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Jaquette Le choc Montand

Le choc Montand

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 74 - 1984
  • date : 01 mars 1984
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Les déclarations d’un revenu

    Cette soirée du 3 janvier 1984, sur Antenne 2, restera un grand moment de télévision. Yves Montand, l'homme que les Françaises rêvent d 'avoir pour amant, les Français pour meilleur copain et mon percepteur pour contribuable, vidait son sac. Une heure durant il rongea son frein et parla " boutique ", music-hall, cinéma, théâtre. Puis il ouvrit les vannes et tout y passa : de l'Afghanistan au statut de la presse, des promesses de la gauche au complexe de la droite. Un véritable inventaire à la Prévert.

  • Les cabots à la tribune

    Yves Montand, chanteur et comédien, candidat à la présidence de la République , élu, entrant à l'Elysée ? Tout cela relève-t-il de l' invraisemblance totale ? Certes pas.
    L'époque où l'on se refusait à inhumer les comédiens et autres bateleurs en terre sainte est largement révolue et, en particulier depuis la fin de la dernière guerre, on s'est surpris à admettre que les gens de spectacle puissent se mêler de politique. lis sont même de plus en plus fréquemment sollicités à cet effet par les partis les plus divers.

    par Jean Bourdier
  • Bruits divers dans la salle

    Dans son livre « Le montage », Vladimir Volkoff décrit ainsi le rôle d'un agent d' influence : « L'image du fil de fer vient de ce que, pour en casser un , il faut le tordre dans les deux sens opposés. L'agent d'influence est le contraire d'un propagandiste, ou plutôt c'est le propagandiste absolu, celui qui fait de la propagande à l'état pur, jamais pour, toujours contre, sans autre but que de donner du jeu, du mou, tout décoller, dénouer, défaire, déverrouiller... Exemple : l'agent d'influence soviétique ne passera jamais pour un communiste. Tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite , il sciera systématiquement l'ordre existant. C'est tout ce qu'il est censé faire et dans ce rôle, il jouit d'une impunité absolue. Aucune loi, je veux dire aucune loi occidentale, n'interdit de jouer le rouge et le noir, le pair et l'impair ».

    par Patrick Buisson
  • Le Reagan de l’aïoli

    5 mai 1988 : incroyable. Les reporters, cameramen du monde entier, rassemblés à Paris en cette journée d'intronisation, n'en croient pas leurs yeux ni leurs oreilles. En complet bleu nuit, fraîche Légion d'honneur à la boutonnière, voici qu'arrive, au pied de l'Arc de Triomphe, le nouveau président de la République française. Il vient d'opérer, à l'Elysée, la passation des pouvoirs avec un François Mitterrand souriant.

    par André Bercoff
  • Petit “rital” deviendra grand

    Le « phénomène Montand », ce fut d'abord le retour d'un homme sur son passé. Avec toute sa génération, il a dû passer aux profits et pertes le Front popu, la guerre d'Espagne, la décolonisation et la paix au Vietnam. Découvrir que tout ça était « compliqué », et les « méchants » du film pas forcément fournis avec le chapeau noir permettant de les reconnaître.

    par Louys Gris
  • Le talent, cette longue patience

    31 août 1983. Maracanazinho. Un stade couvert de vingt mille places, dans la banlieue de Rio de Janeiro. Bourré à craquer, comme pour un match de football, d'une foule populaire venue de tous les quartiers, y compris des moins riches.

    par Pierre Bruneau
  • Le salaire de la sueur

    Yves Montand est aujourd'hui l'acteur français le plus célèbre dans le monde depuis Jean Gabin. Or, pour ce fils de Rital, les chemins de la gloire ont été sinueux, rien ne lui a été donné et il lui aura fallu plus d'un quart de siècle pour imposer sa démarche chaloupée et sa diction inimitable (qui est précisément l'aubaine de tous les imitateurs) à un public désormais conquis d'avance.

