Fantastic Mr Fox
- magazine : Les Fiches du Cinéma
- numero : 1970 - 2010
- date : 01 février 2010
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Anvil (Anvil ! The Story of Anvil) de Sacha Gervasi
Vrai documentaire sur un groupe de métal canadien
n’ayant jamais rencontré le succès, mais n’ayant
jamais non plus abandonné, Anvil dépasse
l’anecdotique et le ridicule pour devenir un éloge
touchant de la force de l’amitié et des rêves. -
Brothers (Brothers) de Jim Sheridan
Deux frères, une femme, un traumatisme. Jim Sheridan
introduit beaucoup d’amour dans ce remake d’un
mélo danois de Susanne Bier. Cela pouvait donner
une version intéressante de ce trouble jeu de miroir.
Hélas, l’Irlandais se montre bien trop sage. -
La Corne d’abondance (El Cuerno de la abundancia) de Juan Carlos Tabio
La Corne d’abondance est une comédie cubaine
qui, comme ses personnages, fait ce qu’elle peut
avec les moyens du bord. Et le résultat est là, malgré tout : sympathique et rafraichissant dans sa manière de traiter le dénuement des habitants de Cuba. -
Disgrace (Disgrace) de Steve Jacobs
Film fort, dérangeant et pessimiste, Disgrace pose
la question de la reconstruction et du vivre ensemble
après qu’une population spoliée de ses droits
fondamentaux retrouve sa place légitime. Une mise
en scène brillante et des acteurs inspirés. -
Lebanon (Lebanon) de Samuel Maoz
Lors de la première guerre du Liban, des jeunes
militaires israéliens inexpérimentés sont enfermés
dans un tank et doivent “nettoyer” une petite ville.
Une représentation sans fard - et parfois un peu
trop démonstrative - de l’horreur de la guerre. -
Planète 51 (Planet 51) de Javier Abad et Jorge Blanco
Quand un humain atterrit sur la Planète 51, c’est la
panique en ville ! Hommage ludique aux films de
science-fiction, ce dessin animé anglo-espagnol,
drôle et plutôt intelligent, n’a rien à envier aux
productions d’outre-Atlantique. -
Protéger et servir de Éric Lavaine
Les deux flics les plus stupides de Paris enquêtent
sur une série d’attentats terroristes. Après Incognito, Éric Lavaine signe une comédie qui assume
sa lourdeur et son mauvais goût (tout en restant
grand public !), pour le pire et pour le meilleur... -
Sherlock Holmes (Sherlock Holmes) de Guy Ritchie
S’il n’a rien perdu de son pouvoir de déduction,
le Sherlock Holmes nouveau est débraillé, adepte
du combat de rue et confronté, une fois n’est pas
coutume, à des forces occultes. Un blockbuster bien
rôdé, mais singulièrement dénué de personnalité. -
Les Travailleu(r)ses du sexe de Jean-Michel Carré
Dans ce nouveau documentaire, J-M. Carré va à la
rencontre de tous ceux dont la profession s’exerce
dans le domaine de la sexualité. Derrière le cliché, on découvre des travailleurs, ayant une vraie fonction sociale. Intéressant mais formellement trop sage. -
Une exécution ordinaire de Marc Dugain
À travers les destinées d’une jeune doctoresse et
d’un scientifique pris dans les rets d’un Staline délabré et en fin de règne, une étonnante reconstitution de la terreur stalinienne, glaciale, étouffante, constamment juste, remarquablement mise en images et interprétée. -
L’Autre Dumas de Safy Nebbou
Le débonnaire Dumas/Depardieu face au torturé
Maquet/Poelvoorde. Safy Nebbou tente de redonner
ses lettres de noblesse au nègre du célèbre écrivain.
Mais il passe à côté de son sujet, ténu mais fascinant : un rapport ambigu de mutuelle domination. -
C’est ici que je vis de Marc Recha
Un adolescent catalan, passionné par les oiseaux,
découvre le plaisir du jeu en compagnie de son oncle.
