Presse
Jaquette Numéro 1

Numéro 1

  • magazine : Hétérographe
  • numero : 1 - 2009
  • date : 01 mars 2009
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Majorités

    Considéré comme l’une des voix les plus singulières
    et remarquables de la poésie suisse de langue
    italienne, Fabio Pusterla (1957) – dont plusieurs
    livres ont été traduits en français, notamment
    Les Choses sans histoires et Deux rives – nous
    offre ici un texte inédit (Amici di maggioranza)
    qui entrelace un regard social désabusé à
    un lyrisme généreux.

    par Fabio Pusterla
  • Nu intégral

    Depuis Mouvement par la fin, l’écrivain suisse
    Philippe Rahmy (1965), atteint par la maladie des
    os de verre, arpente sans concession les chemins de
    la douleur physique et morale, à travers une oeuvre
    de poète et de vidéaste exigeante. Dans son travail
    en prose actuel, il s’appuie sur des personnages à
    l’identité trouble et fuyante pour explorer les
    états du moi les moins attendus.

    par Philippe Rahmy
  • Le conte de la chaussure

    Cendrillon retrousse sa mule en vair et décide de
    vivre au grand jour son amour pour la fée marraine.
    Dans son recueil Kissing the Witch, dont est tirée
    cette fable, l’écrivaine irlandaise Emma Donoghue
    (1969) détourne les contes de fées pour mieux libérer
    le désir. Une « queerisation » de la tradition dont
    nous parle également, dans ce numéro, l’article
    de Martine Hennard Dutheil de la Rochère.

    par Emma Donoghue
  • Oh

    Cinéaste (Prix du meilleur premier film à Locarno
    en 2008 avec März), homme de théâtre et prosateur
    subtilement surréaliste, Händl Klaus aime déjouer
    nos attentes sur l’unité des lieux et des personnages. Cet auteur né au Tyrol en 1968, vivant entre Bienne et Berlin, nous fait glisser dans ce Dramolett entre les mailles de l’identité.

    par Händi Klaus
  • Gai noël

    La veille de Noël, le Lausannois Olivier Sillig,
    écrivain à la veine picaresque et homoérotique
    (Je dis tue à tous ceux que j’aime, Deux bons
    bougres, …), plonge dans une atmosphère
    interlope et loufoque.

    par Olivier Sillig
  • Effroi

    «Valéry évoque dans ses Cahiers ce ‹ point délicat ›
    pour la poésie qui consiste à prendre voix : ‹ Il n’y a ni narrateur, ni orateur, ni cette voix ne doit faire imaginer quelque homme qui parle […]›. La tête d’Orphée, arrachée à son corps par les ménades en fureur, emportée par un cours d’eau, est censée avoir continué de chanter, comme délivrée du corps »
    (Christiaan L. Hart Nibbrig, Voix fantômes). Célia
    Houdart (1970), autrice d’un premier roman
    remarqué chez P.O.L (Les Merveilles du monde),
    invite à la découverte de ce chant.

    par Célia Houdart
  • Autobiographie au magnétophone

    Sandro Penna (1906-1976), l’un des plus importants
    poètes italiens du XXe siècle, s’est fait le chantre
    moderne des amours masculines, dans une poésie à la
    fois païenne et délicate. À la fin de sa vie, renfermé dans la pénombre de son appartement romain, il dicte au magnétophone une « autobiographie irrégulière », publiée en 2006. Nous en livrons ici la première traduction française (en deux parties).

    par Sandro Penna
  • Jack Halbertsam : la masculinité sans hommes

    Judith Jack Halberstam est l’auteur.e, entre autres, de Female Masculinity (1998), The Drag King Book (1999), et In a Queer Time and Place : Transgender Bodies, Subcultural Lives (2005). Ille est professeur.e d’anglais et directeur.e du Centre pour la recherche féministe à l’USC (University
    of Southern California, Los Angeles). Sa démarche
    intellectuelle est claire : au pays des drag kings,
    la masculinité est reine.

    par Jelena Ristic
  • Tommaso Giartosio : Capri, c’est fini ?

    Dans son essai Perché non possiamo non dirci...
    Letteratura, omosessualità, mondo, paru chez Feltrinelli en 2004, l’écrivain italien Tommaso Giartosio met en scène un dialogue fictif qui perce la question des rapports entre écriture et homosexualité. On y découvre une histoire
    – italienne et occidentale – bien plus détonante que l’on croirait, et le portrait d’un pays à la fois homophobe et fasciné par la liberté sexuelle.

    par Pierre Lepori
  • Mon sexe, là où le monde finit

    Dans son Queer critics : La littérature française
    déshabillée par ses homo-lecteurs (PUF, 2002),
    François Cusset nous ramenait d’Amérique une riche
    foison de gaies délectures. Cet ancien normalien,
    professeur d’histoire intellectuelle, auteur remarqué
    d’études sur la French Theory, n’a de cesse de nous
    rappeler que le sexe évolue entre fantasme et
    codification.

    par François Cusset
  • Cendrillon est amoureuse (de la Fée Marraine)

    « Alors à ce moment elle m’emmena à la maison, ou je
    l’emmenai à la maison, ou d’une façon ou d’une autre
    nous fûmes toutes deux emmenées à ce qui nous tint
    lieu de maison. » Ainsi s’achève le récit de Cendrillon dans The Tale of the Shoe d’Emma Donoghue. Dans son étude, Martine Hennard Dutheil de la Rochère, professeure d’anglais à l’Université de Lausanne, nous montre que ce genre de détournement des contes de fées n’est pas un cas isolé dans la littérature anglo-saxonne contemporaine.

    par Martine Hennard Dutheil de la Rochère
  • Quand l’opéra a un drôle de genre

    Manrico aime Leonora, le comte Di Luna s’y oppose.
    La gitane brûle sur le bûcher. Tout un monde
    d’hétérosexualité normative nous embaume depuis
    les planches de l’opéra. Pourtant cet art cache une
    diabolique habileté à avancer masqué pour parler
    vrai : une légion de castrats et de chérubins ambigus
    peuple de tout temps l’univers du belcanto.

    par Alain Perroux

A propos du magazine

Hétérographe
Hétérographe HETEROGRAPHE est un lieu de création et de débat ouvert à tous les publics – pas uniquement aux homosexuel.le.s -, une revue exigeante par sa qualité, innovatrice par les formes de ses contributions et par les thèmes abordés. Espace mouvant et ouvert, la revue milite pour un décloisonnement des identités, se situant clairement du côté du queer, du questionnement des orientations sexuelles ou des genres, ce qui est déjà en soi le propre de la littérature. Chaque numéro présente cinq à sept textes littéraires, couvrant un éventail très large de styles et de genres : auteurs francophones ou en traduction française, sans oublier les voix inconnues ou à redécouvrir d’une littérature sans frontières. Le cahier central est signé par un plasticien/photographe et chaque parution présente également des entretiens fouillés et des articles d’approfondissement allant de la science-fiction à la théologie, en passant par le cinéma, la philosophie et – bien sûr – la littérature.

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