Dassault - Les preuves de la corruption
- magazine : Médiapart
- numero : 2014021 - 2014
- date : 01 février 2014
- catégorie : Monde & société
Sommaire
- L’aveu de la corruption
-
Les révélations d’un repenti du système
Khaled T. a assisté à la fusillade de Corbeil durant laquelle son ancien ami
Younès Bounouara, protégé de Serge Dassault, a tiré sur un habitant qui avait
enregistré le milliardaire avouant la corruption électorale. Khaled T. a témoigné
auprès de la police il y a quelques jours. Il raconte à Mediapart le « système D »,
la corruption et ce qui est pour lui une tentative d'homicide préméditée. -
La tentative d’assassinat
Des écoutes téléphoniques révèlent qu’un proche du sénateur milliardaire a
conseillé dès les premières heures de sa cavale un homme qui avait tenté
d’assassiner, en février 2013, l’auteur d’une vidéo accablante pour l’élu UMP. -
Le système Dassault raconté de l’intérieur
Un habitant de Corbeil-Essonnes décortique pour Mediapart le système Dassault
auquel il a participé avant d'être lâché. Alors que le sénateur milliardaire est
convoqué par les juges le 2 octobre prochain dans une enquête criminelle,
Athman livre dans un long témoignage sonore, les détails, les circuits financiers
et les arrangements du « système D ». Et il en appelle à la justice, son
témoignage mettant aujourd'hui sa vie en danger. -
L’intouchable
Le « système Dassault » n’a pu perdurer que parce que le milliardaire est
intouchable. Connexions au plus haut sommet de l’État, importante force de
frappe médiatique, puissance financière : en Essonne, le sénateur UMP a tissé sa
toile, à droite comme à gauche. -
Cent ans de subventions
Depuis un siècle, la famille Dassault est nichée au coeur de l’État. À partir de la
conception d’une hélice, Marcel Dassault a réussi à constituer un monopole
privé dans l’industrie de défense. Des milliards d’argent public ont permis de
bâtir une fortune privée dont l’influence s’étend sur tout le champ politique. -
Le jour où les sénateurs ont fermé les yeux
Alors que la gauche est majoritaire au Sénat, la levée de l’immunité du sénateur
UMP et homme d'affaires Serge Dassault, demandée par deux juges anticurruption,
a été rejetée mercredi. Entre leurs mains, les élus avaient pourtant un
document rédigé par les magistrats, qui révèle l’existence d’un compte au Liban,
baptisé “Iskandia”, duquel ont été retirés 3 millions d’euros au coeur des
soupçons de corruption électorale à Corbeil-Essonnes. -
La République insultée
En refusant pour la deuxième fois la levée de l'immunité parlementaire de Serge
Dassault, le Sénat barre la route à la justice. Choix catastrophique qui montre
combien une large partie des politiques n'admettent toujours pas de devoir rendre
compte aux citoyens comme aux juges indépendants.