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Jaquette Le Monde de Jean Vilar

Le Monde de Jean Vilar

  • magazine : Cahiers Jean Vilar
  • numero : 113 - 2012
  • date : 01 juillet 2012
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Léon Gischia, un monde sans mondanité

    Léon Gischia est l’ordonnateur du style TNP. Il comprend l’immensité des lieux et des publics, simplifie par ses visions colorées le monde dramatique de Vilar. Ses costumes sont des cartes à jouer sur un tapis, reconnaissables à distance pour permettre au public de ne rien perdre de la compréhension du jeu. Encore une marque d’honnêteté artistique qui forgea, entre les deux hommes, une amitié inaltérable [...]

    par La rédaction
  • Retour en image : “Dans les pas de Jean Vilar”

    La commémoration du centenaire de la naissance de Jean Vilar a été inaugurée par la Ville de Sète sous le patronage du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, dont ce devait être l’une des dernières apparitions publiques dans cette fonction. Après avoir inauguré l’exposition "Dans les pas de Jean Vilar" en compagnie de François Commeinhes, maire de Sète, et de Marie-Josée Roig, député-maire d’Avignon, en présence du préfet, du député, du DRAC et de nombreuses personnalités du spectacle, le ministre s’est recueilli sur la tombe de Vilar au Cimetière marin, où il s’est plu à lire la Supplique pour être enterré à la plage de Sète de Georges Brassens, les trois grands Sétois − Valéry, Vilar et Brassens − étant ainsi réunis en cette belle journée de souvenirs [...]

    par La rédaction
  • “Je me souviens de Jean Vilar” (exposition photographique)

    En 1967 déjà, à l’occasion du soixantième anniversaire du festival, Agnès Varda avait présenté un Vilar en majesté dans la chapelle Saint-Charles d’Avignon. Ses grands formats comme découpés en forme de puzzle rendaient compte de la grandeur si caractéristique du style TNP.

    par Agnès Varda
  • Exposition du Centenaire : “Le Monde de Jean Vilar”

    La mémoire collective est loin de connaître Jean Vilar. Le veut-on seulement ? N’est-il pas plus commode de parler arts, techniques et chiffons de théâtre que d’interroger la morale de ce petit commerce que Vilar croyait essentiel au bonheur des peuples ? Vilar encombrant ? Plus que jamais parce qu’il s’est passé quelque chose en ces années d’Avignon et du TNP que d’aucuns résument ainsi : « Nous avons connu le bonheur par le théâtre. » Un mystère qui interroge même ceux qui ne les ont pas vécues !

    Portraits de :

    par La rédaction
  • Etienne et Catherine Vilar, les origines sétoises

    Fils d’un modeste couple de merciers, Vilar apprend très tôt à vendre une marchandise honnête. Il gardera de la boutique parentale le goût de l’indépendance et de la responsabilité. Ainsi que le souvenir d’une dette envers un père qui l’aura poussé à pratiquer le violon une heure par jour, aimer la lecture au-delà de toute limite et se forger une discipline [...]

    par La rédaction
  • Charles Dullin, un maître de vie

    Au Théâtre de l’Atelier, devant Charles Dullin, Vilar éprouve comme un coup de foudre. L’étudiant tchekhovien sent en lui la possibilité d’un destin : dans l’enceinte cérémoniale d’un théâtre, il rencontre un poète qu’il découvre à travers la voix d’un interprète. Le quatrième terme de sa dramaturgie, le public, viendra plus tard...Quand on lui demandait de se définir, Vilar répondait : élève de Charles Dullin [...]

    par La rédaction
  • René Char, l’idée d’Avignon

    Avignon est une idée de poète : c’est René Char, en effet, qui invita le jeune metteur en scène de "Meurtre dans la cathédrale". Char et Vilar parlèrent longtemps de la chance d’Avignon qui fit se croiser leurs routes. Un poète et tout sera sauvé, écrivait Jean Vilar... Et pourtant, jamais il ne trouvera « son » Auteur capable de composer le récit de son temps dans une langue hors du temps [...]

    par La rédaction
  • Yvonne et Christian Zervos, une leçon de médiation.

    L’exposition d’art moderne au Palais des Papes d’Avignon, proposée par Christian et Yvonne Zervos, amis des peintres et poètes surréalistes, est une des premières manifestations de décentralisation
    artistique. Il suffisait d’y ajouter la poésie dramatique. De ce mélange originel est née, en 1947, la Semaine d’art en Avignon, premier nom du Festival qui fête cette année son 66e anniversaire [...]

    par La rédaction
  • Georges Pons, le maire du Festival

    Autre chance pour Vilar et Avignon : le docteur Pons, maire élu en 1945, comprend que la reconstruction de sa ville ravagée par les bombardements passe aussi par la culture. Elle seule rendra à la cité des papes lustre et confiance. Grâce à un responsable politique visionnaire, le contrat de Vilar, dès l’origine, dépasse la simple mission artistique et touche au cœur de la cité [...]

