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Jaquette Histoires Secrètes de la Ve

Histoires Secrètes de la Ve

  • magazine : Le Crapouillot
  • numero : 3 - 1968
  • date : 01 juillet 1968
  • catégorie : Culture & arts

Sommaire

  • La mystérieuse affaire Pinay

    Mercredi 13 janvier 1960, salle des Pas-Perdus, au Palais-Bourbon. Il est 18 h 30. Dans l'encoignure que domine le bronze déclamatoire du " Galate vaincu ", un groupe fiévreux de députés et de journalistes assiège le téléscripteur de l'" Agence France-Presse ". Une voix s'élève : " Ça y est ! De Gaulle a vidé Pinay ! "

    par René Saive
  • La Marmitte de Nanterre-la-Folie

    Tout annonçait que le dixième printemps du régime allait ressembler à tous les autres. Le 1er Mai, la
    France qui travaille ouvrit par le défilé traditionnel le mois le moins laborieux de l'année. Mois singulier où les fêtes carillonnées de toutes sortes permettent déjà de rêver de bord de mer et de montagne en attendant le grand assoupissement des vacances.

  • Les Grands soirs du quartier Latin

    " Nous payons une situation qui remonte a une quinzaine d'années " Celui qui parle ainsi est une voix autorisée. C'est le doyen Zamansky dont le Régime a fait le grand homme de notre enseignement supérieur.

  • Pompidou a son idée

    " Alors, messieurs ! Vous laissez l'émeute s'installer à Paris... " Dans le grand bureau présidentiel de l'Elysée, sous une tapisserie des Gobelins qui représente " Don Quichotte guéri de sa folie par la sagesse ", un de Gaulle, amer et sarcastique accueille ceux qui ne sont déjà plus des ministres mais des coupables.

  • La France paralysée

    " Ils sont fous ces Parisiens ! " La masse anonyme et silencieuse des Français raisonnables, ceux que de Gaulle a naguère traités de tas de « veaux », a suivi avec un effarement inquiet la montée des périls.

  • L’appel aux soldats

    Est-ce le commencement de la fin ? Dans Paris, paralysé par de gigantesques embouteillages, une rumeur s'est mise à courir : le Grand Soir est pour cette nuit. Tout paraît possible, en effet. Les organisations étudiantes appellent à une manifestation décisive pour 18 heures ce lundi 27.

  • Les ambitions de Mitterand

    L'air est lourd en cet après-midi du 9 septembre 1965. Au 12, cité Malesherbes, hôtel particulier du parti socialiste, le bureau de Guy Mollet est de surcroît envahi par la fumée des cigarettes. Le secrétaire général de la SFIO discute ferme avec deux députés du centre, Je MRP Pierre Abelin et l'indépendant Pierre Baudis. Soudain la porte s'ouvre brusquement. René Schmitt, l'adjoint de Mollet, au visage déjà marqué par le cancer qui l'emportera moins de trois ans plus tard, tend un papier.

    par Benjamin Ferreol
  • Des Fellagha a l’Élysée !

    " Celui qui parlera de cette affaire n'en parlera pas deux fois. " La phrase, lourde de menaces, a été dite, assure-t-on, par de Gaulle. Elle couvre du sceau de la Raison d'État un des plus ténébreux épisodes des machinations de la Ve : l'affaire Si Salah.

  • Les Soirées des Ballets Roses

    Au temps, qui n'est pas si lointain, où faisait rage la mode des porte-clefs, le patron d'un petit bistro-restaurant situé au pied de la Butte se faisait un malin plaisir d'en offrir un des plus originaux à ses bons clients : une sorte de coquille de porcelaine blanche, portant sur une face le nom de cet aimable estaminet ainsi que son numéro de téléphone et, sur l'autre, d'un trait léger, en sanguine pâle, une mignonne danseuse en tutu faisant des pointes, armée d'un balai de paille de riz ...

A propos du magazine

Le Crapouillot
Le Crapouillot LE CRAPOUILLOT a été créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière, il est alors le premier journal des tranchées. Son but étant de soutenir les soldats français présents sur le Front, tout en les informant des avancées du combat, non sans une certaine ironie. La guerre terminée, le journal ne cesse néanmoins pas d'exister mais est alors considéré comme une revue culturelle et littéraire. Plusieurs auteurs de l'avant-garde y signent des articles tels que Gus Bofa ou Francis Deloisi. Très polémique car très crue dans le ton employé dans ses critiques, la revue devient alors une référence dans l'univers du spectacle. A partir des années 30, les publications deviennent plus ponctuelles et les numéros traitent de thématiques bien spécifiques assez proches de la guerre et de la politique.

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