Revoir les maîtres... et vivre à Venise
- magazine : Art Absolument
- numero : 78 - 2017
- date : 11 juillet 2017
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Ya Ping Fan
Magicienne des rites de la vie et de la mort
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Georges Pompidou
Georges Pompidou disait voir « l’art comme
une remise en question des choses, une
opposition, voire une certaine violence ».
Quarante ans après l’ouverture du Centre
Pompidou, premier établissement culturel
à faire le lien entre l’art moderne et l’art
contemporain, dont il lance la conception
en 1969, l’exposition au Domaine national
de Chambord rend hommage à ce regard
esthète empreint de culture, classique mais
aussi « de son temps ». -
Rolf Julius
« Je crée un espace musical avec mes images.
Avec ma musique, je crée un espace imagé. »
Rolf Julius (1939-2011) a sa carrière durant
généré une esthétique de l’attention, que
prolonge au milieu des vignes l’espace que
dessinent ses sons lors d’une exposition au
château Chasse-Spleen. -
Robert Combas
Michel-Ange rédigeait des sonnets, Ingres
jouait du violon, Picasso écrivait des
pièces de théâtre Robert Combas, lui, joue
du rock’n’roll ! Déjà, dans les années 1980,
il faisait fureur avec son groupe punk Les
Démodés. Aujourd’hui, avec le plasticien
Lucas Mancione, il a monté Les Sans
Pattes, un nouveau combo qui lui permet
d’intensifier sa pratique d’exploration
et d’hybridation des genres : musique,
poésie, vidéo, peinture, sculpture, performance
scénique, pour donner à voir et
entendre la bande-son originale de quarante
ans de création. -
Biennale de Venise
Dormir, rêver peut-être, tisser sûrement...
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Zad Moultaka
Pour sa troisième participation à la Biennale de Venise, le Liban recrée un
temple du Soleil et de la Justice avec l’installation de Zad Moultaka, ŠamaŠ –
Soleil Noir Soleil, dans l’ancien Arsenal militaire. Et la guerre et la paix
sourdent dans l’oeuvre de l’artiste, entre mur des lamentations, veau d’or,
prières immémoriales et code interstellaire : Venise a trouvé son chaman. -
Pavillon Nationaux
Les traversées du temps
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Philip Guston
S’il fallait établir une trilogie du dollar de l’Action painting, on pourrait toujours
discuter du bon (Rothko ?), de la brute (Pollock ?), mais pas du truand, dont
le rôle reviendrait assurément à Guston. Rompant avec l’expressionnisme
abstrait américain pour faire du grotesque une souveraineté arbitraire, Philip
Guston laisse une oeuvre de vieillard indigne, impure, brutale et triviale. La
tentation de Venise. -
Bacon et Nauman
Dans le cadre du 40e anniversaire du Centre Pompidou et pour fêter les 10 ans
de sa réouverture, le musée Fabre s’apprête à relever un défi inédit : exposer
face à face Francis Bacon et Bruce Nauman. Derrière les oppositions de style,
plastiques et historiques, se tisse un subtil réseau de correspondances. -
Cézanne pour tradition
Dans ses Contes immoraux, Charles-Joseph, prince
de Ligne, écrivit : « Qu’il est admirable, selon moi,
d’admirer ! Si je trouve quelque chose qui mérite de
l’être, je m’empresse d’autant plus qu’il paraît par là
que je relève mon existence. Je suis glorieux de ce
qu’un de mes semblables a fait une grande chose. »
Quiconque visitera l’exposition Cézanne. Le Chant de
la terre a toutes les chances de s’éprouver de même
glorieux. Et de relever son existence. Rare privilège
magnifié encore par la présence de 36 toiles,
aquarelles et dessins qui proviennent de collections
privées. Et que donc l’on a peu de chances de revoir
avant longtemps. -
Les aborigènes en effet boomerang
Musée d'ethnologie de Genève
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Ismaïl Bahri
Transmutations en images
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Takesada Matsutani
Installé à Paris depuis 1966 tout en restant profondément japonais pour conserver
son identité dans « un état d’entre-deux », Takesada Matsutani s’est attaché
depuis ses premières expérimentations au sein du groupe d’avant-garde nippon
Gutaï à favoriser la liberté de la matière pour tenir ensemble sa mise en ordre et
son chaos. Alors que l’art spontané de Gutaï suscite un regain d’intérêt depuis
quelques années, son invitation à participer à la Biennale de Venise donne la
mesure d’une symphonie monoton qu’il compose avec les seuls noir et blanc du
graphite et de la toile. -
Guy Oberson
Le dessin pour faire corps
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Elsa Sahal
Associée à l’agence de production Eva Albarran, Elsa Sahal a décroché il y
a deux ans son premier marché public : destiné à l’ambassade franco-allemande
de Dacca, au Bangladesh, elle a réalisé un bas-relief en céramique.
Installée au printemps 2017 dans un grand bassin, à fleur d’eau, l’oeuvre
représente les méandres du fleuve Gange sur lequel flottent éponges, coraux
et fleurs de lotus. L’occasion de reconsidérer l’univers de l’artiste et ses
liens avec l’espace public.