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Jaquette Revue des homolittératures ou pas

Revue des homolittératures ou pas

  • magazine : Hétérographe
  • numero : 7 - 2012
  • date : 01 avril 2012
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • A distance de la beauté

    L’écrivain suisse Georges Borgeaud (Lausanne,1914– Paris, 1998) est toujours resté extrêmement discret sur son intérêt pour les corps masculins dans son oeuvre publié (Le Préau, Gallimard, 1952 ; Le Voyage à l’étranger, Bertil Galland, 1974, Prix Renaudot; Le Soleil sur Aubiac, Grasset, 1986, Prix Médicis). Dans ses carnets intimes, en revanche, on trouve quelques notes plus ou moins développées et dispersées parmi bien d’autres considérations, où il se livre davantage. On découvrira ici cinq fragments de périodes et de natures diverses.

    par Georges borgeaud
  • Un rêve

    Flavio Santi, traducteur et enseignant, a publié des poèmes en dialecte frioulan (Rimi te sachete, Marsilio, 2001), et les romans Diario di bordo della rosa (Pequod, 1999) et L’eterna notte dei Bosconero (Rizzoli, 2006). Dans Aspetta privamera, Lucky (Socrates, 2011), il raconte les déboires d’un jeune intellectuel fauché, dans une Italie de plus en plus rétive à la culture. «Un rêve » est le premier chapitre de ce roman pamphlétaire et caustique.

    par Flavio Santi
  • Zéro degré kelvin

    Né en Roumanie en 1973, Adrian Schiop part en Nouvelle-Zélande en 2002, après ses études universitaires, en travaillant comme immigré clandestin dans l’agriculture et le bâtiment. Revenu à Bucarest, il devient journaliste et rédige une thèse sur une culture tsigane-pop très populaire mais marginalisée, les «manele». Son premier roman pe bune/pe invers [à voile/à vapeur] est publié en 2004 chez Polirom. Zero grade Kelvin (Polirom, 2009) a été classé meilleur roman roumain de l’année par la revue Time-out Bucharest.

    par Adrian Schiop
  • Jirka

    Simon Froehling, né en 1978 à Brugg dans le canton d’Argovie, est suisse et australien. Traducteur bilingue, prosateur et poète, il se fait connaître en tant qu’auteur de théâtre (ses pièces ont été jouées au Schauspielhaus et à la Gessnerallee de Zurich). Son premier roman, Lange Nächte Tag, dont nous publions un extrait, a paru en 2010 chez Bilgerverlag : en un style à la fois cru et imagé, il raconte l’amour fou entre Patrick et Jirka, dans un milieu gay marqué par la drogue et le sida.

    par Simon Froehling
  • Francesco Remotti: contre l’identité

    Les titres des essais de Francesco Remotti — professeur d’anthropologie à l’Université de Turin — donnent bien le ton : Contro l’identità [Contre l’identité], Contro natura. Una lettera al papa [Contre nature. Une lettre au Pape], L’ossessione identitaria [L’obsession identitaire] . Par un travail philosophique et ethnologique ambitieux, son oeuvre nous incite à rejeter au nom de la complexité toute tentation universaliste

    par Pierre Lepori
  • Emprunts d’équilibre

    Nicole Murmann brode des interprétations du corps de la femme sur des gazes en coton, détournant ainsi un domaine typiquement féminin. Cette série de quinze broderies (Emprunts d’équilibre, 2012), jouant sur diverses références historiques et artistiques, esquisse les fluctuations du corps féminin ; ses plaisirs et ses souffrances.

    par Nicole Murmann
  • Olivier Douville: pour dire la guerre

    Psychanalyste, anthropologue, Olivier Douville accompagne sur le terrain des personnes ayant subi des traumatismes en zones de guerre. Il travaille les décompositions et recompositions identitaires que ces chocs entraînent au-delà du viol, de la solitude et des ruptures de ban.

    par Sylvain Thévoz
  • Yéchiché Tcharents ( 1897- 1936 ) Poète Arménien

    Il y a un an, Hétérographe publiait un bref récit de Leonid Dobytchine, Un marin. L’écrivain russe avait « disparu » à Leningrad en 1937. Dans ce numéro, c’est une autre victime des purges staliniennes que nous avons le privilège de présenter, grâce aux professeurs Valentina Calzolari Bouvier (Université de Genève) et James R. Russell (Université Harvard, Cambridge, Massachusetts) : mais alors que Dobytchine optait pour une écriture cryptée, allusive, le poète arménien Yéghiché Tcharents n’a pas hésité à mettre en péril sa notoriété, par l’écriture de poèmes érotiques où s’affirme hautement le goût du corps d’un bel adolescent, au même titre que son amour pour la comédienne Arous.

    par Valentina Calzolari Bouvier

A propos du magazine

Hétérographe
Hétérographe HETEROGRAPHE est un lieu de création et de débat ouvert à tous les publics – pas uniquement aux homosexuel.le.s -, une revue exigeante par sa qualité, innovatrice par les formes de ses contributions et par les thèmes abordés. Espace mouvant et ouvert, la revue milite pour un décloisonnement des identités, se situant clairement du côté du queer, du questionnement des orientations sexuelles ou des genres, ce qui est déjà en soi le propre de la littérature. Chaque numéro présente cinq à sept textes littéraires, couvrant un éventail très large de styles et de genres : auteurs francophones ou en traduction française, sans oublier les voix inconnues ou à redécouvrir d’une littérature sans frontières. Le cahier central est signé par un plasticien/photographe et chaque parution présente également des entretiens fouillés et des articles d’approfondissement allant de la science-fiction à la théologie, en passant par le cinéma, la philosophie et – bien sûr – la littérature.

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