    par La rédaction
  • Jeanne Laurent, la réconciliation de l’Etat et de l’artiste

    Sous-directrice aux Beaux-Arts, Jeanne Laurent donne naissance à la décentralisation dramatique, première manifestation de la révolution administrative que notre pays tarde à parachever.
    En acceptant le sceptre – le spectre ? – du Théâtre National Populaire créé en 1920 par Firmin Gémier, Vilar s’arme de deux palais, celui des papes à Avignon et de Chaillot à Paris [...]

    par Marion Denizot
  • Pierre Saveron, la parole donnée

    À Pierre Saveron revient l’honneur de mettre en lumière le mystère Vilar. Doué d’une discrète élégance, inventeur d’un éclairage blanc qui est une autre caractéristique du style TNP, il illustre le
    rôle de régisseur dévolu par Vilar à ses responsables de plateau comme à lui-même. Pierre Saveron, homme clair, n’aimait rien tant que l’ombre peuplée où il ne cessa de se tenir [...]

    par La rédaction
  • Marcel Jacno, le graphiste du TNP

    Marcel Jacno (1904-1989) débute sa carrière à la fin des années 1920 en dessinant des affiches et des annonces presse pour le cinéma. Mais son ambition est contrariée par des commanditaires peu sensibles à ses propositions novatrices et il délaisse l'art de l'affiche au profit de recherches typographiques et de créations éditoriales.

    Jacno rapproche l’ambition du TNP de l’enthousiasme de la Constituante de 1789. Il réinvente le dessin au pochoir qui porte désormais son nom : caractères Jacno. Les lettres TNP, les tampons tricolores, le comédien citoyen sur le tréteau sont des signes puissants : grâce à eux, le prolétaire parisien ou le paysan de Vaucluse qui ne fréquentait pas Chaillot ou le palais des papes savait pourtant qu’il pouvait y aller [...]

    par Michel Wlassikoff
  • Maurice Jarre, le régisseur de la musique...

    Régisseur de la musique, Maurice Jarre fut un pionnier de la stéréophonie en plaçant ses musiciens en différents points de la cour d’honneur. Sa musique, qui fait resurgir les émotions les plus nostalgiques, était en phase avec le style, la clarté, la simplicité du propos. Jarre n’a pas fait
    une musique pour lui-même mais pour un théâtre. Ses trompettes, ses mélodies,charment encore les amants d’Avignon [...]

    par Franck Langlois
  • Agnès Varda, l’oeil écoute

    Agnès Varda est de ces photographes qui ont élevé leur pratique au niveau d’un 8e art. Son album du TNP est une trace essentielle de cette aventure collective. Elle a su capter le regard de Vilar qui voyait plus loin. Ses photos sans paroles sont plus éloquentes que toute réalité filmique en raison du rêve qu’elles favorisent. Agnès Varda est plus que l’illustratrice du TNP ; elle en est l’enlumineuse [...]

    par La rédaction
  • Jean Rouvet, l’administrateur autocrate

    Lorsque Jean Vilar fut nommé directeur du TNP en août 1951, une de ses tâches les plus urgentes fut de constituer une équipe. Et une de ses décisions les plus surprenantes aux yeux de ses autorités de tutelle fut d’engager comme administrateur général Jean Rouvet, fils de paysans-boulangers né à Vierzon en août 1917, un ancien instituteur, inspecteur de la Jeunesse et des Sports, qui n’avait jamais occupé de fonctions dans un théâtre.

    Jean Vilar a le génie de s’entourer. Parmi ceux qu’il sent capables de rejoindre son projet, Jean Rouvet vient en tête. Il sera le bâtisseur de son public, une main de fer guidée par le gant de velours de son maître. Leur alliance céda à force d’admiration de la part de cet administrateur
    qui reste, dans la mémoire du TNP, un second rôle admirable [...]

    par Sonia Debeauvais
  • Gérard Philipe, l’icône

    Assoiffé de lumière et de liberté, Gérard Philipe incarne la génération française d’après-guerre. Sa carrière fulgurante de 17 ans seulement, sur les planches et à l’écran, est indissolublement liée aux années de légende du Théâtre National Populaire et à l’Avignon des années 50.

    Gérard Philipe comprend sentimentalement la question populaire. Il est capable de renoncer aux fastes d’une carrière cinématographique pour se mettre au service des classes laborieuses. En moins d’une décennie, Philipe et Vilar remportent une victoire qu’ils n’imaginaient pas l’un sans l’autre. Avec eux, populaire signifie distinction et familiarité, excellence et clarté [...]

    par Rodolphe Fouano
  • Jean Vilar et Maria Casarès, Zeus et La Reine

    C’est à l’Atelier, il y a peu encore habité par son maître Charles Dullin, que Jean Vilar joue avec Maria Casarès pour la première fois. En tête d’affiche, Casarès interprète, aux côtés de Jean Chevrier, Roméo et Jeannette de Jean Anouilh que met en scène André Barsacq. Au lendemain de la première,
    le 26 novembre 1946, Jean Chevrier tombe malade et Vilar le remplace au pied levé.

