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Jaquette Nu

Nu

  • magazine : Dissonances
  • numero : 32 - 2017
  • date : 01 mai 2017
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • ÉDITO

    "Sous le fard, le visage. Sous l'étoffe, la peau. Sous les mots, l'intention. Quelles qu'en soient les raisons, à la grande différence de nos amies les bêtes - les "sauvages" au moins - qui - à poil, plumes, écailles - passent toute leur vie nues..."

    par Jean-Marc Flapp
  • Le trouble

    "Singapore Sling cocktail glacé au retour du bowling / L’orage quotidien d’équateur enfle sûrement dans l’air / Au dortoir du sixième étage la moiteur a pris le linge / Cinq dollars pour un lit / Quelqu’un dort qui doit être une femme / Des plaques de..."

    par Jean-Christophe BELLEVEAUX 
  • Trois haïculs

    "Ce moustique affamé
    Sur ta fesse gauche
    Vais-je l'..."

    par Marc Bonetto
  • Ni le froid ni la foudre

    "Dévoilement continu, peau après peau, jusqu'au blanc éclatant d'une moelle épinière. Jusqu'à la colère. / Nous sommes nombreux. Nus comme des pierres. Rien ne nous dissimule. / Nous avons le corps dur. Les tempêtes noires nous penchent en avant. / Nous dansons..."

    par Sara BOURRE
  • Rire

    ""Tiens c'est la première fois que je le vois nu" j'ai pensé quand il s'est levé pour s'habiller. Je ne l'ai pas tout de suite aimé comme ça : il était blanc, si blanc que j'ai eu envie de rire. Je me suis retenue jusqu'à ce que je n'en puisse plus et mes dents..."

    par Delphine BURNOD
  • Encore belle

    "Mon corps est lourd, un peu gourd. Dans les mains alertes de cette femme, je le sens maladroit, vacillant, hésitant. Elle me frictionne avec intensité, sans trop y penser, je dois être la dixième de sa journée.
    - Vous avez encore de belles jambes, Madame Laine.
    Je lui souris, les..."

    par Marquise de CARABAS
  • Nerfs à nu

    "Au revers de ta peau je planterais mes crocs et baiserais tes os (si ce n'est pas abuser) sans même t'éveiller (nous serions nus bien sûr)
    note 1 : Peau : carte parcourue sans relâche avec l'envie de s'égarer encore.
    note 2 : Parenthèses : murmures des inaccessibles, hésitation lente de la bouche et des..."

    par Louise CAREL , Jean CLEMENCI
  • Moi je ne pleure jamais

    "[…] Je n’aurais jamais dû le laisser faire, déjà que j’ai consenti à ce qu’il ramène de l’alcool, mais non ça ne lui a pas suffi… il a fallu qu’il invite un ami… c’est affligeant, tous ces enfants sont sous notre responsabilité mais ça lui passe au-dessus. Il est venu là pour prendre du bon temps et exercer son..."

    par Henri CLERC
  • PS)

    "Nous pourrions être en Inde, être nus, ou ailleurs. Ici est un voyage. / Quand je vois l’âtre de la cheminée, il a dans son renfoncement des pertuis qui invitent, une constellation de fines langues ponctuées. Ta poitrine en prononce un regard. Je m’y..."

    par Frédérick GAMBIN
  • Ad vitam aeternam

    "Il est allongé sur le lit. S'il n'avait pas la boîte crânienne défoncée, on pourrait croire qu'il dort. / L'été touche à sa fin. Malgré tout, la chaleur est intense. Ce mois de septembre est le plus chaud que la France ait connu depuis une cinquantaine d'années.
    Le vieux est mort il y a deux jours. Sa femme s'est..."

    par Véronique GAULT
  • Comme si

    "Personne ne doit savoir. Il est tard, on n’a pas le droit, on doit dormir. Personne ne sait. Les doigts mêlés dans la fourrure blanche synthétique, une couverture cousue par bandes. Les doigts caressent les bandes synthétiques dans un sens puis dans l'autre ; ils créent des formes plus grises en..."

