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Jaquette “Moi, directeur du Festival d’Avignon...”

“Moi, directeur du Festival d’Avignon...”

  • magazine : Cahiers Jean Vilar
  • numero : 116 - 2014
  • date : 01 janvier 2014
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • D’un directeur l’autre

    À l’occasion de l’arrivée d’un nouveau directeur à la tête du Festival d’Avignon, comment ne pas être tenté par un droit d’inventaire ? Ce rappel par Rodolphe Fouano et l’équipe de l’Association Jean Vilar d’une histoire vieille de 67 ans permet de vérifier des hypothèses, de rectifier des erreurs, de raviver le contexte politique.
    Chaque chapitre du Festival a été écrit par autant de personnalités différentes, riches de leurs réseaux et de leurs expériences. Cependant, ce n’est pas leur faire offense d’observer que la personnalité du fondateur pèse d’un poids historique qui ne s’allège pas avec le temps. Car tous ont dû se positionner par rapport à lui : Puaux dans la continuité fidèle, Faivre d’Arcier dans la transformation moderne, Crombecque dans une discrète mais entraînante sensibilité, le duo "Archambaudriller" dans la quête de la contemporanéité. Mais aucun n'a pu faire autrement que répondre affirmativement aux défis lancés par leurs époques respectives. Vilar seul a su s’inscrire contre et non pas avec, ni pour : ce penseur du théâtre n'aura cessé de lutter contre le théâtre des penseurs, contre les théâtres fermés (architecturalement, socialement, idéologiquement), contre les disciplines cloîtrées sur elles-mêmes rassemblant autour de lui les meilleurs plasticiens, musiciens, photographes…, contre l’intelligentsia parisienne ou la notabilité locale, contre les pouvoirs établis. Il a inventé un théâtre différent, il en a réformé les mœurs et l’administration, indiqué le chemin des publics à conquérir si bien qu’aujourd’hui les hommes de théâtre, du plus jeune au plus ancien, font tous du Vilar sans le savoir, les plus jeunes surtout ! [...]

    par Jacques Téphany
  • Avignon entre social et culturel, création et diffusion

    Entretien avec Olivier Py et Eric Ruf.
    Éric Ruf et Olivier Py sont tous deux membres de l’Association Jean Vilar: le premier en est le président, le second le secrétaire du bureau. Nous les avons réunis en raison de leur attachement militant à la Maison Jean Vilar, mais aussi de leurs responsabilités respectives : Éric Ruf est sociétaire de la Comédie-Française et Olivier Py vient de prendre les rênes du Festival d’Avignon.
    Nous entrons dans une année où l’on verra élue une nouvelle administration municipale : le dialogue entre le politique et l’artistique va s’en trouver réactivé. Pour citer Le Prince de Hombourg, Avignon reste-t-il un « rêve que nous faisons tous » ? [...]

    par Jacques Téphany
  • Point de vue

    Olivier Poivre d'Arvor, Jean-Michel Ribes, Laure Adler et Philippe Fenwick ont accepté de se prêter au jeu du « Moi, directeur du Festival d'Avignon... » Les trois premiers ont été pressentis à un moment ou à un autre pour assumer les responsabilités directoriales ; le dernier, étranger à l'establishment, nous a répondu également, non sans humour.
    - Pour un festival-monde, par Olivier Poivre d'Arvor
    - Ouvrir le festival, par Jean-Michel Ribes
    - Inventer des ponts, par Laure Adler
    - Oser et résister, par Philippe Fenwick
    [...]

    par Rodolphe Fouano (propos recueillis)
  • Brève histoire du Festival d’Avignon : les grandes périodes (1947-2014)

