"La nouvelle Ève" de Catherine Corsini (1998)

Résumé

Par Catherine Corsini, une comédie romantique à cent à l’heure avec une Karin Viard vibrionnante.

Camille, la trentaine, préfère son célibat bariolé au terne bonheur conjugal de son frère, Émile. Elle s’enivre d’errances nocturnes, de rencontres de hasard, épaulée par Louise et Solveig, ses amies lesbiennes. Jusqu’au jour où elle croise Alexis, dont elle tombe éperdument amoureuse. Pour conquérir cet homme déjà engagé, cadre local du Parti socialiste, Camille va tout accepter : l’épouse et les enfants, les réunions politiques et les collages d’affiches, mais aussi les mensonges et les silences. Car rien ne peut réfréner sa quête d’absolu…

Croque la pomme
Maître-nageuse pressée et décomplexée, Camille part à la dérive lorsqu’elle heurte Alexis, se prêtant à toutes les concessions, persuadée que ses sentiments débordants emporteront tous les obstacles. "Quand on est sincère, on ne peut qu’être aimée en retour, non ?", s’interroge-t-elle. "Nouvelle romantique" – telle qu’elle se qualifie –, insatisfaite des conventions comme des mœurs pseudo-modernes, la jeune femme collectionne les aventures avec des hommes qui la désespèrent, figés dans leurs rôles respectifs. Passant du masochiste cagoulé au psychiatre résigné, elle apparaît toujours très entourée mais finalement d’autant plus seule, comme le suggèrent les longs plans-séquences capturés par la directrice de la photographie Agnès Godard. Autour de la tourbillonnante Karin Viard, Sergi López campe un tendre camionneur trop bavard, tandis que Pierre-Loup Rajot endosse le costume du tourmenté Alexis, qui se contente de répondre à son emballement. Tous trois nagent, chacun à leur manière, dans un désarroi commun à leur génération… Tableau des amours contemporaines d’alors, une comédie libre et mélancolique de Catherine Corsini, rythmée par le tube des Cardigans "My Favorite Game".