Les diverses cérémonies liées aux commémorations du centenaire de 1914-1918 se terminent et sont l'occasion de rappeler que la musique est restée omniprésente pendant et malgré la guerre, résonnant farouchement dans les tranchées. Comme un moyen sans doute de transcender la boucherie du quotidien, d''inventer au milieu des décombres un monde de sensibilité et de beauté, et de combattre la barbarie par l'art.

De nombreux musiciens engagés sur le front créent des orchestres afin de divertir soldats et officiers (Lucien Durosoir). D'autres (Debussy) trop vieux pour participer aux opérations ne cessent de composer pendant cette période troublée. Certains dirigent des messes de minuit les soirs de Noël sur le front (André Caplet), d'autres encore rendent hommage à leurs amis, morts au combat (Ravel).

Notons enfin que c’est avec l’Amérique qui apporte à partir de 1917 équipements, véhicules, armes et soldats, que surgit pour la première fois en Europe une nouvelle musique, le jazz, qui lui aussi sera joué dans les tranchées et ne fera qu'amplifier la présence de la musique dans le conflit.