Démocratie
- magazine : Esse
- numero : 92 - 2018
- date : 18 janvier 2018
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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De la prédominance de la parole
Au don de l'écoute
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Ausculter le corps politique
La situation de l’art à une époque où la démocratie
n’est plus acquise -
La spatialité blanche institutionnelle
(Re)négocier le centre invisible d’Every. Now. Then
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En marche ensemble
La démocratie en mouvement ?
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Rassurante démocratie
Ou peut-être le capitalisme, jumeau hétérozygote de la démocratie moderne
et toujours des deux le plus robuste
et malin, a-t-il réduit la démocratie à
une marque, cette dernière version du fétichisme de la marchandise, qui coupe
totalement l’image du produit à vendre
de son contenu réel. — Wendy Brown -
Démocratie sans garanties
La démocratie a des ennuis, comme le montrent les récents évènements. La gouvernance néolibérale qui accompagne la mondialisation, le postfordisme et la nouvelle économie numérique a des conséquences désastreuses, notamment un retour aux niveaux d’inégalité économique du 19e siècle, des catastrophes environnementales sans précédent et des régimes de sécurité qui, en réaction aux guerres sans fin contre les régimes en place, ne connaissent plus que l’état d’urgence. En ce qui concerne la relation entre culture
et société, on est en droit de se demander si l’art n’a pas de graves ennuis, lui aussi – ou, avec un scepticisme plus marqué, si l’art ne serait pas, d’une façon ou d’une autre, involontairement ou programmatiquement, un aspect de cette même gouvernance néolibérale. -
Art démocratique
La crise que traverse actuellement la démocratie soulève
des questions sur la valeur et la viabilité des formes démocratiques de gouvernance. Récemment, la Grande Récession a montré l’absurde futilité de tenter de concilier les valeurs démocratiques et les impératifs de la finance mondiale et du capitalisme néolibéral. Plus récemment encore, la résurgence de l’autoritarisme politique, de l’idéologie fasciste et du populisme identitaire a dénoté le déclin précipité du soutien politique de la démocratie.
En conséquence, on observe un intérêt renouvelé pour la politisation de l’art. -
Multitudes, essaims, communautés
La vie est à nous, si l’on y parvient. Un problème supplémentaire à cette
difficulté intrinsèque, c’est qu’il n’y a pas de nous pour accorder ensemble les multiples notions à se faire de ce nous. Peut-être, d’ailleurs, n’est-ce pas un problème, mais simplement une illustration de la non-unanimité fatale des multitudes, mot qu’il serait donc préférable d’écrire au pluriel : plutôt que «la multitude» – ce qui ressemble déjà à un concept unitaire –, n’y aurait-il pas que des multitudes sans nombre,
sans noms et en tous lieux différentes, connectées ou non entre elles? Déjà, le concept source de « multitude libre »
(libera multitudo) chez Spinoza n’a jamais été sans poser de redoutables problèmes d’interprétation, comme l’a notamment souligné François Zourabichvili dans un volume collectif de lectures croisées autour de ce
concept de «multitude libre», en 2008. Le retour attentif de Filippo Del Lucchese à cette notion – interrogée selon une ligne philosophique tendue entre Machiavel et Spinoza, vers une idée à se faire de la libera seditio ou
«libre soulèvement» – s’ouvre en même temps sur un champ de possibilités interprétatives assez large et conflictuel. -
Sayeh Sarfaraz
Grave frivolité et impermanence des pouvoirs
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Laurent Lacotte
Dans l'espace public
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Mo Yi
Rappeler le souvenir d’une vérité sociale
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Kader Attia
L’urgence du débat
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Cynthia Girard-Renard
Une communauté polyphonique
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Ouvrir la voix d’Amandine Gay
Une mise en perspective des enjeux du Black Feminism
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Subsistances – Inniun de Raphaëlle de Groot
De choses et d’autres :