La mise en scène convainc par son réalisme quasi
documentaire. Il est presque dommage d’avoir
voulu y greffer un scénario bien trop conventionnel. -
12 (12) de Nikita Mikhalkov
Des jurés doivent se prononcer à l’unanimité sur
la culpabilité d’un jeune Tchétchène, qui aurait tué
son père adoptif. L’un des douze vote l’innocence
pour obliger les autres à débattre. Un certain
savoir-faire au service d’un propos bassement cynique. -
La Horde de Yannick Dahan et Benjamin Rocher
Flics et malfrats enfermés dans un HLM cerné par
des zombies : voilà un vrai sujet de série B, et celui du premier film d’un ancien de Mad Movies. La Horde réussit parfois à convaincre, mais reste handicapé par une direction d’acteurs un peu hasardeuse. -
I Love You Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa
Inspirée par des personnages réels, cette comédie qui
tricote folles arnaques et fol amour d’un couple gay
n’est pas, comme son titre-blague le suggère, réservée aux fumeurs. Plaisante, elle hésite néanmoins par trop entre les deux registres de l’action et des sentiments. -
Lovely Bones (The Lovely Bones) de Peter Jackson
Une adolescente assassinée observe à la fois sa
famille, qui se débat avec son deuil, et son meurtrier impuni. Peter Jackson échoue à retranscrire
l’émotion du roman d’A. Sebold. Mais, bien qu’un
peu inachevé et frustrant, le film reste plutôt prenant. -
Percy Jackson Le Voleur de foudre de Chris Columbus
Un adolescent ordinaire, accusé du vol d’une arme
antique, découvre qu’il est le fils de Poséidon.
Ça vous rappelle quelque chose ? Chris Columbus
signe un divertissement familial, policé et peu
original, mais suffisamment soigné pour plaire. -
Le Temps des grâces de Dominique Marchais
Pour son premier long-métrage, Dominique
Marchais interroge le passé et l'avenir de
l'agriculture française. Pratique, économique,
scientifique et culturel, le récit nous promène
dans une discussion riche et passionnante. -
Ander (Ander) de Roberto Castón
Chronique d'un amour apparemment impossible,
ce film est centré sur un homme plus très jeune.
L'arrivée dans la maison familiale d'un immigré
péruvien va bouleverser l'ordre des choses et pousser
Ander à vivre avant tout pour lui-même. Prometteur. -
Fantastic Mr. Fox (Fantastic Mr. Fox) de Wes Anderson
Animation à l’ancienne, scénario à rebondissements,
marionnettes anthropomorphiques, lecture à plusieurs
niveaux et humour : cette adaptation de Roald Dahl
par un Wes Anderson sur un nouveau terrain de jeu
emballera tous ceux qu’elle ne déconcertera pas trop ! -
From Paris With Love de Pierre Morel
Retour du duo Morel/Besson. Après le très lucratif
Taken, ils livrent un nouveau récit d’action survitaminé, à base de terrorisme et de héros débraillés, pour un film qui n’est que prévisible et laborieux, enchaînant les scènes d’action sans aucune cohérence. -
Hors de contrôle (Edge of Darkness) de Martin Campbell
En solitaire, un vétéran de la police de Boston mène
son enquête sur le meurtre de sa fille unique, abattue sous ses yeux. Hors de contrôle marque le retour de Mel Gibson devant la caméra, dans un thriller très noir, sobre et d’un classicisme assumé. -
Ilusiones ópticas (Ilusiones ópticas) de Cristián Jiménez
Dans une ville du sud du Chili, des personnages
se croisent et tissent des liens plus ou moins forts.
Malgré une mise en scène séduisante et les efforts
des comédiens, le récit manque de légèreté et
d’originalité. Un film choral qui peine à captiver. -
La Pivellina (La Pivellina) de Rainer Frimmel et Tizza Covi
Bien qu’inadmissible, l’abandon d’enfants reste
d’actualité : tourné dans un style à la limite du
documentaire, La Pivellina évoque avec douceur
cette réalité difficile. Une oeuvre étonnante, à la fois sèche et profondément tendre. -
La Régate de Bernard Bellefroid
La Régate met en scène une complexe relation
père/fils pour évoquer un sujet sensible, douloureux
pour le réalisateur : la violence domestique.
Un premier film maladroit, dont les intentions trop
marquées freinent notre adhésion à l’histoire. -
Tatarak (Tatarak) de Andrzej Wajda
Un film magnifique sur la perte de l’être aimé, le deuil et la fragilité de l’instant. Le récit mêle deux histoires, deux femmes dont les destins résonnent, incarnées par une même actrice. La frontière entre fiction et documentaire se fait ténue, tout en délicatesse.
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White Lightnin’ (White Lightnin’) de Dominic Murphy
Premier long métrage d’un jeune cinéaste anglais,
Dominic Murphy, ce portrait d’une figure éminemment
singulière de la culture populaire américaine témoigne d’une vision extrêmement juste du contexte dans lequel évolue le personnage. Une heureuse surprise.