Presse
Jaquette Bombe clandestine

Bombe clandestine

  • magazine : L'événement
  • numero : 2 - 1966
  • date : 01 mars 1966
  • catégorie : Monde & société

Sommaire

  • Regard sur l’événement

    Février : l'Afrique noire, l'Indonésie, le Proche- Orient sont secoués de coups d'Etat ou de guerres civiles. On décroche les portraits. Un Rédempteur, Soekarno, est en difficulté ; l'autre Rédempteur, N'Krumah, est chassé.

    par Emmanuel d'Astier
  • De l’utïlité de la Lune

    «La Lune est une circonférence dont le diamètre est dix-neuf fois celui de la Terre : pareille à une roue de chariot, sa jante est creuse et remplie de feu, «comme celle du Soleil. Elle a un trou comme
    la buse d'un soufflet, son éclipse dépend des tours que fait la roue".

    par P.C. Pathé
  • Les pouvoirs parallèles

    La conférence de presse tenue par le général de Gaulle le lundi 21 février à l'Elysée était la première du nouveau septennat, maie la treizième depuis son accession à la présidence de la République en janvier 1959.

    par Pierre Viansson-Ponté
  • Un skieur parle

    Les origines du ski se perdent dans la nuit des temps. Le premier ski, découvert à Hoting, en Suède, date en effet de 25.000 ans avant J.-C.

    par Roger Grenier
  • La Chine : 700 millions d’hommes seuls

    « Le délire antichinois s'étend dans le monde », lisait-on ces jours derniers dans Le Quotidien du Peuple, le plus important des journaux publiés à Pékin. Depuis quelque temps, en effet, la Chine populaire semble s'être aliéné la sympathie d'un certain nombre de pays du tiers monde fort enclins cependant à trouver dans sa révolution le plus exal- tant des exemples.

    par Jean-Pierre Albin , Jean Baby
  • Pékin à Paris

    Les Français redécouvrent la Chine. A vrai dire, excepté pendant un court laps de tempe qui suit, en 1949, la proclamation de la République populaire,
    les relations commerciales n'ont jamais vraiment cessé.

    par Jean Chalon
  • Football sans vedettes

    Né en Angleterre vers la fin du XVIII* siècle, le football a connu deux phases bien distinctes, avant que soit décrétée une loi extrêmement importante : le hors-jeu.

    par François Cavil
  • Proust retrouvé

    Ce n'est que peu d'années avant sa mort que Proust commença « d'être pris au sérieux ». Sa vie mondaine nuisait à sa réputation. On n'oublie pas qu'André Gide, conseiller de la N.R.F., refusa le manuscrit d'A la recherche du temps perdu, livre selon "plein d'histoires de duchesses".

    par Jacqueline Piatier
  • La mort du prêtre Camilo Torres

    Le 17 février, le général Rebeiz Pizarro, ministre de la Guerre colombien, posa son récepteur téléphonique sur son bureau de Bogota et poussa un long soupir satisfait. 11 venait d'apprendre la mort, au cours d'une opération de poursuite, de sa bête noire, son pire ennemi, le père Camilo Torres, prêtre guérillero que tous les intellectuels de gauche et le petit peuple colombien appelaient familièrement Camilo et qu'ils considéraient déjà comme leur Fidel Castro.

    par Yves Courrière
  • Chantiers navals : quand se taisent les sirènes

    Les tisserands en colère qui balançaient jadis dans le Rhône les métiers Jacquard fracassés n'œuvraient pas dans le sens de l'Histoire : ils n'étaient pas pour autant dépourvus d'intuition. Les chaînes automatisées, les machines-transfert et le marketing électronique, c'est bien. Mais tout dépend du mode d'emploi. Quand la « rationalisation » le balaie, le chômeur est persuadé qu'on jongle par-dessus sa tête avec les règles d'or du progrès, et il devient difficile de lui prouver le contraire.

    par Jean-Francis Held
  • Un Allemand bien tranquille

    De la fin de la guerre à 1956, date de la première visite officielle du chancelier Adenauer à Paris, les relations franco-allemandes sont placées sous le signe de la sécurité mondiale, et plus particulièrement de la sécurité européenne.

    par Paul Castel
  • Cinéma sur commande

    Rue Champollion, au Quartier Latin, deux films de cinéastes hier encore totalement inconnus font courir tous les étudiants : « La Vie de château », de Jean-Claude Rappeneau (prix Louis-Delluc) et « Les Amours d'une blonde », du jeune réalisateur tchèque Milos Forman.

