Pierre & Gilles
- magazine : Collect
- numero : 469 - 2017
- date : 01 février 2017
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Le Centre Pompidou a 40 ans
Le Centre national d’art et de culture Georges-
Pompidou souffle ses 40 bougies en 2017 et partage
sa joie avec 40 villes françaises tout au long
de l’année. Son président, Serge Lasvignes, qualifie
ces festivités de « festival de création artistique »
traduit par un programme impressionnant de 50
expositions et de nombreuses activités connexes.
Le coup d’envoi sera donné par le Centre Pompidou
lui-même, qui prévoit deux jours festifs le premier
week-end de février, avec parades, concerts,
performances et journée familiale. Par ailleurs, le
musée consacre la totalité de son programme 2017
d’expositions à son 40e anniversaire, avec notamment
Cy Twombly (jusqu’au 24-04), Josef Koudelka
(du 22-02 au 22-05), Walker Evans et David Hockney.
La programmation complète se trouve sur
www.centrepompidou40.fr. La rédaction a sélectionné
pour vous quelques temps forts. -
Sofie Muller
Dans cette rubrique, COLLECT s’intéresse à la
place des jeunes artistes dans l’art contemporain.
Pourquoi réalisent-ils des oeuvres ?
Où puisent-ils leur inspiration ? Comment se
positionnent-ils dans le monde de l’art ? Ce
mois-ci, nous donnons la parole à Sofie Muller
(°1974, Lokeren). -
Hugues-Jean Lamy
Fondée en 1919, la Chambre Royale des Antiquaires et des Négociants en oeuvres d’Art
de Belgique est une autorité reconnue dans le marché de l’art où elle est considérée
comme offrant un label de qualité et défendant les intérêts du commerce des objets
d’art. Rencontre avec son président, Hugues-Jean Lamy, sinologue, négociant en porcelaines,
objets d’art et de collection asiatiques. -
Félicien Rops
Entre fréquentations douteuses et opinions licencieuses, Félicien Rops s’est volontairement
bâti une réputation sulfureuse. Coup de génie de l’infâme ‘Fely’ ? Une production
remplie de terribles plaisirs et d’affreuses douceurs qui continue à faire rougir et à faire
sourire ! Graveur, peintre et dessinateur, grand voyageur, sportif à ses heures, Félicien
Rops multiplie les talents. Homme de ruptures, il bouscule également le moralisme et
le conformisme propres à un XIXe siècle bouleversé par le progrès industriel, l’évolution
des moeurs et la Modernité. -
Pol Bury
Figure centrale de l’art cinétique, Pol Bury s’attire les faveurs des plus grands collectionneurs.
En réponse, sa cote a depuis une dizaine d’années fabuleusement augmenté.
Selon le site de référence Artprice, 100 euros investit en 2000 dans une oeuvre de
l’artiste valent, en moyenne, 829 euros en octobre 2016. Résultats éloquents mais légitimes. -
Maarten Baas
Le Musée de Groningue présente une grande rétrospective du designer hollandais
Maarten Baas. Ce fils de pasteur et d’institutrice savait, dès l’enfance, qu’il voulait devenir
designer, mais ne trouva sa voie qu’à la Design Academy de Eindhoven. Le manque
de spontanéité dans le design le stupéfiait au plus haut point. Avec sa collection de fin
d’études intitulée Smoke, il sortait déjà des sentiers battus. Maarten Baas (°1978) ressemble
à un designer désinvolte qui se fie à son intuition et apprécie surtout la beauté
de l’imperfection et de l’inattendu. Son atelier se situe dans une ancienne ferme de la
campagne brabançonne. -
Le klismos
Trouvant son origine dans l’Antiquité grecque, la chaise klismos apparaît comme le
premier meuble ergonomique au monde ! Redécouverte au XVIIIe siècle, elle est
devenue l’emblème des néo-classiques au XIXe siècle et, revisitée, garde depuis toute
sa pertinence dans les intérieurs contemporains. Ses caractéristiques sont immédiatement
reconnaissables avec ses quatre pieds recourbés ‘en sabre’, les antérieurs vers
l’avant et les arrières vers l’extérieur, qui supportent une assise, à l’origine en lanières de
cuir tressé. Son dossier, dépourvu d’accoudoirs, est largement incurvé afin d’accueillir
agréablement le dos. Construit en bois, le klismos est à la fois réputé pour sa légèreté
et son confort. Il tombe cependant
en disgrâce à la fin de la période
hellénistique et disparaît peu à peu,
même s’il est encore copié par les
Romains. Heureusement, depuis sa
réapparition, il a retrouvé toutes ses
lettres de noblesse, étant souvent
réinterprété afin de conjuguer deux
critères : élégance et confort.
