François Roche
- magazine : Cree
- numero : 373 - octobre 2015
- date : 01 octobre 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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L’architecte, le militaire et le politicien
Parfois les trois à la fois
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L’architecture tragique de notre monnaie
Mais la communauté
de cette monnaie brûle
les ponts, ferme
les portes et se retire
pour cristalliser les
identités nationales. -
L’esprit des bains
Les Bains-Douches, Paris
Architecte, RDAI -
Expo-litique au Louvre
A l’initiative de Jacques Attali, deux
expositions “politiques”, pour reprendre
son terme, illustrent son livre Une brève
histoire de l'avenir. Les “invariants”
du passé préfigurent à Paris les cinq
vagues du futur, mises en scène
à Bruxelles. Court entretien avec l'auteur
avant la traversée d'un futur aussi bref
qu'obscur, au musée du Louvre. -
La maison sans fin... ni début d’ailleurs
La Maison sans fin de Frederik Kiesler (1890–1965) est une
représentation de l’habitat qui nous ramène aux idées
archétypales de l’origine : l’utérus et la grotte. C’est un
processus ouvert où l’espace n’est pas dessiné mais plutôt
défini en tant qu’art poétique — art par lequel la maison
devient le lieu qui régénère les forces vitales, le produit
métabolique de l’habitant. Habiter est une nécessité éternelle et
immédiate… l’architecte est la maison. La maison est l’architecte. - Lecture pataphysique de la Maison de Verre
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Design
Décadrage
et ralentissement
à l’oeuvre dans
et autour -
François Roche
Dans sa nouvelle formule, archiCREE se réapproprie son
acronyme originel – Créations et Recherches Esthétiques
Européennes – et souhaite (re)donner la parole, entre
autres, à des architectes, des créateurs, qui ont marqué
un ou plusieurs moments de ces trois dernières décennies.
Il importe que l’on continue de les suivre pour leur radicalité,
leur expérimentation et leurs positions quand bien même on
ne les entend guère ou, plus exactement, on ne leur accorde
plus vraiment de visibilité en France. -
Tokujin Yoshioka
La rencontre avec Tokujin Yoshioka a eu lieu, un jour de juillet
entre deux pluies, à son agence de Daikan-Yama à Tokyo
où deux constructions d’époque différente se superposent.
Serait-ce une allusion au temps avançant à pas ralentis ?
Cette interview dresse le portrait d’un designer japonais qui
rayonne à l’échelle internationale et dont l’année 2015 a déjà
été marquée par plusieurs installations importantes au Japon. -
De l’opacité à la transparence
Matière à réflexion
et question
de temps -
Emballages emballants
Signés par deux jeunes agences américaines, les deux
bâtiments mis en balance n’ont, de prime abord, pas
grand-chose à voir, à commencer par leur programme.
L’un propose des espaces supplémentaires à une galerie
d’art, l’autre des solutions à la densité et la flexibilité
de l’habitat en ville. Et pourtant, ces deux réalisations -
Quand la lumière transfigure la matière
Contrairement à la matière, la lumière est insaisissable.
Sans doute tire-t-elle son aura divine de l’abstraction de
son incorporéité. Elle fascine d’autant plus qu’elle parvient
à tromper notre oeil cartésien en métamorphosant — à la
limite de la dématérialisation et du mirage — des objets
pourtant bien concrets. -
Urbanité étagée sur le Tage
EDP, la compagnie nationale d’électricité,
est au coeur de l’actualité architecturale
et fluviale de la capitale portugaise.
Elle vient, en effet, de retenir Amanda Levete
pour concevoir le futur centre culturel de sa
fondation à Belém – non loin de l’embouchure
du Tage – et d’inaugurer, sur la même rive mais
plus en amont, son nouveau siège signé par
Aires Mateus. Avec sa carapace immaculée
lardée d’ouïes, ses planchers presque invisibles,
son intrication de répétitions-variations,
ce dernier ouvrage semble avoir suspendu
le temps au-dessus du fleuve, tout en se (dé)
jouant de l’exhibitionnisme traditionnel
du travail que le duo d’architectes lisboètes
érotise quasiment ici. -
Dans la peau de Len Lye
Livrée en juillet dernier, la Fondation
Len Lye de New Plymouth est
le premier musée de Nouvelle Zélande
intégralement consacré à un seul artiste.
Pour abriter son oeuvre et valoriser
ses sculptures cinétiques en acier,
l’agence Patterson Associates a dessiné
un musée derrière une façade
drapée d’acier inox, aux ondulations
miroitantes. -
Comment tresser la corde… pour se pendre !
Bien inhabituelle architecture saillant des
plaines agricoles d’Estrémadure, aux portes
de la petite ville de Villanueva de la Serena.
Réjouissantes de prime abord, son insertion
paysagère et sa créativité architecturale
relèvent aujourd’hui d’un beau paquet
cadeau… empoisonné de la communauté
autonome : un an après son achèvement,
aucune manifestation ne s’y est encore tenue
faute de budget, de mobilier et de clients.