Presse
Jaquette Numéro 2

Numéro 2

  • magazine : Inter
  • numero : 2 - novembre 1978
  • date : 01 novembre 1978
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Charlebec

    Depuis plus de deux ans que le Comité de Citoyens de St-Gabriel existe, il a eu à faire face à plusieurs luttes. D'abord au niveau municipal avec les maisons de la rue St-Gabriel (au nombre de 27) qui devaient être démolies pour faire place à un boulevard; puis diverses contestations et revendications pour du logement bon marché pour la population du quartier. Ensuite, face au développement de la Colline parlementaire, le Comité a revendiqué devant le gouvernement provincial ce que nous croyons être un droit fondamental pour tous, le droit à un logement en accord avec la capacité de payer des gens.
    Depuis le début, comme maintenant, nous sentons que les causes de nos problèmes sont dues aux multinationales, aux grosses compagnies qui, avec la participation et l'aide de divers paliers de gouvernement, poursuivent des intérêts contraires aux nôtres et créent ainsi des conditions de vie difficile pour les gens de la classe populaire.
    Les pages qui suivent tentent de situer la lutte contre le projet Charlebec dans le contexte plus global du développement du Centre-Ville de Québec, en effectuant une sorte de bilan.

    par Comité des concitoyens de la rue St gabriel
  • Essai sur l’art contemporain québécois

    Ce texte fut écrit en octobre 1976 à la demande des gens de la revue Left Curve de San Francisco (1230 Grant ave. Vox 302 San Francisco, Cal. 94133). Ces derniers ont cessé de publier leur revue pendant un certain temps; ce qui me permit de reprendre mon texte en janvier 1978. Le numéro 7 de Left Curve parut le printemps dernier et il contenait la version anglaise de cet essai sur un aspect de notre art Québécois. Vie des Arts a publié un texte sur l'art Québécois des années 1970 dans son numéro d'automne 1977; ce texte semblait ignorer les pratiques artistiques que je traite ici... De toute manière, les gens de Left Curve m'avait demandé de leur envoyer un texte illustrant les manifestations artistiques Québécoises s'effectuant dans une perspective révolutionnaire: en voici le contenu.

    par Richard Martel
  • Identité nationale et lutte des classes dans l’art québécois

    Vous lirez les conclusions d'un ouvrage sur l'identité nationale québécoise, devenues par souci scientifique des hypothèses de travail théorique, nourries à partir de l'analyse des arts plastiques, du graphisme, du design et de l'architecture.
    Je m'excuse auprès de ceux qui en feront un examen rigoureux de ne pas les illustrer d'avantage ici, ni de démontrer comme il se doit ce qui est affirmé: c'est l'objet d'un livre en question, fort analytique et discursif. Je ne demande pas non plus un acte de confiance ni de foi devant l'argument d'autorité à supposer qu'elle existe. Je me place plutôt ici du point de vue expérimental de la reconnaissance intuitive et de la vraisemblance suffisante pour générer un intérêt de recherche: comme un artiste propose un objet à celui qui s'y reconnaît, comme la fête nationale est reconnue par ceux qui vont s'y aimer sans démonstration supplémentaire. J'ai envie de dire: "Que les québécois s'y reconnaissent". Proposition périlleuse pour la plupart, inacceptable pour celui qui fait oeuvre de raison; mais justement, le texte qui suit ne recherche pas l'adhésion rationnelle indiscutable, mais seulement, la reconnaissance qu'il y a là matière à chercher plus loin dans cette voie

    par Marie-Josée Lafortune
  • Un “Diane”de mémoire de l’Etat sur la Culture ?

    Cet article analyse le Livre Blanc sur la Culture du gouvernement péquiste: une hypothèse d'explication y est développée en trois volets: on tentera de démontrer que ce document 1) formule le mode de production étatique du vécu culturel par le biais d'une gestion technocratique de la culture conçue, c'est-à-dire les industries culturelles, les arts, le patrimoine, les loisirs, les communications etc.. 2) qu'il confirme l'extension historique des activités planificatrices de l'Etat québécois vers un nouveau secteur de la vie civile et ce, au profit d'une certaine couche sociale 3) que la problématique du texte promulgue une conception sociologique - celle de l'Ecole de Laval-en théorie officielle de l'Etat; la percée de cette discipline étant tronquée contre la fonction de caution intellectuelle de la main-mise étatique sur la vie sociale.

