de Libye, Tunisie et Italie. A la Libération, il est chargé de rénover complètement nos services de contre-espionnage, et il nous explique ici comment il a, à cette fin, créé la DST (Direction de la Surveillance du Territoire).

  • La libération et l’épuration en Belgique

    En mai 1940, les services de la Sûreté belge et les autorités françaises commettent une maladresse de taille en arrêtant tous les partisans de la paix ou de la neutralité qui "ne voulaient pas mourir pour Dantzig" : les communistes, juifs de nationalité allemande, Italiens anti-fascistes, nationalistes flamands, rexistes et partisans de Joris Van Severen, le " national-solidariste thiois "· Les policiers belges livrent leurs conationaux aux Français qui les traînent de Dunkerque au pied des Pyrénées en leur faisant subir les pires sévices : Léon Degrelle et René Lagrou (nationaliste flamand) , qui ont survécu de justesse à ce calvaire, nous en ont laissé des témoignages poignants.

    par Elsa Van Brusseghem-Loorne
  • Les visiteurs de Déat

    Au début de l'été 1940, Marcel Déat revient de zone Sud à Paris et prend la direction de L 'OEuvre. Ce ne sont pas les solliciteurs qui manquent à l'appel. Parmi les premiers, le 13 août., les Emery et les Alexeandre viennent frapper à
    sa porte. Emery est un militant pacifiste d'extrême gauche, Alexeandre est juif.

    par Roland Gaucher

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

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