Carole Bouquet
- magazine : Théâtral Magazine
- numero : 56 - novembre 2015
- date : 03 novembre 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Carole Bouquet
Le projet fou
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Maaïke Jansen
Maaïke Jansen est au
sommet de son art sous
la jupe d’une scientifique
qui porte un lourd secret
dans De l’autre côté de la route,
une comédie drôle et grave de Clément
Koch mise en scène par Didier
Caron au Théâtre Michel. -
Bruno Rochette
Bruno Rochette, Michel Burstin
et Sylvie Rolland composent
la compagnie Hercub’.
Leur particularité ? Jouer toujours
à trois des pièces d’auteurs vivants
comme Israël Horovitz avec lequel
ils entretiennent une sorte de
compagnonnage. De lui, ils ont
monté plusieurs textes dont Lebensraum.
C’était il y a dix-huit
ans. Aujourd’hui, la pièce mérite
d’être revisitée. -
Attilio Maggiulli
Il a été l’assistant de Giorgio Strehler et de Jean-Paul
Roussillon avant de créer la Comédie italienne en 1975.
Il a défrayé la chronique il y a trois ans en projetant
sa voiture contre les grilles de l’Elysée pour
protester contre l’absence de subventions. Il continue à
faire vivre l’esprit d’Arlequin à Paris. -
Annie Dorsen
Annie Dorsen et ses algorithmes nous emmènent de
Yesterday, la chanson des Beatles, à Tomorrow, tirée
de la comédie musicale Annie. Le début et la fin sont
les seules certitudes, le reste est recréé chaque soir par
le code informatique et interprété en live par trois
chanteurs. Un théâtre algorithmique qui questionne le
déterminisme de notre réalité et la place de l’humain
dans un monde de plus en plus technologique. -
David Wahl
David Wahl a inventé
un genre nouveau, celui
des causeries. Depuis toujours il adore raconter des histoires
et des dix années passées auprès de Julie Bérès à traiter de
sujets sociétaux, il a pris goût au travail d’enquêteur. Il en
résulte des spectacles à la croisée du récit et de la science sur
des sujets aussi divers que la rencontre du manchot et de
l’Homme, la boule de cristal ou l’histoire spirituelle de la danse. -
Christophe Honoré
Après le Nouveau Roman, Christophe Honoré plonge
dans l’uchronie. Sa nouvelle
création est inspirée de
textes inachevés et de
carnets de Gombrowicz qui
auraient préparé l’écriture
de la pièce Opérette.
Il a imaginé une fin à
l’histoire dans laquelle le
jeune Witold Gombrowicz
essaie d’empêcher la
Seconde Guerre Mondiale. -
Vincent Pérez
Dominique Blanc et Vincent Pérez
se connaissent depuis ses débuts à lui à
l’école des Amandiers de Chéreau. La
jeune actrice d’alors le fascinait. Puis ils
ont tourné ensemble. Il y a eu La Reine
Margot et d’autres films. Mais pas de
pièce. Alors quand elle lui a proposé de
jouer avec elle Les Liaisons dangereuses, il
n’a pas hésité à endosser le costume du libertin
Valmont. -
Joël Pommerat
Mettre en scène la Révolution de 1789.
Ça ira Fin de Louis serait le projet le plus fou, le plus
radical et le plus audacieux de Joël Pommerat à ce jour…
Et quand l’un des metteurs en scène les plus innovants
du moment avance de tels propos, il faut tendre l’oreille. -
Vincent Thomasset
Après trois années consacrées à des performances non reproductibles,
Vincent Thomasset s’est lancé dans la création de
spectacles à travers une suite de trois épisodes sur l’évolution de
son rapport au jeu. Enfin cette année il monte le texte d’un
autre, Les lettres de non-motivation de Julien Prévieux. La Suite
et Lettres de non-motivation sont présentées dans le cadre du
festival d’Automne. -
Stéphanie Loïk
Stéphanie Loïk a adapté et monté tous les romans de
Svetlana Alexievitch. Elle crée le dernier à l’Atalante.
Pour La fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement
comme pour ses précédents textes, l’écrivaine
journaliste biélorusse a procédé à des interviews de ses
concitoyens. Une parole intime et universelle que la
metteuse en scène a confiée à un choeur de jeunes acteurs.
Coïncidence, le prix Nobel de littérature
2015 vient de récompenser l’oeuvre de Svetlana
Alexievitch. Elle assistera à la première le 4 novembre. -
Rodrigo Garcia
Le nouveau directeur du CDN de Montpellier, Rodrigo Garcia,
est un artiste sans concession. Sans concession pour le système,
l’ordre établi, la pensée conservatrice, sans concession
également pour les sollicitations et les journalistes. Attention,
quand l’interview devient performance… -
Léone & Michel François
Le plasticien belge Michel François recrée
des pièces de son atelier en direct sur scène dans une
performance qu’il partage avec sa fille Léone. Une
façon de revivre à l’infini des souvenirs communs… -
Angélica Liddell
Angélica la performeuse espagnole
dont la rage et la fureur font régulièrement
trembler les tentures de
l’Odéon, est de retour pour le second
volet de sa trilogie du Cycle des résurrections.
Elle y interroge sa relation
intime au sacré par le biais de
trois lettres qui structurent le spectacle
: un extrait des Communiants
de Bergman, quelques versets de la
Première épître aux Corinthiens de
Saint Paul, et pour finir une lettre
rédigée par Angélica Liddell elle
même, intitulée “Lettre de la Reine
du Calvaire au Grand Amant”. -
Carole Thibaut
Telle une journaliste, Carole Thibaut a enquêté
dans une banque pour pouvoir imaginer l’histoire
d’un chômeur couvert de dettes qui menace de
s’immoler par le feu si sa dette n’est pas effacée. A la
fois vive et réfléchie, la dramaturge plonge le public
dans un “monde fantasmagorique” où l’argent est roi.
Elle est servie par cinq acteurs qui sont des “gueules”
et des “corps” avant tout, à commencer par Thierry
Bosc en “Vieux Grand Directeur de Tout“.