    par Élodie GILLIBERT
  • Libération

    "Un demi-siècle sans revenir au village. J’y suis le fou, le détraqué, le fils raté. L’enfant qui a vu et s’est tu. Ici l’amnistie s’est muée en amnésie. Les plus anciens continuent de s’enfermer dans un mutisme complice dès lors qu’on évoque ce matin de juin. Toute ma vie il m’a..."

    par Isabelle Guilloteau
  • Tous les hommes s’appellent Paul

    "Lit d'hôpital centre gérontologique.
    Bras maigres tendons saillants peau parchemin court-circuit veineux au tracé exorbitant yeux clos bouche sèche parfois ouverte joues creusées deux fosses pommettes angulaires visage ciré gestes imprécis la main s'émancipe puis retombe lentement elle part..."

    par Isabelle HUBERSON
  • Strip-tease

    "Il faudrait effeuiller cette langue qui en crève d’être offerte à des porcs, il aurait fallu les faire taire, tout de suite, et se saigner du dernier mot juste - plus pour leurs conneries, leurs je t’aime, la fraternité, la patrie - la tendresse même les salauds, ces mots qui ne sont plus que des mots dans leurs..."

    par Ingrid S. KIM 
  • Feuilles de rose

    "C’est d’amour qu’il s’agit et qu’on vive C’est de humer la rose comme mange l’âne qu’on parle comme peut que faire Humer la rose eros et le destin de merde Les fesses sont là Les fesses sont là Les fesses sont roses et faut qu’on masse Qu’on les masse pour que la bouche s’ouvre pour que la rose fleure parce que les fesses sont..."

    par Thomas D. LAMOUROUX
  • (déshabillons) l’alphabet

    "nu(e)
    réponse a  : comme une vie aboutissant son cycle en automne
    réponse b  : comme un passage dans les limbes figurant un retour à l’utérus
    réponse c  : comme l’état mental le plus proche de l’hallucination
    réponse d  : comme l’autre signification de faire l’amour
    réponse e  : comme..."

    par Béatrice MACHET
  • Lointains et possibles

    "Le feu continue de brûler. La nuit est déjà là depuis longtemps. Ils ont nommé les étoiles. Ils ont dit leurs fatigues. Ils ont mangé, ils ont bu. Leurs corps se reposent. Ils sont nus. À remuer des braises avec un bâton. De temps à autre, ils placent un petit morceau de bois au centre. Flammes. Elles durent quelques..."

    par Sébastien MÉNARD
  • Tu as beau te faire belle

    "Oh my boiling baby, sais-tu que tu as beau te caparaçonner dans tes corsets style steampunk, t’accoutrer avec tes jupes glam rock ou crazy lolita, t’enrober dans tes jupons écossais ou de pin-up vintage, t’attifer de boléros romantiques et de débardeurs gothic lolita, t’entortiller dans tes leggings hip-hop à..."

    par Romain PARIS 
  • Abattoir

    "[…] voici la page, un désert vierge en attente ; y serai-je furtif, crachotant et inquiet ? y salirai-je les noms de dieu et de la sainte trinité ? m’y coucherai-je sans bruit - alors me viendraient des rêves de crapule qui s’enivre, copule, jure et vomit : des rumeurs de gouffres moites, des visions subreptices de...."

    par Jan PECZKA
  • A la rue

    "Les toits malmènent mon ciel, à la rue / longs serpentins de soleil chevelures de gouttes azurs carrés piquants - / et mes Saintes cloches sans tunes, qui hurlent et boivent braillent entre elles, tapent leurs cuisses fixées de rire puis tirent la tronche enfilent leurs ganaches tristes comme des loups de macadam. Mes..."

    par François PERETTI
  • Voir nu, regarder sexe

    "Dans le Livre d’Habaqouq, 2 :15, il est écrit : « Tu fais boire ton ami pour l’enivrer et le voir nu ». La plupart des traducteurs traduisent le voir nu — Chouraqui, au ras du texte hébreux, écrit : regarder [son] sexe.