    par Guy Teisseire
  • La, la, la, la voilà sa chansonnette

    Dès 1949, en deux coups de crayon, Jacques Prévert avait décrypté Yves Montand : ingénu et lucide. Il s'y connaissait, Prévert, en hommes et en chansons. Au premier coup d'oeil, au détour d'un rush des « Portes de la nuit », il avait immédiatement reconnu, dans ce grand gosse pathétique, l'une de ses créatures rêvées. « Un nouveau charmeur de serments à sornettes », ajoutera-t-il dans son « Un rideau rouge se lève ». Alors que tout le monde avait du mal à cerner ce comédien multiple et ce gueulard d'idées confuses, le poète des « Enfants qui s'aiment » avait tout de suite compris que le seul Montand qu'on pouvait suivre était celui de la chanson.

    par Christian Plume
  • Le préféré de ces dames

    L'an dernier, au début de l'été, un grand quotidien français organisa, avec l' IFRES, un sondage auprès des Françaises. La question clé était la suivante : « Avec qui, Madame, aimeriez-vous passer vos vacances ? » Le nom d'Yves Montand arriva très largement en tête, avec 30 % des réponses, laissant loin derrière lui des personnalités aussi diverses que Philippe Noiret, Jean-Paul Belmondo, Bernard Pivot, Alain Delon, Gérard Depardieu, Patrick Poivre d' Arvor et Serge Lama. Même le très populaire Michel Platini n'avait obtenu que 2 % des voix !

    par Robert de Laroche
  • Comment séduire un “milliardaire”

    Engagée en 1957 par Marilyn - qui lui ouvre sa porte dans la tenue d'Eve - Lena Pepitone joua auprès d'elle, cinq années durant, le rôle de bonne à tout faire, de conseiller financier et de confidente. A la lecture de ses souvenirs on découvre une jeune femme fragile, et naïve, doutant de tout et notamment de son ascendant sur les hommes.

    par Lena Pepitone
  • “Momone” le trouve épatant

    La légende est bien établie : dans le couple Montand-Signoret, c'est elle qui pense, c'est lui qui parle. Mais il ne faut pas compter sur Simone pour l'avouer. Même entre les lignes. Ses interviews, le livre qu'elle a publié sur leur vie de couple, « La nostalgie n'est plus ce qu'elle était» ne laissent apparaître qu'une grande admiration parfois marquée d'une pointe d'agacement pour ce bel animal de scène qu'elle a surnommé « l'étalon » en raison de son caractère entier et qu'elle n'appelle que Montand. Yves, c'est l'autre, le premier, Yves Allégret.

    par Francis Schull
  • De rideaux rouges en tapis verts

    Le 23 janvier 1978, à 11 heures du matin, le baron Edouard-Jean Empain, « Wado » pour les intimes, un homme de quarante et un ans qui dirige un énorme empire industriel , est enlevé devant son domicile, un luxueux immeuble de l'avenue Foch, à Paris. Il ne recouvrera la liberté que deux mois plus tard, le 26 mars exactement. Les policiers qui mènent l'enquête apprennent très vite que le disparu avait une passion : le jeu. Que ce soit dans les casinos, ou surtout au cours de parties de poker entre amis, il lui arrivait de jouer en une seule soirée des sommes qui suffiraient à faire vivre une famille de « Français moyens » pendant plusieurs années.

    par Gérard Oriol
  • Un bateleur fait grnad bruit

    Grand pasticheur devant l'Eternel, Jean-Michel Royer a mobilisé cet hiver une soixantaine d'auteurs classiques et modernes pour écrire ses «Prophéties
    de Nostradamus pour le roy François » (éditions du Pré-aux-Clercs). En supplément à cette brillante chronique de la « Révolution des roses », il nous propose ici quelques pages inédites des fameux « Mémoires » de Saint-Simon où le noble duc caresse Yves Montand - avec des épines.

    par Jean-Michel Royer

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

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