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Jaquette Federico Garcia Lorca

Federico Garcia Lorca

  • magazine : Europe
  • numero : 616 - 1980
  • date : 01 août 1980
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • L’apolitisme de Garcia Lorca

    Pendant 40 ans les propagandistes de Franco ont insisté sur le fait que Federico Garcia Lorca était apolitique et que sa mort avait été ou bien un accident ou le résultat de quelque inimitié personnelle. Mais le fait est que Lorca était bel et bien républicain ; qu'il avait pris clairement et publiquement une position antifasciste ; qu'il refusait l'Espagne traditionnelle et catholique, l'Espagne impériale de Ferdinand et Isabelle et de
    ses successeurs et dont beaucoup de gens de droite avaient la nostalgie ; qu'il déplora, en public aussi, la répression politique menée pendant la « période noire » de 1933 à 1936 ; qu'il appuya publiquement la campagne électorale du Front
    populaire en 1936 et estima que son triomphe était «la reconquête de la République».

    par Ian Gibson
  • Il faut passer les ponts

    Ainsi la rose, «l'absente de tous bouquets», était-elle dans le Divan du Tamarit, solitaire et angoissée, en attente de l'Autre. Cette quête, toujours ardente, souvent désespérée, parcourt et anime pratiquement toute l’œuvre lorquienne. Le poète s'en est lui-même clairement expliqué à mainte reprise : «J'éprouve en particulier une véritable soif de communiquer avec les autres...» ; et, plus loin : «... mais avant tout, je suis un homme du monde entier et le frère de tous».

    par Charles Marcilly
  • Air nocturne

    Le Livre de poèmes, de Garcia Lorca, contient déjà des
    réussites esthétiques de première grandeur. Si parfois encore, à certains moments, la voix du poète n'est pas exempte de présences étrangères, à d'autres moments sa maturité est déjà totale. L'un de ces moments est représenté par le poème que je me propose de commenter dans ces pages, Air nocturne, daté en 1919. Quand il l'écrit, Lorca a donc vingt ou vingt et un ans.

    par Muguel Garcia-Posada
  • Dimension socio-religieuse de “Romancero Gitano”

    Le caractère socio-religieux du soulèvement franquiste en 1936 n'est plus à démontrer. L'adoption immédiate, par les historiens du franquisme, du terme «national-catholicisme» dû à Max Gallo, consacra un véritable baptême, plutôt que le succès d'une simple étiquette.

    par Eutimio Martin
  • Les rapports de l’écriture et de l’inconscient dans le poème liminaire du “Divan del Tamarit”

    Il s'agit d'une rêverie amoureuse sur un objet érotique poseur d'énigme, à la fois hors poème et dans le poème. Hors poème puisque d'emblée ce qui compte c'est qu'il (son parfum) n'est pas intelligible d'autrui, dans le poème et c'est l'énigme que par l'entremise du sujet d'écriture il pose au lecteur.

    par Michèle Ramond
  • Les deux versions de “l’idylle sauvage de Don Cristobal et de la Sena Rosita”

    Les données dont nous disposons actuellement indiquent que Lorca, durant une certaine période, travailla parallèlement aux deux versions de ce que, dans une lettre à Falla du mois d'août 1922, il définit comme « l'idylle sauvage de don Cristobal et la seña Rosita ».

    par Piero Menarini
  • Federico Garcia Lorca ou le réalisme poétique

    Tout art consiste en une relation entre la réalité et la fantaisie, qui la recrée sur un plan artistique. Si nous considérons cette relation dans son intimité créatrice, nous pouvons la voir comme un choc, une simple opposition, ou un mariage; nous pouvons aussi voir en elle, en l'objectivant, une dualité nature-art, matière-forme, réalité-fantaisie, objet-sujet artistiques, etc

    par Francisco Garcia Lorca
  • Noces de sang

    Tous les soirs dans l'Espace Massalia il meurt deux
    hommes. Ils s'entretuent, pour fonder la tragédie. Elle vient de très loin, du fond d'Eleusis, et voici que maintenant, abandonnant pour un temps la Grèce et la Sicile, elle fait un détour par l'Espagne. On la voit se fixer en Andalousie, et plus concrètement dans l'Andalousie lorquienne, celle de la province de Grenade et des contreforts arides de la Sierra Nevada.