    Dans « Letters to Yesenin » (1973), lettre 12e, Jim Harrison mentionne ce gamin qui sees his first dirty picture… Quand il dit ça, il veut dire : une femme nue, puisque cette..."

    par Lambert SCHLECHTER
  • L’acteur mis à nu par le regard même

    "Canto 1 / Nous sommes les émanations des sous-sols. Ecoutez... Une assemblée de lèvres dressées sur des mâchoires au garde-à-vous, prêtes à sectionner ou à fourrer leurs trognes d’alien baveux dans des entrailles fraîchement exhibées. Un banquet de sans-grades élevés aux amphétamines et aux hormones grouillant dans..."

    par Xavier SERRANO
  • En pelotas

    "Vais tout te prendre, hijo de puta, je te dis. L'appartement, les enfants, l'argent, la viande, les os, los huevos, la voiture, les allocs, les organes et les meubles. Vais te faire rendre jusqu'à la dernière goutte. D'eau, de sang, de foutre, de sueur, jusqu'au moindre centime et la dernière humeur, lueur, tumeur, espoir. Ton..."

    par Ana TOT
  • DISSIDENCES (8 coups-de-cœur de lecture)

    Marie COSNAY : JOURS DE RÉPIT À BAIGORRI - éd. Créaphis
    Seyhmus DAGTEKIN : A L'OUEST DES OMBRES - éd. Le Castor astral
    Marion FAYOLLE : L'HOMME EN PIECES - éd. MAGNANI
    Hubert HADDAD : L'ÊCRE ET L'ÉTRIT - éd. Jean-Michel Place
    Michel LAYAZ : LOUIS SOUTTER, PROBABLEMENT - éd. Zoé
    Corinne LOVERA VITALI : CE QU'IL FAUT - éd. publie.net
    Laurent SAGALOVITSCH : VERA KAPLAN - éd. Buchet-Chastel
    Jacques SICARD : ABECEDAIRE - éd. La Barque

    par Christophe ESNAULT / Tristan FELIX / Jean-Marc FLAPP / Isabelle GUILLOTEAU / Alban LECUYER / David MARSAC / Anne VIVIER / Sophie WESTENDORP
  • DISSECTION : questions à Philippe JAFFEUX

    "Écrivez-vous plutôt pour ou contre, dans ou hors, malgré ou à propos de ?
    J'écris pour essayer de ne pas faire de choix ni d'utiliser ma volonté

    Quelle est la part de la contrainte dans votre écriture ?
    L'écriture elle-même est ma contrainte qui est aussi celle d'un..."

    par Philippe JAFFEUX
  • DISJONCTION (regards croisés) : “Soumission” (Michel HOUELLEBECQ)

    "Michel Houellebecq a développé un art bien à lui : celui de faire passer un roman de gare pour un orgasme germano-pratin. Spécialiste du pétard mouillé, il tisse ici une toile politique sans épaisseur, gonflée par quelques effets de style qui pourraient faire croire à la profondeur s’ils ne masquaient pas aussi mal..."

    par Jean-Marc FLAPP / Côme FREDAIGUE / Anne MONTEIL-BAUER / Julie PROUST-TANGUY
  • DISGRESSION : “Maguy MARIN l’insoumise” (Rachel BENITAH)

    "Qu’est-ce qu’on retient d’un spectacle de danse ? J’ai été récemment invitée par une revue genevoise à me remémorer des scènes marquantes de spectacles de danse en lien avec la sexualité. Loin de moi l'intention de répondre ici à la vaste question de la représentation sur scène de la sexualité (ce qui en ressort le..."

    par Rachel BENITAH

A propos du magazine

Dissonances
Dissonances DISSONANCES est une revue de création littéraire thématique engagée dans la découverte et la promotion de la jeune littérature francophone sous toutes ses formes. Elle veut présenter pour chaque thème un maximum de formes, de points de vue, d’ambiances et d'écritures. Les textes reçus sont tous anonymés (y compris ceux des animateurs de la revue) avant d’être proposés au comité de lecture : connus et inconnus, proches ou pas, tous les auteurs intéressés peuvent donc tenter à égalité de chance de s’y faire publier. La revue Dissonances est illustrée d’œuvres inédites : carte blanche à un seul artiste pour chaque numéro.

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