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Jaquette Spécial

Spécial

  • magazine : L'événement
  • numero : 36 - 1969
  • date : 01 juin 1969
  • catégorie : Monde & société

Sommaire

  • D’un Pompidou à l’autre

    L'électorat gaulliste est un bloc très stable:
    de Gaulle fait 43,7% au premier tour de 1965,
    l'U.D.R. 43,6 % en 1968,
    Pompidou 43,95 % au premier tour de 1969.
    Georges Pompidou a trop souffert, Sous de Gaulle,
    d'un despotisme plus ou moins bien éclairé
    pour ne pas vouloir exercer pleinement l'autorité solitaire d'un chef.

    par Albert-Paul Lentin
  • En regardant M.Poher

    Alain Poher a obtenu 23,42% de voix.
    Jean Lacouture fait ici le portrait d'un bonhomme Intérim qui s'embarque bien seul pour le second tour.
    C'était le meilleur candidat Atlantique:
    il a derrière lui un fantôme, M. Jean Monnet,
    et son rêve : les Etats-Unis d'Europe.

    par Jean Lacouture
  • La France ruinée ?

    « Tout va mal» disaient gravement les candidats.
    « Votez pour moi, ça ira mieux ». Ils parlaient de la France. Où en est-elle ?

    par Daniel Blondin
  • De Gaulle oublié

    Il a occupé notre paysage pendant onze ans. A l'intérieur et à l'extérieur.
    Nous avons hurlé sa perte ou souhaité ses décisions. Il est en Irlande.

    par J.J. Brochier
  • Krivine comme un vol de pavés

    Krivine se situe derrière Ducatel avec 1,06 % :
    le ridicule l'emporte dans les urnes sur la Ligue communiste. Krivine est un instituteur de la Révolution. Nous attendions une bouffée de révolte, l'air du large. Nous eûmes celui, plus confiné, de la Quatrième Internationale.
    Regrettons la commune étudiante.

    par Bernard Gridaine
  • Saint Jacques Duclos

    Au scrutin du 1er Juin, Jacques Duclos a eu 21,52 % des voix. A quoi ont-ils servi?
    Le Parti communiste avait eu en 1967 22,5 %, en 1968 20 %. Tous les candidats, excepté un Defferre effondré, ont pu constater la stabilité d'un corps électoral anesthésié, à droite comme à gauche.
    Nous avons demandé à notre ami Francis Crémieux,
    intellectuel communiste, de nous faire Un portrait de Duclos.
    Voici un Saint Duclos qui sort du missel.C'est au lecteur qui connait l'histoire d'apprécier une analyse mythologique.

    par Francis Crémieux
  • Michel Rocard: pour demain

    Michel Rocard a obtenu 3,66% des suffrages.
    il a soutenu le mois de Mai. Il offre le visage d'un nouveau socialisme.
    Il n'a pas l'air de mentir et ne fusillera sans doute personne.

    par Jacqueline Giraud
  • Où es-tu Mendès?

    Defferre et Mendès-France ne retrouvent qu'un petit tiers de l'électorat de la fédération de la gauche
    20 % en 1967, 17 % en 1968, 5,07 % en 1969.
    Jusque dans l'erreur nous gardons notre estime à Mendès. A la télévision il ne chantait pas et ne promettait rien. Guy Sitbon, qui a aimé Mendès-France, trouve une âpreté à la mesure de sa déception.

    par Guy Sitbon
  • L’Europe mal partie

    Le développement de l'idée européenne et les réalisations fragmentaires issues du traité de Rome s'embourbent progressivement.
    Il est de mode de rendre le généra! de Gaulle
    responsable de celle situation.
    Ses adversaires lui prêtent là un pouvoir qu'il n'avait pas.

    par Pierre-Charles Pathé

A propos du magazine

L'événement
L'événement L'EVENEMENT a été fondé par Emmanuel d'Astier de La Vigerie. Né en 1900, mort en 1969, ancien officier de marine, écrivain flottant entre l'extrême droite et l'extrême gauche, il devient sous l'Occupation le fondateur de Libération, l'un des trois grands mouvements de la Résistance. Il se retrouve commissaire à l'Intérieur du gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger et ministre de l'Intérieur à la Libération. Il dirige le quotidien <i>Libération</i> de 1944 à 1964 et se rapproche du PC. Dans les années 60, il s'éloigne du parti communiste et se rapproche du général de Gaulle. Dans ses livres, <i>Sept fois sept jours, Les Grands, Sur Staline</i>, il se distingue dans l'art du portrait. Il commente l'actualité du mois dans une émission de télévision célèbre <i>"le quart d'heure d'Emmanuel d'Astier"</i> et lance en 1966, un mensuel, <i>L'événement</i> avec Pierre Dumayet, Pierre Viansson-Ponté et Bernard Kouchner. "Nous en débattions. Est-il possible de choisir l'essentiel et d'y jeter le regard de Candide ? Nous tombons d'accord. <i>L'événement</i> ne serait ni une revue ni un journal : un petit livre qui entrerait chaque mois dans notre bibliothèque... un petit livre à aimer tout de suite et à garder pour la suite."Mais en 1969, après 36 numéros, d'Astier meurt et <i>L'événement</i> avec lui, moins d'un mois et demi après le départ du général de Gaulle.

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