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Jaquette Les vices cachés des stars

Les vices cachés des stars

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 124 - 1996
  • date : 01 juillet 1996
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Les Beatles et John Lennon, le bal des maudits

    Les Beatles furent les premiers politiciens de l'érotisme. Dès Hambourg, la vie sexuelle des Beatles évoque une orgie perpétuelle. Logés dans deux petites pièces minables située derrière le Bambi Kino, les Fab Four, ignorant à qui ils avaient affaire (il devait faire trop sombre), commençaient leurs ébats sabbatiques. Pete Best se rappelle : «On avait en général cinq ou six filles à se partager. Au bout d'un moment, John ou George nous criait de leur chambre : - Où en es-tu? J'en essaierai bien une autre. Tu me passes la tienne? »Tout en chantant la ballade romantique I want to Hold Your Hand, les Beatles battent un autre record du Guinness Book of Records: ils parviennent à connaître au sens biblique du terme huit filles dans la même soirée.

  • Les folies de Marion Brando, le colonel Kurtz.

    Apocalypse now a été récemment classé par les Français comme le plus grand film du cinéma. Le géant que nous a livré Coppola en 1979, après quatre années de tournage, apparaît au fur et à mesure comme un monstre étrange, que certains comme Kubrick trouvaient dépourvu de scénario, alors qu'il narre une progression pathétique et magique vers les ténèbres et le chaos.

  • Les souffrances de James Dean et de la fureur de vivre

    Certains films ont eu une réputation maudite; ainsi les Misfits de John Huston, ponctués par la mort de Clark Gable, celles de Marilyn et, quelques années plus tard, de Monty Clift. Spoto rappelle que loin de ces problèmes de malédiction, le grand John Huston perdait au jeu tous les dollars de la production ...

  • Les fantasmes du King

    En août 1969, Elvis Presley apprend le massacre de Cielo Drive. Les stars effrayées commencèrent à s'équiper des systèmes les plus perfectionnés de protection, acquérant toutes sortes d'armes pour assurer leur sécurité mise à mal par Manson et ses hippies flingueurs.

  • La saga des Fonda

    Frances Fonda, la femme d'Henry, la mère de Jane et de Peter, fut internée le 3 février 1950 dans une maison de santé de l'État de New York. Soumise à un intense traitement psychiatrique pendant les semaines qui suivirent, son état parut s'améliorer. Mais son médecin, le docteur Courtney Bennett,
    était préoccupé par ses violents changements d'humeur qui allaient de
    la plus folle gaîté à une intense dépression. Au mois de mars pourtant, Frances retourna chez les siens. Elle courut s'enfermer dans la salle de bains et elle y prit une lame de rasoir. Go back to the hospital.

  • Les souffrances de Greta Garbo

    Beaucoup plus sensible qu'on a pu le prétendre, Greta Garbo confiait un jour aux journalistes américains : «Je déteste qu'on m'observe; je sais ce que ressent l'animal dans un zoo lorsque des gens mal intentionnés viennent !'agacer avec un bâton. » La seconde partie de la vie de La Divine est une longue et angoissée attente de la vieillesse et de la mort. Elle avoue qu'elle disait souvent à George, son compagnon : «Je n'ai pas de projets dans la vie ... je dérive ... je dérive vers la mort ... ». Elle fait des cauchemars épouvantables : «Je restais étendue sur mon lit, persuadée que j'allais mourir. Je rêvais parfois que j'étais une orange pourrie avec des yeux de braise ... En posant ma main sur mon ventre, je découvrais quatre vagins ... Dans un autre cauchemar, j'étais une grosse vache avec d'innombrables pis. De jeunes garçons venaient me tirer mon lait, mais des jeunes filles me criblaient de coups de couteau ... Condition de le femme adulée par les hommes, et haïe par les autres femmes ... »

  • Grace Kelly, ou la fin des contes de fées

    S'il est une personne pour laquelle l'apparence prit le pas sur la qualité, c'est bien Grace Kelly. Son image de chaste jeune star hollywoodienne qui ne sortait jamais sans chaperon n'avait rien à voir avec la réalité. Ses fiançailles avec le prince Rainier furent montrées aux yeux du monde comme un conte de fées, un coup de foudre bouleversant. En fait elles n'eurent lieu qu'après une longue série de tractations financières. Le père de Grace, John Kely, riche entrepreneur de Philadelphie, dut verser une dot de deux millions de dollars qui renflouèrent les caisses alors vides de la principauté. L'actrice dut même subir un examen médical indiscret pour que l'on vérifiât sa fécondité. On donna par la suite une image idyllique de sa vie familiale et de son mariage. Or elle fit toujours dissimuler la lutte qu'elle dut mener pour être acceptée par la famille de son mari et par les Monégasques, ses frustrations d'artiste, les frasques de ses filles, ses difficultés conjugales et les problèmes que lui posaient le poids, le vieillissement, et son penchant pour l'alcool. Il apparaît aujourd'hui que la vie de Grace Kelly fut dominée en fait par une extraordinaire dichotomie.

  • L’incroyable Michael Jackson

    Michael Jackson adore, outre son caisson à oxygène, les petits enfants et les bandes dessinées, les animaux qu'il élève dans le wo de sa grande propriété en Californie. Décidé à transformer le monde où il vie en parc d'attractions Disney à usage animal et puéril, le chanteur célèbre par exemple le paon pour sa beauté. Oiseau du Dieu de la guerre en Inde, le paon symbolise dans les traditions le pouvoir de la manifestation universelle. Le chanteur avait d'ailleurs particulièrement apprécié son séjour en Inde, eu égard au respect que ce pays montre à l'endroit des vaches.

  • Les stars et la mafia

    Beaucoup de gens du spectacle ont été sous le charme ou même la dépendance des mafieux. Il est vrai que l'univers du show-business a vite
    fait de ressembler aux arcanes du crime, du côté de Las Vegas. Coppola ne montre-t-il pas le parrain Corleone à Cuba, représentant les milieux de l'Entertainment, l'industrie du divertissement américaine. Plusieurs
    acteurs ont été mêlés à des gangsters. Alain Delon du temps de
    !'affaire Markovic ou aujourd'hui avec !'ancien lieutenant de Mesrine,
    Sinatra, proche de Lucky Luciano pour qui il était un bon petit gars. Il y eut aussi !'affaire Johnny Stompanato qui relança la carrière de Lana Turner.

  • Mel Gibson, star nationaliste et intégriste.

    Il est des stars normales, et d'autres qui, à force de normalité, finissent par devenir anormales. Entendons par là que le modèle classique, bourgeois, a plus que fait son temps; et que voir une star comme Mel Gibson défendre les valeurs traditionnelles a quelque chose d'intrigant. A propos des enfants, Gibson déclare à un journaliste: «On m'a critiqué parce que j'avais des tas de gosses (six exactement), mais les gens sont trop politiquement corrects. Le taux de natalité est proche de zéro dans notre pays, donc je ne vais pas m'excuser devant tous ces crétins qui s'imaginent qu'avoir deux gosses, c'est le maximum écologique. »

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

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