Presse
Jaquette Numéro 9

Numéro 9

  • magazine : Hétérographe
  • numero : 9 - 2013
  • date : 29 avril 2013
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Une lettre inédite

    Tony Duvert (1945-2008) a exploré l’imaginaire érotique dans des romans puissants et habités, publiés par les Éditions de Minuit (Récidive, 1967 ; Paysage de Fantaisie, 1973 Prix Médicis ; L’Île atlantique, 1979 ; Journal d’un innocent, 1976). Auteur culte, adulé et détesté — surtout pour ses positions associant homosexualité, pédérastie et pédophilie — il passera les quinze dernières années de sa vie dans un isolement presque total. La lettre inédite que nous présentons, écrite à son ami Michel Longuet en 1974, nous montre un volet plus ludique de cet écrivain hors normes.

    par Tony Duvert
  • Du vide quand le coeur s’arrêtera

    Lucy Kirkwood est une jeune dramaturge anglaise
    (née en 1984). Sa dernière pièce, NSWF (not safe for
    work!), a été créée au Royal Court, célèbre théâtre
    londonien qui a permis les créations des premières
    pièces de Sarah Kane ou de Mark Ravenhill. It Felt
    Empty When the Heart Went At First But It Is
    Alright Now est construite autour de la figure d’une
    prostituée, Dijana qui se raconte dans une chambre
    de passe. La pièce s’inscrit dans la veine d’écriture
    que la critique a désignée sous le nom générique de
    in-yer-face theatre — le théâtre dans ta gueule.

    par Lucy Kirkwood
  • Bijou

    Après le décès de sa mère, « Bijou» se donne comme
    mission le bonheur du foyer : entre les travaux ménagers, la cuisine, la broderie, et les rencontres furtives avec des hommes inconnus dans le petit bois qui jouxte son HLM, il occupe son temps en échafaudant des plans pour empêcher son père de déménager loin de son petit paradis ; jusqu’aux extrêmes conséquences... Co-animateur de Monstre, la revue qui explose le genre, et auteur (Le Dindon, Balland, 1999), Philippe Joanny nous livre ici un extrait d’un roman inédit aux allures de ballade brechtienne.

    par Philippe Joanny
  • V. comme Vincent comme violence

    Comme des bouteilles à la mer, les textes les plus
    disparates débarquent très nombreux — mois après
    mois — sur la table de rédaction d’Hétérographe.
    Des ami·e·s et des ennemi·e·s, des connu·e·s et des
    inconnu·e·s : le comité lit tout, en discute passionnément. Parfois un texte sort du lot, les mots d’un auteur dont on ignore tout nous happent. Denÿs Tristan vit à Paris, il se dit jeune et inédit.
    Sa prose ne laisse pas indifférent.

    par Denÿs Tristan
  • Eternity pink cake

    À 27 ans, le Genevois Guy Chevalley a déjà un joli
    palmarès à son actif : lauréat du Prix 2009 du Jeune
    Écrivain de Langue Française, il a publié plusieurs
    textes en revue et dans des volumes collectifs. Il est cofondateur, en 2012, de l’Association des Jeunes
    Auteurs Romands (AJAR), «née de l’émulation d’une
    bande de brebis galeuses, qui tentent de guérir leur
    tendance à l’ostracisme en ameutant d’autres petits
    moutons». Il nous livre ici une nouvelle à la fraîcheur acidulée…

    par Guy Chevalley
  • La cathédrale

    Giovanni Testori (1923-1993) a été l’un des auteurs
    marquants de l’Italie d’après-guerre : ses nouvelles
    ont inspiré Visconti (Rocco et ses frères), ses pièces de théâtre ont suscité le scandale (L’Arialda). Historien de l’art, Testori a laissé une oeuvre poétique et romanesque où les contrastes ne manquent pas: entre homosexualité et religion, entre style exquis et dialecte milanais détourné. La Cathédrale, publiée en 1974, se présente comme une fouille linguistique d’un chantier démesuré et charnel, un voyage initiatique semé d’anges et d’embûches.