  • Vietnam : les enfants du napalm

    On connaît aujourd'hui, avec une précision relative, les ravages qu'exerce la guerre parmi les enfants du Sud-Vietnam. En comparant les chiffres fournie pars le gouvernement de Saigon, ceux de la Croix-Rouge
    internationale et ceux de « Terre des Hommes », mouvement de combat et d'intervention immédiate et directe au secours de l'enfance la plus malheureuse,
    on obtient le tableau suivant :
    — Enfants vietnamiens brûlés par le napalm, le phosphore ou les fusées éclairantes, ou grièvement blessés par des bombes, des balles ou des grenades : près de 11.000 ;
    — Enfants vietnamiens totalement abandonnés : des dizaines de milliers, dont 11.000 orphelins officiellement recensés ;
    — Enfants vietnamiens tuberculeux : 1 sur 10 au moins ;
    — Enfante vietnamiens sous-alimentés ou, plus exactement, affamés : des dizaines de milliers, surtout parmi les 800.000 réfugiés sans abri.

    par Isabelle Vichniac
  • Kessel répond

    Joseph Kessel ne comprend pas ou prétend ne rien comprendre aux luttes sociales, au communisme ou au socialisme, à ce mouvement des foules qui est le ressort de l'humanité. Il n'y prête attention que dans un vaste appétit de générosité. Pourtant il n'est pas affligé par le monde moderne, comme un Saint- Exupéry. Il sait que l'héroïsme peut être un des aspects les plus contestables de l'homme. Il a vu des hommes par milliers. Il les approche un à un comme un frère. Mais, il ne s'écarte pas pour saisir la forêt, l'espèce.

    par Emmanuel d'Astier
  • Les clandestins de la bombe “A”

    II y a quelques semaines, un long-courrier d'Air India s'écrasait contre le mont Blanc. Parmi les 116 victimes figurait Homi Bhabba, inconnu du grand public. Il s'agissait pourtant du premier savant de l'Inde et d'un atomiste éminent. Il laissait son pays au seuil de l'armement nucléaire. Il l'y avait amené par un travail discret, inlassablement poursuivi depuis quinze ans.

    par P.C. Pathé
  • Mort et résurrection des Puces...

    D'ici quelques années, les chineurs ne reconnaîtront plus les Puces.

  • Grenoble, la ville qui bouge

    Parti voir des étudiants sans concierge, je suis tombé sur une ville du Far-West au temps de la ruée vers l'or et sur un quartier qui essaie de respirer tout seul.

    par Bernard Kouchner

A propos du magazine

L'événement
L'événement L'EVENEMENT a été fondé par Emmanuel d'Astier de La Vigerie. Né en 1900, mort en 1969, ancien officier de marine, écrivain flottant entre l'extrême droite et l'extrême gauche, il devient sous l'Occupation le fondateur de Libération, l'un des trois grands mouvements de la Résistance. Il se retrouve commissaire à l'Intérieur du gouvernement provisoire du général de Gaulle à Alger et ministre de l'Intérieur à la Libération. Il dirige le quotidien <i>Libération</i> de 1944 à 1964 et se rapproche du PC. Dans les années 60, il s'éloigne du parti communiste et se rapproche du général de Gaulle. Dans ses livres, <i>Sept fois sept jours, Les Grands, Sur Staline</i>, il se distingue dans l'art du portrait. Il commente l'actualité du mois dans une émission de télévision célèbre <i>"le quart d'heure d'Emmanuel d'Astier"</i> et lance en 1966, un mensuel, <i>L'événement</i> avec Pierre Dumayet, Pierre Viansson-Ponté et Bernard Kouchner. "Nous en débattions. Est-il possible de choisir l'essentiel et d'y jeter le regard de Candide ? Nous tombons d'accord. <i>L'événement</i> ne serait ni une revue ni un journal : un petit livre qui entrerait chaque mois dans notre bibliothèque... un petit livre à aimer tout de suite et à garder pour la suite."Mais en 1969, après 36 numéros, d'Astier meurt et <i>L'événement</i> avec lui, moins d'un mois et demi après le départ du général de Gaulle.

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