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Jaquette Rêves

Rêves

  • magazine : Esse
  • numero : 112 - septembre 2024
  • date : 11 septembre 2024
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • Oser rêver

    Si rêver n’est pas unique à l’être humain, notre espèce a toujours prêté une attention particulière, voire obsessive,
    à l’expérience onirique. Des anciennes croyances de l’art divinatoire ou de l’oniromancie, qui donnaient aux
    rêves un sens prémonitoire (le rêve tourné vers le futur), à l’approche psychanalytique de Sigmund Freud
    et de Carl Jung (le rêve tourné vers le passé), les rêves ont été utilisés comme de puissants outils de connaissance
    de soi ou de contrôle du monde.
    Dans l’appel à contribution pour ce numéro, le comité de rédaction posait la question suivante : « L’interprétation nuit-elle à la capacité des rêves à influencer notre vie?» Tirée d’un épisode du balado Weird Studies où l’auteur J.F. Martel et le musicologue Phil Ford discutent du livre The dream and the underworld du psychologue James Hillman, l’interrogation intrigue.

    par Sylvette Babin
  • L’opacité des rêves

    Tout rêve renferme un lieu inaccessible, un nœud autour duquel
    il se construit, qui résiste à l’interprétation. Sigmund Freud appelait cela l’ « ombilic du rêve1 ». Pour Émilie Serri, artiste d’origine syrienne née à Montréal, et Basma Alsharif, artiste visuelle d’origine palestinienne née au Koweït, le topos ombilical au cœur du rêve – son nombril impénétrable et inanalysable – évoque un lien avec un lieu dont l’accès est compliqué.

    par Gwynne Fulton
  • Le temps du rêve d’Ursula K. Le Guin

    Tout le monde rêve. Il ne s’agit pas d’une supposition : cela fait partie intégrante de notre expérience en tant qu’êtres humains, comme de celle des animaux d’ailleurs. L’incapacité à interagir avec les rêves et les images et évènements qui y surviennent relève d’un sabotage culturel du rêve comme vecteur de change- ment social et politique. Par le rêve, les contraintes sensorielles de la conscience quotidienne sont transcendées, et l’amalgame du passé, du présent et du futur donne lieu à des enchainements atemporels révélateurs.

    par Kat Benedict
  • Mon cerveau à trois heures du matin

    Il y a les personnes qui dorment et celles qui ne dorment
    pas. Dans le monde des dormeurs et dormeuses, le sommeil arrive facilement, sans lutte ni acharnement ; une certitude physiologique. Enfant, je dormais. Dans ma vie d’adulte, je ne dors plus. En 2019, en lisant le poème « Ode to Sleep » (2005) d’Anne Carson, qui nous invite à envisager une vie « sans cette tranche
    de temps hors-la-loi qui ponctue chaque oreiller », je me suis rendu compte que j’avais passé la moitié de la vie avec le sommeil, et l’autre, avec le doute ; moitié repos, moitié détresse. Dix-huit ans avec, dix-huit ans sans.

    par Ella Dawn McGeough
  • Sylvie Bouchard

    En travaillant comme peintre depuis le début des années 1980, Sylvie Bouchard a mis au point un langage pictural ancré dans la tradition surréaliste. Inspiré par ses propres rêves et visions, son vocabulaire visuel riche et énigmatique crée une expérience introspective qui invite le public à porter attention au monde métaphysique et à explorer le subconscient humain. Ses panoramas psychologiques se caractérisent par une palette apaisante et une esthétique éthérée qui a évolué au cours de quatre décennies de pratique.

    par Anaïs Castro
  • Thao Nguyên Phan

    Dream of March and August (2018-en cours) est une série d’aquarelles à la douceur éthérée peintes sur de la soie natu- relle par l’artiste de Hô Chi Minh-Ville Thao Nguyên Phan.

    par Joëlle Dubé
  • Dans l’atelier de Ève K. Tremblay

    L’entrevue qui suit a été réalisée dans le cadre de Fleurs d’archives, une exposition solo d’Ève K. Tremblay
    présentée au Strand Center for the Arts, à Plattsburgh, en 2023. L’exposition comprenait des céramiques, des photographies, une installation vidéo, des dessins, des peintures et des impressions sur tissu de Tremblay, qui datent tous des dernières années.

    par Zeljka Himbele

A propos du magazine

Esse
Esse ESSE arts + opinions s’intéresse aux diverses pratiques disciplinaires et interdisciplinaires (arts visuels, performance, vidéo et cinéma d’auteur, musique et danse actuelles, théâtre expérimental, etc.) et à toutes formes d’interventions à caractère social, in situ ou performatif. La revue Esse privilégie les analyses qui abordent l’art en relation avec le contexte (géographique, social, politique ou économique) dans lequel il s’inscrit, les pratiques relationnelles, les œuvres engagées, les manifestations hors les murs. esse soutient aussi les discours d’artistes et d’auteurs qui prennent en compte les créations expérimentales ou risquées, remettant en question les valeurs dominantes. La revue se démarque par son engagement et sa volonté à tisser des liens entre la pratique artistique et son analyse. esse est présent au canada et en Europe.

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