Ava Gardner : la gitane d'Hollywood
- Réalisateur : Mondelo
- Langues : Allemand, Anglais, Français
- Versions : VOF, VE, VA
- Editeur / Distributeur : ARTE
- Date de sortie : 2017
- Thèmes : Cinéma, Acteur-Actrice
- Genre : Histoire du cinéma
- Durée : 52 minutes
- Limitation d'âge : tout public
Résumé
Derrière la beauté de l’actrice se cachaient les fragilités d’une femme tourmentée, que révélèrent ses années d’exil en Espagne sous la dictature de Franco.
Était-ce pour fuir son mariage houleux avec Frank Sinatra ou la surmédiatisation qui l’étouffait, était-ce parce qu’elle était tombée amoureuse d'un autre homme, comme elle l’écrivit dans ses mémoires ? Il y a sans doute un peu de tout cela dans le départ d'Ava Gardner, qui, au sommet de sa gloire, quitte Hollywood pour s’installer en Espagne en 1955, à 32 ans, en pleine dictature franquiste. "Ava Gardner devient libre dans un pays totalitaire. C’est complètement paradoxal", analyse Frédéric Martinez, l’un des biographes de la star, dans ce passionnant documentaire de Sergio G. Mondelo déjà auteur de Pedro Almodóvar – Tout sur ses femmes. Il brosse ici un saisissant portrait d’une des plus belles femmes du monde, qui succomba aux accents du flamenco, à la puissance des corridas et au sex-appeal d’un acteur-matador sur le tournage de Pandora, à Tossa de Mar en 1951.
Femme fragile
Quatre ans après cette expérience européenne, elle décide de s’exiler à Madrid. S’ensuivent quinze années de fêtes et de passions amoureuses (toujours les matadors) qui se terminent par une chute de cheval qui la laisse brisée, au sens propre comme au figuré. À tel point que sa carrière cinématographique en pâtit, elle qui tourna avec les plus grands, de John Ford dans Mogambo à Joseph L. Mankiewicz dans La comtesse aux pieds nus, en passant par John Huston dans La nuit de l’iguane. Tissé d’images d’archives, d’extraits de films et de ses mémoires, d’interventions de biographes et de critiques, le film explore avant tout les fragilités de la femme derrière l’actrice. Car Ava, qui sombra peu à peu dans l’alcool, ne parvint jamais à se départir d’un manque d’estime de soi sans doute dû à une enfance pauvre et à la mort prématurée d’un père aimant.