Film
Ni Dieu ni Maître : La mémoire des vaincus 1911-1945

Ni Dieu ni Maître : La mémoire des vaincus 1911-1945

  • Réalisateur : Tancrède Ramonet
  • Langue : Français
  • Versions : VOF
  • Editeur / Distributeur : ARTE
  • Date de sortie : 2013
  • Thèmes : Crime, Ambiguité
  • Genres : Politique, Histoire
  • Durée : 71 minutes

Résumé

L’histoire d’une pensée qui, malgré ses nombreuses défaites, ne cesse de renaître de ses cendres.

 

Depuis les sociétés primitives jusqu’aux Black blocs et au regain terroriste européen d’aujourd’hui en passant par la création de la Première Internationale, la Révolution mexicaine, la Makhnovtchina, la Révolution espagnole, les mouvements illégalistes d’action directe, les utopies réalisées et les expériences avortées, Ni Dieu ni maître raconte l’histoire méconnue du mouvement anarchiste et libertaire et de ses grandes figures.





Trembler le monde

Dès son origine au XIXe siècle, l'anarchisme fait trembler le monde. Rival du socialisme, ce courant politique s'oppose aux maîtres comme aux dieux. Considérés comme des apôtres de la destruction, les anarchistes sont sévèrement réprimés. Historiens et spécialistes expliquent les origines de ce mouvement grâce à des archives souvent inédites. L'histoire d'une pensée qui, malgré ses nombreuses défaites, ne cesse de renaître de ses cendres. L'anarchisme est l'enfant naturel de la société bourgeoise occidentale. Il est une réponse " aristocratique " et individuelle, par opposition à l'idéologie communiste qui était populaire et collective. Il est une autre manière de penser le pacte social.Car, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, si la pensée anarchiste refuse les lois du marché, la domination d'une classe et l'autorité de l'Etat, elle n'est pas pour autant un refus de l'ordre, de l'échange profitable et de l'organisation. Bien au contraire ! Il s'agit d'une tentative de fonder la société sur un autre contrat social, basé sur la liberté, la raison et l'égalité, dans lequel les hommes échangeraient et s'associeraient selon des modalités définies par eux-mêmes et seraient chacun porteur d'une morale forte qui rendrait inutile les systèmes de contrôle (police, église, etc…). Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si nombre des penseurs ou militants anarchistes (de Bakounine en passant par Proudhon, Louise Michel ou Elysée Reclus pour ne citer qu'eux) étaient Francs-Maçons. Fils de l'idéal des Lumières, né " à l'ombre " des premières bourses financières, des grands bagnes industriels et des immenses exploitations terriennes, l'anarchisme, bien plus que le socialisme étatique, est le double obscur du capitalisme, sa mauvaise conscience et sa principale critique.

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