    par Giovanni Testori
  • Agnès Jiard : Japon, pays du sexe levant

    Agnès Giard, journaliste, anime un blog (« les 400 culs ») sur le site du quotidien Libération. Suite à de nombreux séjours au Japon, elle en a ramené : Les objets du désir au Japon, L’Imaginaire érotique au Japon et fin 2012 Les histoires d’amour au Japon qui dévoilent l’extraordinaire richesse d’une culture érotique troublante. Explorant ses fonds mythologiques, elle lie, par des allers-retours incessants, le Japon moderne et le Japon traditionnel, les métissant tous deux dans un exercice de traduction et de déplacement créatif en lien avec la sexualité.

    par Sylvain Thévoz
  • Clémentine Bossard

    Clémentine Bossard est née en Suisse en 1986. Après ses études en photographie à Vevey, elle part au nord de la Russie réaliser son travail Banya (dont nous publions ici une sélection), un projet réalisé dans des bains féminins de Saint-Pétersbourg. Elle a exposé ses images à la galerie Borey en 2011, sous
    le titre Russia, Out Of The Blue. De retour en Suisse, elle travaille encore sur le corps avec The Apocalypse Figures (exposition collective Apo-calypse à Clarens, 2012).

    par Banya
  • P. Valerio et E. Zito : les Femminielli

    Dans les ruelles des Quartiers Espagnols ils se font
    rares : les femminielli («femmelets»), travestis
    traditionnels napolitains — jadis intégrés dans la vie sociale avec différents rôles entre soins, prostitution et spectacle —, laissent désormais la place à des identités plus nettes et militantes : gay, trans, intergenre. Paolo Valerio et Eugenio Zito travaillent à la fois sur le terrain (dans une policlinique universitaire) et dans le domaine de la recherche, avec plusieurs enquêtes qui nous aident à saisir cette réalité culturelle en voie de disparition.

    par Pierre Lepori
  • Artaud, l’acteur androgyne

    Acteur de cinéma et de théâtre, dramaturge,
    dessinateur et surtout poète, Antonin Artaud (1896-
    1948) a protesté sa vie durant contre l’écartèlement
    de l’être, déchiré entre le corps et l’âme, contre
    l’esprit détaché, contre la division des organes et la distinction sexuée. La figure de l’androgyne revient sous sa plume à diverses reprises, et à différentes fins, comme nous l’explique Natacha Allet, chercheuse à l’Université de Genève et autrice d’un remarquable essai sur les autoportraits d’Artaud (Le Gouffre insondable de la face, La Dogana, 2005).

    par Natacha Allet
  • De la délicatesse des hommes

    Y aurait-il des émotions spécifiques aux hommes,
    et d’autres aux femmes ? C’est ce que nieraient deux
    portraits peints par le même Joshua Reynolds, que Jan Blanc, professeur d’histoire de l’art à
    l’Université de Genève, étudie en les replaçant
    dans leur contexte du XVIIIe siècle anglais, pour y voir l’affirmation d’une nouvelle esthétique, sociale et morale.

    par Jan Blanc

A propos du magazine

Hétérographe
Hétérographe HETEROGRAPHE est un lieu de création et de débat ouvert à tous les publics – pas uniquement aux homosexuel.le.s -, une revue exigeante par sa qualité, innovatrice par les formes de ses contributions et par les thèmes abordés. Espace mouvant et ouvert, la revue milite pour un décloisonnement des identités, se situant clairement du côté du queer, du questionnement des orientations sexuelles ou des genres, ce qui est déjà en soi le propre de la littérature. Chaque numéro présente cinq à sept textes littéraires, couvrant un éventail très large de styles et de genres : auteurs francophones ou en traduction française, sans oublier les voix inconnues ou à redécouvrir d’une littérature sans frontières. Le cahier central est signé par un plasticien/photographe et chaque parution présente également des entretiens fouillés et des articles d’approfondissement allant de la science-fiction à la théologie, en passant par le cinéma, la philosophie et – bien sûr – la littérature.

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