Presse
Jaquette Les secrets des RG

Les secrets des RG

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 108 - 1992
  • date : 01 mars 1992
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • De Philippe le Bel à Joxe : sept siècles de police politique

    Enième avatar et dernière trouvaille de Pierre Joxe avant son départ de l'intérieur, le nouveau Service des Renseignements généraux, né le 20 avril 1990, avec la « départementalisation » est le petit dernier d'une longue lignée. Les Renseignements généraux, tout le monde en parle, et personne ne les connaît vraiment, à commencer par les policiers eux-mêmes. Il est vrai que les RG ne sont pas un sujet de roman et encore moins de scénario. D'une discrétion de violette, ils ont souvent le mauvais rôle.

    par Serge Tavergnier
  • Un Etat dans l’Etat ? La préfécture de police

    L'homme de la rue, à la lecture de son quotidien habituel, ne s'y retrouve pas toujours entre les RG du ministère de l'Intérieur et ceux de la préfecture de police. Il est vrai que la vieille PP fait parfois figure de bastion. . Cependant, les temps sont révolus où un préfet de police tout puissant régentait en maître absolu tous les services de police de la capitale, et rendait des ordonnances.

  • La première section des RG matrice des célèbres brigades spéciales sous l’occupation

    Les documents que nous publions ici pour la première fois sont extraits d'un rapport entièrement inédit de la B.S 2 - la célèbre Brigade Spéciale 2 - chargée de réprimer sous !'Occupation les activités communistes et « terroristes ». Il s' agit d'un dossier de quatre-vingt-quinze pages dactylographiées intitulé 75 copies de rapports de mises à dispositions et de renseignements cotées (sic) de 1 à 75, en date du 8 octobre 1942.

    par Roland Gaucher
  • A la recherche de l’information

    Entre les coups tordus (largement abordés dans ce numéro du Crapouillot), les phantasmes de tout un chacun, les « RG » apparaissent bien souvent aux yeux du public pour un service de police mystérieux, n'agissant que dans l'ombre, et occupé essentiellement à espionner les faits et gestes des citoyens. A tel point qu'on en arrive à oublier l'essentiel, à savoir que les Renseignements généraux, l'une des grandes directions de la Police nationale, comptent près de 4 000 fonctionnaires dont la mission est fixée par la loi, que l'écrasante majorité de ceux-ci travaillent es-qualité, c'est-à-dire à visage découvert ; enfin, le plus important, que leur rôle est indispensable au bon fonctionnement de l'Etat.

    par E.L
  • Renseignements généraux / Parti communiste : Le couple des vieux amants

    «Mort aux vaches», «Chassons les provocateurs», «Démasquons les infiltrés
    !» Soixante années durant, le PC a dénoncé sur tous les tons, dans un style
    voisin de celui de la bande à Bonnot, la police, et surtout la police politique, les RG. Il a exclu de ses rangs des dirigeants, ainsi le célèbre «mutin de la
    mer Noire», André Marty, sous prétexte que celui-ci avait un parent policier.
    Quel parti en France a donné des gages aussi éclatants de vigilance «antiflics» ? Les apparences sont une chose, la réalité revêt d'autres aspects ...

  • Elles n’existent pas mais nous les avons rencontrées : Les écoutes

    Je suis sur écoute, tu es sur écoute, il est ... etc. Les écoutes téléphoniques sont l'une des grandes obsessions des Français. Il y a bien sûr ceux qui s 'en indignent, mais également ceux qui seraient horriblement vexés d' apprendre - étant donné l'extrême « importance » de leur position - que leur petite personne n 'a jamais suscité la moindre curiosité de la part d'un service de police.

  • Action directe : la longue traque

    Si les Renseignements généraux n 'ont pas toujours « bonne presse », si les médias, l'opinion publique, s'alarment des fichiers trop consistants des écoutes illégales, de ces indics « peu ragoûtants » et, d'une manière générale,
    des atteintes aux sacro-saintes « libertés individuelles », par l'emploi de procédés parfois discutables par cette « police politique », il convient de remarquer que c'est avec la même fureur qu'est fustigée l'incompétence ou la passivité des services de polices lorsqu'éclatent des bombes en plein Paris,
    dans des grands magasins bondés, comme ce fut le cas en décembre 1985, à la veille des fêtes de Noël.

    par Eric Laffitte
  • Voyage au pays des droits de l’Homme (socialiste) : La section manipulation

    Au sein de la Direction Centrale des Renseignements généraux, la gestion des informateurs était assurée par deux fonctionnaires, rattachés au Directeur central adjoint, puis par un fonctionnaire affecté à la Section Recherches. Le 1er août 1983, le Directeur central Paul Roux décida de créer une section Manipulation et nomma à sa tête le commissaire de Police Roger Duran.

  • Joxe: pris la main dans le sac (poubelle) : Un casse chez les “potes”

    Fin 1990, en pleine tempête, suite à l'affaire Doucé-Dufourg, les Renseignements généraux sont victimes d'une énième fuite : la presse évoque deux cambriolages perpétrés par ces services dans les locaux de l'association
    SOS-Racisme, dirigée par Harlem Désir. Les dates évoquées arrangent bien les affaires de Pierre Joxe, alors ministre de l'intérieur. En effet, en 1986 et en 1987, c'est Charles Pasqua qui occupait ces fonctions.

  • Joseph Doucé, l’homo qui en savait trop...

    Pasteur des pédophiles, exclu de l'église protestante pour confusion des genres, rabatteur de brebis égarées, grand amateur de jeune chair fraîche, indicateur de police, propriétaire immobilier douteux, homme d'affaires spécialisé dans le baby-porno, et « pote » de Danielle Mitterrand, l'inimitable Joseph Doucé continue, deux ans après sa mystérieuse disparition, à hanter les consciences.

    par Olivier Fremont
  • Section enquêtes “réservées” : Les missions très spéciales du GER

    Avant d'arriver au pouvoir en 1981, les socialistes n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer l'utilisation abusive, faite par le gouvernement, des
    Renseignements généraux. Nombreux furent même les dirigeants du PS à promettre qu'ils dissoudraient les RG en accédant aux affaires. C'est ainsi qu'on prête à Pierre Joxe cette petite phrase sur l'utilité des RG : « Pour l'information, moi, j'ai les journaux ! »

    par Eric Laffitte
  • Violences urbaines : RG contre zoulous

    Baptisée à grand renfort de publicité «Groupe des violences urbaines», la Xe section des RGPP de Paris est en réalité un clone du GER. Sa mise sur orbite a été d'autant plus médiatique qu'elle répondait à un double objectif: en premier lieu, le ministère de !' Intérieur, en procédant à une refonte superficielle des Renseignements généraux de la préfecture de Police, faisait disparaître des organigrammes l'inquiétant groupe des Enquêtes réservées ; en. second lieu, elle répondait, au moins sur le papier, aux attentes d'une opinion publique de plus en plus inquiète du phénomène des bandes et de la montée de la violence dans les banlieues, les transports en commun, et jusqu'au coeur de la capitale.

    par Eric Laffitte

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

Dans la même catégorie