    Vilar craignait les artistes mais aimait les comédiennes. De Maria Casarès, il appréciait l'esprit, la finesse, la simplicité. Complexe, pourtant, fut leur relation. Elle aimait répéter plus que jouer ; il courait après la réalisation de l’action. Mais ils furent, sans autre ambivalence, un couple altier de théâtre. Maria poursuivra son aventure avignonnaise longtemps après la mort de Vilar [...]

    par Florence Marguier
  • Georges Wilson, le successeur paradoxal

    Dès le "Lorenzaccio" mémorable mis en scène et interprété par Gérard Philipe et le TNP dans la cour d’honneur d’Avignon en 1952, un comédien de trente et un ans se fait remarquer dans le rôle de Scoroncocolo, Georges Wilson. Ironie de l’histoire : Vilar, on le sait, rêvait en Philipe son successeur au TNP, et ce sera, en 1963, cet acteur sorti du rang...

    Pour Vilar, gouverner c’est transmettre. Georges Wilson, acteur fidèle à Vilar depuis 1952, avait la carrure pour lui succéder. Transmission d’abord réussie, puis ébranlée par l’abandon des abonnements, à la grande colère de Vilar. Avec lui se clôt la période légendaire du TNP. Plus tard, Wilson se montrera découvreur éclairé d’auteurs contemporains au Théâtre Privé [...]

    par La rédaction
  • André Malraux, une amitié contradictoire

    Pour être gaullien, Vilar n’est pas gaulliste. Mais une complicité l’unit à l’auteur de "La Condition humaine" (1933) qui reste, pour lui, une rencontre avec un homme de la destinée. Vilar ne tiendra pas rigueur au ministre des Affaires culturelles de ses
    idées mirobolantes. Ayant toujours gardé « beaucoup d’Espoir en lui », il ne fut jamais contraint, à son égard, « au (Temps du) Mépris. » [...]

    par La rédaction
  • Maurice Béjart, bien plus que le théâtre

    Béjart et Vilar, c’est l’amitié de deux esprits ayant conquis la reconnaissance au prix de mille efforts. Sorte de frère cadet de Vilar, Béjart a su faire de la cour du palais des papes le théâtre de sa propre légende, rare honneur remporté par peu d’élus après lui. Son premier
    spectacle s’intitulait Symphonie pour un homme seul : il ne pouvait que rejoindre Vilar en cet oxymore.

    Nous reproduisons de larges extraits de l’entretien que Maurice Béjart a accordé en 1991 aux Cahiers de l’Herne consacrés à Jean Vilar et parus en 1995. Béjart éclaire lui-même l’amitié qui l’unissait à Vilar, la confiance filiale qu’il éprouvait pour lui, l’élégance de leur relation. Et son évocation de Maria Casarès ne le cède en rien à celle qu’il fait de Jean Vilar [...]

    par Jacques Téphany
  • Paul Puaux, le servant au grand coeur

    Amène-moi des jeunes, avait dit Vilar en 1947 au jeune instituteur ardéchois qui deviendrait son confident et ami. Nommé à la tête du Festival d’Avignon au décès de son fondateur, en 1971, Puaux sut lui faire prendre le virage de la modernité. Fidèle à sa parole donnée, son œuvre lui survit : la Maison Jean Vilar, ouverte en 1979 [...]

    par La rédaction
  • Jean Vilar ou le goût du public

    Pour Jean Vilar, les deux priorités du théâtre sont le poète et le public. Serviteur de deux maîtres, il a œuvré pour et avec le public. La responsabilité qu’il ressentait à son égard s’est exercée en chacune de ses aventures théâtrales. Ce goût se révèle dès les tournées de La Roulotte dans la Sarthe, le Morvan, la Bretagne en 1941-1942, puis se déploie avec l’aventure d’Avignon dès 1947-1948 et s’affirme enfin pleinement dans la responsabilité du Théâtre National Populaire (TNP) qu’il assuma entre 1951 et 1963. [...]

    par Laurent Fleury
  • “Vilar ou la ligne droite” (inédits), Deuxième époque

    La précédente livraison des Cahiers Jean Vilar (n°112, mars 2012) a présenté la première partie d’un montage conçu à partir de la correspondance de Jean Vilarà son épouse Andrée, confidence d’une jeune vie qui permettait déjà au lecteur d’entrevoir la détermination, l’inflexibilité d’un caractère hors norme. Aujourd’hui, cette deuxième époque recouvre les heures lumineuses des premiers Avignon, puis celles à la fois passionnées et contrariées du TNP, enfin les moments apaisés de l’homme prématurément vieilli, parfois désabusé, toujours lucide et exigeant, mais exténué par le travail et l’incompréhension [...]

    par Jean Vilar (Choix des textes , notes : Jacques Téphany)

A propos du magazine

Cahiers Jean Vilar
Cahiers Jean Vilar CAHIERS JEAN VILAR se concentrent sur l’aventure du théâtre populaire, les thèmes majeurs du spectacle vivant et l’utopie de Jean Vilar au regard de l’actualité. Les analyses, entretiens, enquêtes et des inédits, nourrissent des dossiers thématiques d’une centaine de pages abondamment illustrées.

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