Climat : vers un monde nouveau
- magazine : 24h01
- numero : 5 - octobre 2015
- date : 23 octobre 2015
- catégorie : Monde & société
Sommaire
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Marc Zinga
Repéré dans le film
« Les Rayures du Zèbre »
de Benoît Mariage, puis
à Cannes dans « Dheepan »
de Jacques Audiard (Palme
d’Or 2015), l’acteur belge
de 31 ans est en ce moment
à l’affiche du dernier James
Bond. Sans faire de vague.
Avec Marc Zinga, parlons
de tout sauf de cinéma. -
Prends tes affaires, on va sur Kepler
Maintenant qu’on a suffisamment asservi
le monde et que la Terre est surpeuplée,
il est temps de débarquer sur une autre
planète. Kepler 452-b, par exemple.
À moins que les extraterrestres
ne viennent eux-mêmes à Drogenbos
et environs ? -
L’onde de choc Carolina
Et si c’était Carolina Gracq, une victime
imaginaire de la tuerie de Liège du
13 décembre 2011, qui avait empêché
le truand d’envoyer sa quatrième grenade ?
L’écrivain Grégoire Polet a décidé
de réécrire l’histoire en trafiquant
le passé. À sa guise. -
Jón Gnarr
Entretien
-
L’homme qui transformait le smog en pierres précieuses
Avec lui, la pollution devient un joyau.
Aspirateur géant à particules fines,
la Smog Tower de l’architecte Daan
Roosegaarde purifiera bientôt l’air
de Pékin en le transformant en bijoux.
Depuis Rotterdam, dans son usine
à rêves, celui qui se compare à Michel-
Ange ou Leonardo da Vinci est en train
de plancher sur un tout autre monde,
où poésie et technologie ne font qu’un.
Le réchauffement climatique n’a qu’à bien
se tenir. -
Le blues du climatologue
Nuits tourmentées, spleen chronique,
accès de panique : certains scientifiques,
surtout aux États-Unis, sont sujets
à des phases de dépression, porteurs de graves
prévisions que personne ne veut entendre.
En Belgique, Éric Lambin, Pierre Ozer
et Jean-Louis Tison s’efforcent de garder
espoir. De s’écarter du ravin. Car l’enjeu semble
vertigineux : pour la première fois
de son histoire, l’humanité est confrontée
à un problème « total ». -
Tous hippies ?
L’urgence climatique est devenue aux yeux de
certains un formidable levier de transformation
des sociétés. Économie circulaire, recyclage,
mouvement slow, auto-construction, troc ou
possessions partagées comptent désormais
comme des pratiques sociales de référence
alors qu’elles étaient jadis réservées aux contrecultures
hippies et altermondialistes. En bon
fils prodigue, l’homme se déclare soudain prêt
à renoncer à ses égarements passés pour se
consacrer à la réalisation d’un paradis postcarbone.
Ça alors, serions-nous en train de
devenir tous hippies, unis pour un monde sans
gagnant ni perdant, sans Nord ni Sud, un monde
où profit et productivité passeraient au second
plan ? Voici sept histoires d’hommes et de femmes
dont le réchauffement climatique a changé la vie. -
Sauve qui peut
Selon les Nations Unies, 150 millions de réfugiés
du climat devraient être déplacés d’ici à 2050.
De la Chine à l’Allemagne, du Tarn au Tchad
en passant par les Maldives et l’Alaska, le collectif
de photographes et journalistes Argos a arpenté
le globe à la rencontre des premières victimes
du réchauffement climatique. -
Prédateurs
Depuis mai 2015, le Danemark interdit les relations
sexuelles entre hommes et animaux.
Les associations de protection animale exultent,
les zoophiles ne bronchent pas. Amours bestiales
et proxénétisme de chevaux semblent persister
au pays des Vikings… Mais la nouvelle loi laisse
surtout en suspend une question d’éthique :
au nom de quoi banir le « dyresex » ? Reportage chez les zoophiles, en terres danoises. -
Il était encore une foi
Chaque année, une petite dizaine d’hommes
sortent du Séminaire de Namur, « l’école »
des futurs prêtres, avant de se faire ordonner.
Un nombre nettement plus faible qu’autrefois…
Qui sont les nouveaux curés de
« la plus vieille institution du monde »,
elle qui n’imagine pas un instant disparaître ? -
Hors circuit
Le 22 mai 2015,
on déracinait la dernière
cabine téléphonique
belge, un événement qui
marquait la fin d’une page
importante de l’histoire des
télécommunications. Avec
13 millions de téléphones
portables en Belgique, les
cabines étaient devenues
obsolètes. Retour sur
ces petits édicules qui,
85 années durant,
auront facilité notre
communication et nourri
notre imaginaire collectif. -
Les demoiselles de Téhéran
En Iran, aux yeux de la loi, une femme vaut
la moitié d’un homme. Depuis qu’elle l’a lue,
cette phrase n’a cessé de résonner dans
la tête de la photographe belge Marie Tihon.
À 22 ans, elle décide alors de se rendre
à Téhéran à la rencontre de trois jeunes
femmes qui tentent de s’émanciper, l’une par
l’enseignement, l’autre par la peinture et la
troisième par le sport. Dans un pays où les
Iraniennes, malgré leur statut inférieur, sont
en train d’investir l’espace public
et forger leur liberté. -
Bande de robots
Un laboratoire de recherche bruxellois travaille sur
une nouvelle branche de la robotique : la robotique
en essaim. Elle vise à coordonner
des robots très simples pour qu’ensemble
ils réalisent des tâches complexes, en créant
un superorganisme comme le font certains insectes
sociaux. Les applications espérées : l’exploration
d’un environnement hostile
ou la colonisation de la planète Mars…
L’avenir de l’homme serait-il à lire chez les fourmis ? -
Un fou à domicile
Sur le banc des exceptions psychiatriques figurent deux
communes belges : Geel et Lierneux. Là, et nulle part
ailleurs, des schizophrènes, des autistes et autres
psychotiques vivent chez des particuliers. Une tradition
qui remonte au XVe siècle… Six cent ans plus tard,
le placement familial a évolué. Les « fous » ne sont plus
de la main-d’oeuvre : ils font partie de la famille. Celle
de Mariette, Maria, Griet et Karolien. Ou celle de Danièle,
alias Dany. Et si cette génération était la dernière ? -
Les dandys de Kinshasa
Avec leurs tenues improbables et leur élégance
comme fer de lance, ils contrastent avec la
misère ambiante de Kinshasa. Les sapeurs, nés
dans l’ancien Congo colonial pour clamer haut et
fort que le style n’était pas l’apanage des Blancs,
ont fait du chic et de l’ostentatoire les piliers
de leur idéologie. Hier arme politique, la très
populaire Sape prend aujourd’hui des allures
de religion-business dans l’un des pays les plus
pauvres au monde.