    1947-1951
    LES PREMIÈRES ANNÉES
    En septembre 1947, sur une idée de René Char, en marge d’une exposition d’art contemporain conçue par Yvonne et Christian Zervos [...]
    1952-1965
    LA PÉRIODE « CLASSIQUE »
    « Impossible de diriger une activité théâtrale s’il faut attendre toute décision d’un comité composé de “personnalités” dont chacun croit bon, à chaque fois, d’avoir à donner son avis »[...]
    1966-1971
    UN FESTIVAL TOUJOURS RECOMMENCÉ
    La vingtième édition du Festival (1966) est l’occasion d’une profonde mutation. Telle la mer si souvent observée par le Sétois Vilar admirateur de Paul Valéry, Avignon apparaît ainsi comme une aventure toujours recommencée.[...]
    1971-1979
    CONTINUER
    À la demande du maire d’Avignon Henri Duffaut, Paul Puaux, administrateur permanent et compagnon de combats de Vilar, instituteur communiste détaché auprès du Festival depuis 1967, assume la relève pour continuer fidèlement l’œuvre entreprise.[...]
    1980-1984
    ENTRÉE DANS L’ÈRE MODERNE
    Automne 1979 : Bernard Faivre d’Arcier transforme la structure du Festival en association de gestion, dotée d’un budget propre, présidée par le maire d’Avignon, Henri Duffaut.[...]
    1985-1992
    INSTANTS POÉTIQUES
    Avec l’arrivée d’Alain Crombecque, issu du Festival d’Automne, s’ouvre la quatrième période de l’histoire du Festival d’Avignon. La vocation de création de ce dernier est réaffirmée et concerne 90% des spectacles.[...]
    1993-2003
    VERS UN PÔLE EUROPÉEN DU THÉÂTRE
    Bernard Faivre d’Arcier quitte ses fonctions au ministère de la Culture pour reprendre les rênes du Festival qu’il connaît bien pour l’avoir déjà dirigé de 1979 à 1984.[...]
    2004-2013
    RAJEUNISSEMENT ET RADICALITÉ
    Le Festival doit se relever, et semble retrouver un élan grâce au dynamisme et au savoir-faire des jeunes codirecteurs. Après l’annulation de 2003, il s’agit d’abord de rétablir la confiance et de rassurer le public.[...]
    2014
    UN FESTIVAL DE L’ÉMERGENCE
    DIRIGÉ PAR UN ARTISTE CITOYEN ?
    Nommé en décembre 2011 avec le soutien de Frédéric Mitterrand alors ministre de la Culture, huit mois après son éviction inattendue de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Olivier Py, comédien, chanteur, auteur, metteur en scène de théâtre et d’opéra, a pris ses fonctions le 1er septembre 2013. Il est le premier artiste depuis Jean Vilar a accéder à la direction du Festival.[...]

    par Rodolphe Fouano
  • Olivier Py, un fidèle d’Avignon

    Directeur du Centre dramatique national d'Orléans en 1997, il est nommé à la tête du Théâtre National de l'Odéon-Théâtre de l'Europe en 2007. Remercié en décembre 2011 dans des conditions confuses malgré un bilan éloquent, Olivier Py devient directeur du Festival d'Avignon à partir de septembre 2013.[...]

    par Rodolphe Fouano
  • Le Festival d’Avignon raconté par ses affiches

    En 1947, l’affiche de la Semaine d’art en Avignon n’a rien de décoratif, elle délivre simplement des informations, énumérant trois créations dramatiques sous la direction artistique de Jean Vilar, des concerts de musique ancienne et enfin une exposition de peintures et sculptures contemporaines, à l’origine de la création de cet événement.[...]

    par Frédérique Debril
  • On ne succède pas à Jean Vilar

    Administrateur permanent auprès de Jean Vilar, Paul Puaux (1920-1998) tint les rênes du Festival durant 8 ans après la mort de Vilar, tout en refusant le titre de « directeur ». [...] Témoignage

    par Paul Puaux
  • Si Avignon m’était… compté !

    Directeur du Festival de 1980 à 1984 et de 1993 à 2003, Bernard Faivre d’Arcier témoigne de son
    expérience sur le mode « Si c’était à refaire ». Visite guidée côté coulisses [...]

    par Bernard Faivre d’Arcier
  • Le rêve avignonnais de Jean Vilar

    Durant 24 ans (1947-1971), le fondateur et directeur du Festival d’Avignon n’abandonna jamais son combat, en dépit de récurrentes tentations. Florilège de ses réflexions et états d’âme. [...]

    par Frédérique Debril , Rodolphe Fouano (Choix de textes , notes)
  • Foire culturelle ordonnée

    Interview-conversation de Jean Vilar conduite par Jack Ralite sur le phénomène estival avignonnais. Cet échange a initialement paru dans La Nouvelle Critique (1970). [...]

    par Jack Ralite

A propos du magazine

Cahiers Jean Vilar
Cahiers Jean Vilar CAHIERS JEAN VILAR se concentrent sur l’aventure du théâtre populaire, les thèmes majeurs du spectacle vivant et l’utopie de Jean Vilar au regard de l’actualité. Les analyses, entretiens, enquêtes et des inédits, nourrissent des dossiers thématiques d’une centaine de pages abondamment illustrées.

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