    par Guy Durand
  • Une civilisation qui tourne quand le loisir devient travail

    Le problème de Maurice...
    En plein centre-ville de La Pocatière, sur la très commerciale quatrième avenue, imaginez un peu, bravant les décibels et l'oxyde de carbone, Maurice se lamentait tout en cheminant vers la bière du St-Louis. Il s'ennuyait de Montréal. Pragmatique, il précisa qu'il regrettait surtout de ne pouvoir baiser à son goût: deux semaines complètes d'abstinence, et pendant la belle saison! Ce goût de se reproduire...
    Il travaillait ici depuis quelques semaines, tout juste le temps de se préparer un long hiver aux frais des sujets de la Reine. Le travail, ça allait, mais ça se gâtait dès la sortie: que faire avant de dormir, surtout quand personne ne mord à l'appât?

    par Paul Vigneau
  • La chambre blanche

    La Chambre blanche est une galerie d'art contemporain qui vient de vivre une transformation. Elle était en premier lieu une galerie et atelier photographique, née au mois de janvier 1978, et située sur la rue St-Jean. Elle est devenue un collectif artistique multi-disciplinaire, ouvrant ses portes cette fois-ci au 266 Christophe-Colomb est.
    L'expérience de la Chambre blanche a vite débordé les paramètres d'un projet subventionné par "Canada au travail". Ceci a été réussi grâce à l'importance accordée aux critères de sélection des exposants. Le nouvel espace a suscité chez certains artistes un intérêt à créer des expositions en fonction de ce lieu spécifique.

    par Cyril Reade
  • Quand le Fédéral enquête sur les arts

    L'article suivant présente un bilan critique de ce que fut notre emploi pour l'été 78. En principe, il gravitera autour de trois thèmes fondamentaux. En premier lieu, une description préalable du projet d'enquête sur lequel nous avons travaillé s'impose; nous tenterons par la suite d'amener une critique relative à notre principal outil d'enquête, le questionnaire. Partant, nous aborderons succinctement la problématique s'installant au moment de l'interprétation et de l'utilisation des résultats obtenus. Forcément, cela nous incitera en dernier lieu à nous interroger sérieusement sur le rôle des sciences sociales dans la recherche.

    par Jean-François Méthé , Gérald Turcotte
  • La notion d’avant-garde chez Hadjinicotaou

    Au printemps dernier (mars 78) le Musée du Québec recevait l'historien de l'art Nicos Hadjinicolaou lors d'une conférence intitulé "L'Avant-garde au XXième siècle". Auteur de Histoire de l'art et lutte des classes ', ce dernier propose une analyse marxiste de l'oeuvre d'art. Au cours de son exposé, Hadjinicolaou a tout d'abord situé l'origine de l'emploi du concept d'avant-garde en art, soit dans le premier quart du XIXième siècle environ en 1827; ensuite il a retracé l'évolution des significations de la notion lorsqu'appliquée à l'art. Le terme d'avant-garde origine du vocabulaire militaire; avant d'appartenir à celui de l'Art: "Partie d'une armée qui marche en avant du gros des troupes".

    par Guy Durand
  • Denis Tremblay à l’anse aux barques

    "Et alors le sens de la fonction critique se précise et se limite: la seule possibilité qui semble rester à l'art, quand il est lucide et révolutionnaire, c'est la dénonciation de l'idéologie: travail théorique, parallèle à celui des théoriciens"

    par Richard Martel

A propos du magazine

Inter
Inter INTER, ART ACTUEL est un périodique culturel disséminant diverses formes de l’art actuel : performance, installation, poésie, manœuvre, multimédia tout en interrogeant les rapports de l’art au social et au culturel, au politique et à l’éthique. Entièrement produit à Québec depuis 1978, Inter, art actuel a des antennes en région partout au Québec, un correspondant régulier en France et des collaborateurs internationaux dans divers secteurs de la scène artistique mondiale. Principalement francophone, la revue Inter, art actuel accueille à l’occasion des contributions en anglais et en espagnol en raison de son ouverture sur la scène internationale. En plus d’offrir une couverture des différentes manifestations artistiques et mouvances politico-culturelles, la revue s’engage directement dans le renouvellement du discours sur les pratiques éphémères et émergentes. Inter, art actuel est une tribune qui invite les artistes, les critiques et les penseurs de la culture à prendre position sur les enjeux qui touchent les pratiques de l’art actuel ou de tout domaine connexe, ainsi que sur les transformations de nos sociétés, du rituel au virtuel.

Dans la même catégorie