Film
"Il Bidone" de Federico Fellini (1955)

"Il Bidone" de Federico Fellini (1955)

  • Editeur / Distributeur : ARTE
  • Date de sortie : 1970
  • Genre : Comédie

Résumé

Empreint de néoréalisme, un féroce drame fellinien en noir et blanc sur la faiblesse humaine. Avec Broderick Crawford et Giulietta Masina.

Déguisés en prêtres et en évêque, trois escrocs arnaquent sans état d’âme des paysans et des miséreux dans les alentours de Rome. D’une trompeuse bonhomie, Augusto, le plus âgé, carbure au cynisme comme d’autres à la bouteille. Père et époux modèle, Carlo, surnommé "Picasso", rêve d’une improbable carrière de peintre. Il s’enferre dans des mensonges, terrifié à l’idée qu’ils le mènent à sa perte. Quant à Roberto, il feint l’insouciance par manque d’imagination. Lorsque Augusto tombe par hasard sur sa fille Patrizia, 17 ans, leurs retrouvailles l’ébranlent. Il aspire à l’aider dans la poursuite de ses études mais est arrêté par la police. À sa sortie de prison, il reprend ses minables tournées avec de nouveaux comparses. Jusqu’au jour où, ému par une jeune paysanne handicapée au cœur pur, il hésite à soutirer à son père l’argent que celui-ci a économisé pour elle...

Comédie humaine
Chronique sociale en noir et blanc empreinte de néoréalisme, Il bidone explore la misère des âmes autant que celle des hommes. Dans cette peinture amère du miracle économique de l’Italie de l’après-guerre oublieux des petites gens, Fellini filme la comédie humaine sans concession, des impératifs de survie à l’ivresse fiévreuse des soirées mondaines. Alors que dans des fermes reculées, le respect de la soutane confine à l’aveuglement, dans les faubourgs aux rues délabrées, les laissés-pour-compte entassés se laissent abuser par les costumes gris des bureaucrates. Seul rai de lumière dans la pénombre, l’innocence des jeunes filles, de Patrizia à la petite martyre, éclairée de son amour pour sa famille. Avec un Broderick Crawford parfait d’ambivalences, et le sourire de Giulietta Masina (Iris), l’épouse du cinéaste, un drame féroce superbement mis en scène, jusqu’à la scène finale aux allures de western.

Dans la même catégorie