    par Maurice Molho
  • Légende du temps

    Le sous-titre de l’œuvre, « légende du temps », implique que son auteur a voulu situer l'action à la fois dans un poétique éloignement temporel, et en un temps concret, cinq ans. Un sentiment diversifié du temps, et la réversibilité ou la simultanéité de divers plans temporels, présideront au déroulement
    du drame.

    par Marie Laffranque
  • Poète et public

    En présentant Le poète à New York, Federico Garcia Lorca affronte lui-même les projecteurs au début de la conférence récital qui voudrait conduire le public à ce livre d'une écriture propre à le déconcerter.

    par Marie Laffranque
  • Mon dernier vol

    Lorsque j'étais enfant, je savais voler. Je n'avais jamais appris mais, du plus loin qu'il m'en souvienne, je savais voler et auparavant, je le sais avec précision, j'avais été une hirondelle.

    par Franz Fuhmann
  • Le coup de dés, maintenant

    En 1897, Un coup de dés jamais n'abolira le hasard paraissait dans la revue Cosmopolis, timidement, sur dix pages, et chapeauté d'une préface destinée à apprivoiser le lecteur. Par la suite, Mallarmé devait travailler jusqu'à sa mort sur une édition qui ne vit pas le jour, et dont il corrigea au moins
    quatorze jeux d'épreuves.

    par Françoise Han
  • Autour de la correspondance de Jules Valles avec Jules Levallois

    Treize lettres de Jules Vallès à Jules Levallois sont conservées à la Bibliothèque Nationale. Récemment éditées en Italie dans un texte fautif, elles n'ont jamais été publiées en France. L'édition des OEuvres Complètes, parue aux Editeurs Français Réunis, ne pouvait en disposer. M. Roger Bellet y fait simplement allusion dans sa thèse Vallès journaliste et dans la chronologie liminaire de son édition des Œuvres.

    par François Marotin
  • Jules Vallès et le compagnonnage

    Il peut paraître étrange de ne trouver, dans les articles et ouvrages de Vallès antérieurs à 1870 (tous les ouvrages sont faits avec des articles), aucune allusion précise au Compagnonnage.
    Après 1870, les références au Compagnonnage sont limitées à L'Enfant ; et, dans L'Enfant, à quelques courts et denses passages, dûment localisés : mais cette localisation révèle aussi leur importance et leur fonction dans le texte, Ils sont localisés au début du texte, dans son espace ; localisés dans l'espace géographique : au Puy ; proches de la famille originelle, accrochés à la première enfance.

    par Roger Bellet
  • Gianni Rodari, l’Andersen italien

    Dans ma préface à la Grammaire de l'imagination de Gianni Rodari, parue il y a un an aux Éditeurs Français Réunis, j'essayais d'analyser les raisons pour lesquelles Gianni Rodari, le plus grand écrivain « pour la jeunesse » de l'Italie contemporaine et certainement un des plus grands du monde entier, Prix Andersen (le Nobel de la littérature pour la jeunesse) dès 1970, traduit en de nombreuses langues, était resté à peu près inconnu en France jusqu'en 1976 et restait encore très mal connu.

    par Roger Salomon
  • Jules Verne revisité

    Les études verniennes sont reconnues depuis un certain temps maintenant, mais l'avènement de Jules Verne à une critique de qualité plus soutenue a été marqué récemment par la parution d'un recueil de textes pour la plupart introuvables, et de quatre importants volumes d'analyses.

    par William Butcher

A propos du magazine

Europe
Europe La revue EUROPE a été fondée par Romain Rolland René Arcos, l'un de ses premiers animateurs parmi lesquels on compte Jean Guéhenno et Jean Cassou, expliquait ainsi le choix du titre : "Nous disons aujourd'hui Europe parce que notre vaste presqu'île, entre l'Orient et le Nouveau Monde, est le carrefour où se rejoignent les civilisations. Mais c'est à tous les peuples que nous nous adressons [...] dans l'espoir d'aider à dissiper les tragiques malentendus qui divisent actuellement les hommes". Jusqu'en 1939 où elle est suspendue à l'annonce de la signature du Pacte germano-soviétique, elle suit la route des communistes dans le combat anti-fasciste. À partir des années cinquante, Europe paraît sous la forme de numéros spéciaux et devient une revue littéraire de référence. La revue Europe a publié les textes d'auteurs aussi divers que Aragon, Jean-Richard Bloch, Céline, Emile Danoën, Jean Giono, Panaït Istrati, Tagore, Tristan Tzara...

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