Mélanie Laurent
- magazine : Théâtral Magazine
- numero : 62 - novembre 2016
- date : 15 novembre 2016
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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El Conde de Torrefiel
Dans La posibilidad que desaparece frente al paisaje (La possibilité qui disparaît
face au paysage), les artistes espagnols Pablo Gisbert et Tanya Beyeler montrent
des scènes de vie quotidienne qui se déroulent dans des paysages bucoliques. Une
apparente tranquillité qui efface toutes traces de l’Histoire. -
Mélanie Laurent
Dans Le dernier testament de Ben Zion Avrohom de James
Frey, un homme est dépeint par les gens qui l’ont rencontré
comme le nouveau messie. Mais ces témoignages révèlent
un messie un peu spécial, dont la vocation à faire le bien apparaît
après avoir survécu à un accident mortel, et dont la
face obscure attise la haine de ses détracteurs… -
Sebastiàn Galeota
Sebastiàn Galeota aime les performances.
Cet argentin qui joue la comédie, danse et
chante est à l’affiche de deux pièces dramatiques
à la Comédie Bastille : Renata et Evita. Dans les
deux, il réussit la prouesse de nous faire oublier
qu’il est un homme jouant une femme. -
Gaëlle Lebert
Dans Train Train, Gaëlle Lebert joue Bruna, une
des trois femmes qui embarquent à la station
Postulat de départ pour Destination, le terminus
de la ligne. Un personnage marquant comme aime
les défendre cette artiste qui prépare pour 2017
un spectacle sur la vie de Dorothy Parker. -
Hugues Leforestier
Il se dit “all arounder“, c'est-à-dire
à tous les coins de rue. Il a été banquier, directeur du Caveau
de la République. Il écrit des polars et des pièces
de théâtre, joue au théâtre et au cinéma. Son Projet Poutine
a été créé dans le off d'Avignon ; il le reprend au La
Bruyère en compagnie de Nathalie Mann. -
Florian Zeller
A partir de L'Autre, Florian Zeller
s'est imposé comme le tout premier
auteur de sa génération. Son
théâtre est celui de la multiplicité
des possibles, loin de tout réalisme,
comme le prouve encore Avant de
s'envoler où il retrouve Robert
Hirsch, en tête de distribution,
et Ladislas Chollat comme
metteur en scène. -
Thomas Solivérès
Il est prolixe, voir même bavard,
Thomas Solivérès. Et c’est sympathique. Il a joué ce
Venise n’est pas en Italie, de et mis en scène par Ivan
Calbérac, cet été à Avignon et le propose à Paris aux
Théâtre des Béliers depuis le 26 octobre. Un spectacle
seul en scène qui n’a rien d’un one-man-show ; le
jeune comédien y interprète une véritable pièce dont
il incarne tous les personnages. C’est au cours de la
soirée de lancement du roman éponyme, qu’en en lisant
plusieurs extraits en public, le spectacle est né. -
Dominique Pitoiset
Comme pour contrecarrer les prémonitions
alarmantes de la prochaine élection présidentielle, Dominique
Pitoiset monte le récit à peine déguisé de l’arrivée au pouvoir
du plus grand malade de notre civilisation moderne, Adolf Hitler.
Plus qu’une pièce, La résistible ascension d’Arturo Ui
est un avertissement, et est un mode d’emploi pour sauver
nos démocraties des prises de pouvoirs illégitimes. -
Alain Françon
Dans Le Temps et la Chambre de Botho Strauss, une femme Marie Steuber se souvient
des hommes et des femmes de sa vie sous le regard de deux sages sceptiques.
Alain Françon s’attaque à cette oeuvre énigmatique, construite selon les lois de la
physique quantique, la théorie du chaos ou les seuils critiques ; les situations que
jouent Jacques Weber, Georgia Scalliet ou Dominique Valadié ne sont pas soumises
à la causalité, comme si les personnages n’étaient plus que des particules... -
Laurent Mauvignier
Ses romans inspirent les acteurs. Loin d’eux a été joué par
Rodolphe Dana des Possédés et Ce que j’appelle oubli par
Denis Podalydès. Depuis Laurent Mauvignier s’est mis à
écrire du théâtre. Il y a d’abord eu Tout mon amour pour les
Possédés, Retour à Berratham pour Preljocaj qui l’a créé au
festival d’Avignon et le dernier, Une légère blessure. Dans ce
monologue écrit pour Johanna Nizard, une femme se confie
à une jeune fille qui l’aide à préparer le dîner pour ses invités. -
Pierre Maillet
Gros programme pour Pierre
Maillet cette saison : il jouera
dans trois pièces qu'il met en
scène Letzlove portrait(s) d'après
Michel Foucault au Monfort, Véra
aux Abbesses et cette Cuisine
d'Elvis qu'il donne au Rond-Point
- avant d'y retourner pour diriger
Marilù Marini dans La Journée
d'une rêveuse de Copi. -
Michel Didym
Le directeur de la manufacture de Nancy monte Meurtres de la
princesse juive du dramaturge espagnol Armando Llamas. Un
texte qui met à mal les religions monothéistes et prône la rupture
avec le Père pour trouver sa propre identité. La rédemption
serait dans l’amour… -
Tiphaine Raffier
Découverte au sein du collectif Si vous pouviez lécher
mon coeur mené par Julien Gosselin (Les Particules élémentaires
et 2666), Tiphaine Raffier a aussi la vocation de s’affirmer en
tant que metteure en scène. A 30 ans, elle propose déjà son
deuxième spectacle, Dans le nom, un thriller conceptuel à la
rencontre du monde agricole. -
Jean Bellorini
Jean Bellorini, qui vient de monter La Cenerentola à
l’opéra de Lille et Le suicidé avec le Berliner Ensemble,
s’est emparé de l'exposition de la Cité de l'Architecture
sur le campement et l’a installée chez lui au Théâtre
Gérard Philipe de Saint-Denis.
A ces photos-documentaires qui présentent des nomades,
des voyageurs, des infortunés, des exilés, des conquérants
et des contestataires, il a ajouté des fragments du
magnifique poème de Peter Handke, Par les villages.
Une association destinée à redonner à ces déracinés
volontaires ou pas un horizon ouvert sur la liberté. -
Ariane Mnouchkine
L'histoire du théâtre du Soleil a commencé en 1964. La troupe
a toujours la même vitalité ! Ariane Mnouchkine a créé un langage de
théâtre qu'elle renouvelle sans cesse par son regard politique et humain
sur le monde et par sa passion des modes de vivre et de créer indiens.
Après le très étonnant Macbeth de 2014, elle revient à la
création collective avec Une chambre en Inde et la volonté de répliquer
par le rire et la comédie aux angoisses des sociétés d'aujourd'hui.