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Jaquette 1983-2023 : 40 ans de cours métrages

1983-2023 : 40 ans de cours métrages

  • magazine : Bref
  • numero : 128 - septembre 2023
  • date : 01 septembre 2023
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • S’il suffisait d’oser

    Un étrange artefact et une soucoupe volante, une flûte enchantée figeant les badauds ou une jeune fille qui entreprend de manger une voiture, une présence maléfique dans une forêt de banlieue, un cabot qui parvient à se faire comprendre verbalement, des princesses de pacotille dans un parc d’attractions... Des images marquantes, inattendues et parfois culottées, qui ont croisé nos regards ces derniers mois et nous incitent à rassembler ainsi diverses personnalités n’ayant pas forcément de liens évidents entre elles, si ce n’est un goût de l’audace, qui mise sur des mélanges de genres potentiellement périlleux et réinventant un certain rapport au réalisme, sinon au naturalisme. Fantastique, épouvante, science-fiction, burlesque, farce potache s’instillent dans les récits de ces cinéastes récemment émergé(e)s, avec bonheur et inventivité. Car il ne suffit pas d’oser, nombre de tentatives antérieures en ce sens ont pu faire long feu ou sombrer dans le ridicule... Mais une qualité d’écriture, un travail de mise en scène et de direction d’acteurs permet à ces artistes aux parcours hétéroclites – autodidacte, acteur ou actrice à l’origine, fille de réalisateur reconnu, étudiant en design graphique – de trouver leur place et tracer leur propre voie dans les arcanes du jeune cinéma français. Avec souvent un esprit iconoclaste et jamais sans ambition.

    par Jean-Michel Sicot
  • Martin Jauvat

    Destination Grand Paris

    par Bernard Payen
  • Théo Jollet

    Lauréat du Grand prix de la compétition labo
    au Festival de Clermont-Ferrand 2022, Théo Jollet aime à mélanger les genres et les lieux, travaille en trio, admire Harmony Korine, écoute du rap américain,
    et expérimente plusieurs méthodes,
    comme l’impro sur Le Boug Doug.

    par Mathieu Lericq
  • Inès Loizillon

    Dans Tifs, Maldoror, un chien qui parle, porte un œil sarcastique
    et grognon sur ses maîtres, une programmatrice de radio et le guitariste
    d’un groupe de rock qui le ballottent dans une garde alternée. C’est sans doute ce personnage de bouledogue anglais patapouf et grincheux qui incarne le mieux le regard que portent les films d’Inès Loizillon sur le monde : de biais et à contretemps, interloqué sur l’équilibre des choses.

    par Raphaëlle Pireyre
  • Aurélie Reinhorn

    Née artistiquement comme comédienne, Aurélie Reinhorn s’est tournée vers la réalisation. De son vécu, de son sens de l’observation sociale
    et de son goût pour le décalage ont émergé des courts métrages loufoques
    et poétiques. Raout Pacha, Pied-de-biche et Son altesse protocole composent une galaxie dont la tonalité baroque s’avère revigorante.

    par Olivier Pélisson
  • 1983-2023 : 40 ans de cours métrages

    L’histoire de L’Agence du court métrage suit naturellement celle de
    ce format particulier, si riche de créativité, d’audace et d’inventivité depuis quatre décennies. Et c’est ainsi que se trace un récit parallèle du grand roman du cinéma français, perpétuellement revivifié par l’émergence des nouvelles générations. Plutôt que de replonger le lecteur dans les coulisses de cette
    structure pionnière, unique en son genre à l’origine – avant de servir de référence et de modèle, y compris à l’étranger –, nous avons préféré tenter de porter un autre regard sur cette période d’existence et de production du cinéma hexagonal. À travers des échos
    et des jeux de miroirs entre ces deux époques, si proches et si lointaines à la fois, en donnant avant tout la parole à certain(e)s des protagonistes de ces quarante années ayant changé tant de choses... Un ministre, des producteurs, des réalisateurs, des diffuseurs
    ou responsables de festivals. Tous ont, au long de leur itinéraire, approché de près ou de loin les activités de L’Agence du court métrage, qui a aussi immensément évolué à leur contact et à celui de leurs pairs. Ce n’est pas fini, bien loin de là, et le rendez-vous est déjà presque pris pour le cinquantenaire, en 2033.