La preuve... -
Bart van der Leck
Piet Mondrian se rend, en juillet 1914, de Paris vers les Pays-Bas. La Première Guerre mondiale
éclate une semaine plus tard. Il décide de rester aux Pays-Bas, pays neutre, et après
avoir passé quelques mois à Dombourg, s’établit début 1915 à Laren, village du nord de
la Hollande. Mondrian (1872-1944) y fait la connaissance du peintre originaire d’Utrecht
Bart van der Leck (1876-1958). -
Egon Schiele
L’Albertina de Vienne propose un ensemble impressionnant d’oeuvres d’Egon Schiele,
issues non seulement de sa vaste collection mais aussi de celles de prêteurs extérieurs.
L’occasion est belle de cerner le génie de cet expressionniste autrichien au travers d’un
de ses autoportraits, l’un des plus fascinants qu’il ait peint ! -
Un goût différent
Le verre autrichien et allemand des
époques Empire et Biedermeier -
Pierre & Gilles
«On se protège du monde, mais on regarde le monde et on raconte le monde.» C’est ainsi
que Pierre & Gilles résument leur singulière démarche entre photographie, mise-en-scène
et peinture de portraits, après quarante années de création commune. Si leurs
oeuvres sont souvent lumineuses, toujours issues d’un monde enchanté et peuplé
d’étranges perfections, elles sont parfois sombres et nostalgiques : un monde en clair-obscur,
c’est pourquoi leur rétrospective présentée au Musée d’Ixelles se nomme ainsi. -
Tony Cragg
Dans le cadre d’un grand cycle d’expositions monographiques se concentrant sur sa
collection, le MUDAM de Luxembourg met, en ce début d’année, l’accent sur la démarche
d’un des plus importants sculpteurs contemporains, Tony Cragg. L’occasion de
s’intéresser à sa cote et à l’évolution du prix de ses oeuvres. -
Les terres noires de Namur
Namur possède une longue tradition dans la production de céramique utilitaire et
artistique, grâce à son sous-sol proche, riche en gisements d’argile et l’implantation
autorisée de moulins sur l’eau abondante des rivières, dont le Houyoux, se jetant dans
la Sambre et ensuite dans la Meuse. -
The Romantic Agony & Henri Godts fusionnent
Pour les salles bruxelloises The Romantic Agony et la Librairie Henri Godts, 2017 est déjà une année
mémorable : après avoir été des collègues spécialisés en livres anciens pendant une vingtaine
d’années, ils ont décidé de fusionner dans le courant de cette année.
« Jamais auparavant, deux maisons de ventes belges n’avaient fusionné, c’est donc un événement
historique », souligne l’Anversois Philippe Janssens, promoteur du projet immobilier Immpact et
instigateur de cette fusion. -
Art Rotterdam Week
Art Rotterdam n’est pas qu’un salon d’art contemporain. L’événement est internationalement salué, entre autres, par Le Monde
et The Huffington Post et fut nominé en 2016 par l’AICA (Association internationale des critiques d’art). Le rapport du jury décrit le
salon comme « un conglomérat de présentations et d’activités qui ont fait de la métropole la ville d’art par excellence du pays. Avec un
agréable mix de galeries locales et étrangères de haut niveau, on a après la visite l’impression de saisir l’art néerlandais contemporain ».
Comme si cela ne suffisait pas, l’Art Rotterdam Week compose un enchaînement d’événements artistiques captivants et surprenants.
Grâce au service gratuit de navettes, aucune excuse pour rester chez soi. En voici un aperçu…