    par Jean-Michel Sicot
  • Pascale Faure

    Comment dit-on « grand témoin » au féminin ? Pascale Faure a suivi de très près les quatre décennies écoulées de la vie du court métrage français, en ayant avant tout été l’une de
    ses principales actrices, à la tête des Programmes courts et création de Canal+. Il apparaissait
    donc tout naturel de faire appel à ses souvenirs, dans la joie et la bonne humeur.

    par Christophe Chauville
  • L’Ukraine en lutte

    L’événement majeur de l’année écoulée, à l’échelle planétaire, est de toute évidence
    l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine, à partir du 24 février dernier.
    Les répercussions multiples qui en ont résulté à tous les niveaux ont également
    touché le monde de la culture et du cinéma. Partageant l’émotion générale suscitée
    par l’agression, il nous a semblé utile et nécessaire de nous arrêter sur cette
    cinématographie méconnue, pourtant riche en talents, y compris sur la période
    récente. Nous l’abordons, cependant, selon des axes différents de ceux qui orientèrent,
    ces dernières années, les dossiers consacrés aux jeunes générations du cinéma
    portugais ou, il y a trois ans, russe justement... La paix et les promesses d’avenir passent
    aussi par l’art, quoi que puissent en dire les propagandes populistes de tous poils.

    par Arnaud Hée , Mathieu Lericq
  • Clément Cogitore

    Il y a plusieurs années que nous suivons le parcours
    et le travail de Clément Cogitore, dont la réputation
    n’a cessé de croître depuis le début des années 2010. Des années, aussi, que nous prévoyions de lui proposer de nous accorder un entretien conséquent sur l’ensemble de ses œuvres. Son retour au long métrage de fiction, avec Goutte d’or (sortie le 1er mars 2023), nous en a donné l’occasion parfaite.

    par Donald James
  • Alice Diop

    En 2020, alors qu’elle achève le tournage de son long métrage documentaire Nous, Alice Diop formalise l’idée
    d’une Cinémathèque idéale des banlieues du monde,
    en collaboration avec l’équipe des Ateliers Médicis,
    à Clichy-Montfermeil, où elle est alors en résidence. Inventaire immatériel et utopiste, elle recense les films
    ayant représenté la banlieue depuis la création du cinéma. Une histoire parallèle du septième art, qui irait
    de La zone de Georges Lacombe, en 1928, au Go Forth
    de Soufiane Adel (2014), en passant par Enfants
    des courants d’air d’Édouard Luntz, en 1959, et
    Les mains négatives de Marguerite Duras, en 1979.
    Ce collage sans fin rapprochant des films et des regards, aujourd’hui composé d’environ trois cents films, aura pris, depuis, la forme de programmations et se poursuivra, en 2023, dans les salles et par la création d’une plateforme en ligne.

    par Amélie Galli

A propos du magazine

Bref
Bref BREF ne cesse d’arpenter depuis 30 ans les sentiers foisonnants du court métrage, proposant un ample défrichage de ce format si créatif et à la constante vitalité. Sa prolifique production, en marge du circuit commercial, est pleinement liée à l’avenir du cinéma dans son ensemble ; des cinéastes tels que François Ozon, les frères Larrieu, Stéphane Brizé, Houda Benyamina, Guillaume Brac, Justine Triet, Hubert Charuel ou Clément Cogitore, parmi tant d’autres, sont passés par le court et Bref en a parlé avant tout le monde ! Bref est une revue éditée depuis 1989 par l'Agence du court métrage

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