Jean Le Gac
- magazine : Art Absolument
- numero : 99 - 2022
- date : 04 janvier 2022
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Marinette Cueco
Au LAAC de Dunkerque, institution investie dans une relecture de figures pion- nières de l’art contemporain en France, le chant des feuillages et des sols de cette patiente et encore trop méconnue artiste se déploie avec bonheur.
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À Paris, des images sur les lettres
Balzac, Proust, Baudelaire : trois expositions à Paris cet hiver rendent grâce à ces monuments de la littérature, selon trois prismes totalement distincts. Et emboîtent le pas à la saison célébrant le bicentenaire de la naissance de Flaubert en Normandie, qui a aussi vu s’ouvrir à Cabourg une Villa du Temps retrouvé (voir l’article d’Emmanuel Daydé, Art Absolument no 96) sur les traces de Proust, encore lui...
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François Tosquelles
Le parcours autour de la figure de François Tosquelles (1912-1994), psychiatre d’avant-garde, est l’occasion d’ouvrir un vaste chapitre où convergent expé- rience de l’exil, révolution sociale et pensée d’un art sans hiérarchies.
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Dubuffet
Construite à partir d’une centaine d’œuvres presque toutes issues des collec- tions du Centre Pompidou, cette rétrospective Dubuffet à Martigny donne à saisir les aspirations d’un réfractaire résolu à le rester, pour qui la subjectivité seule devait guider l’action.
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Mouraud et Burtynsky
La dernière saison photographique de Chaumont-sur-Loire, datant d’avant la crise ouverte par la pandémie, était volontiers rêveuse, affichant des vues nocturnes des vestiges de l’antique Méroé par Juliette Agnel. Celle de l’hiver 2021 voit l’urgence environnementale s’exposer, avec Tania Mouraud et Edward Burtynsky notamment, à côté de séries de Raymond Depardon, Pascal Convert et du duo Clark & Pougnaud.
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Etel Adnan
Etel Adnan s’est éteinte le 14 novembre dernier. Mais l’immortalité, disait-elle, n’est que la survivance de la mémoire. Comme les étoiles mortes, la voix de la prophétesse brille d’un éclat de supernova au firmament de l’art et de la poésie. Sonnerie à une immortelle.
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Ardente Bourgogne
Trois lieux pour un quasi-jubilé et Beaune, la bien parée, s’emmitoufle dans la toison mythique qui initia, naguère, la grande politique européenne. Un triplé pour raviver une cour, ses acteurs et le luxe inouï d’un gothique pâmé.
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La revanche de l’étoffe
Un patio, des costumes historiques, des portraits de mode ; rêve égaré d’influenceur à la pêche aux followers ? Plus simplement, exposition volante et incontournable qui, ratée à Nantes, pourra toujours être dégustée à Dijon jusqu’à ce que l’automne s’annonce.
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Francisco Goya
Francisco Goya, peintre du roi de la cour d’Espagne et chroniqueur génial et facétieux de son époque très mouvementée, en prise avec la Révolution française au tournant du XIXe siècle, se trouve en ce moment au cœur de plusieurs expositions dont les visites s’augmentent des réflexions de Juliet Wilson-Bareau, éminente spécialiste du peintre.
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Chaissac et Cobra
Serpent de couleurs et de mots
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George Baselitz et Alex Cassel
Issus de la grande forêt germanique, Georg Baselitz comme Axel Cassel ont renversé la sculpture contemporaine en revivifiant la taille directe du bois auprès des cultures africaines et océaniennes. Rétrospective de deux géants allemands, poètes qui lèvent les mains devant la terre brutale.
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Dominique de Beier
Des plaques de carton, des morceaux de polystyrène, des feuilles de papier, des rouleaux d’orgues de Barbarie ou de métiers à tisser, etc. L’art de Dominique De Beir s’approprie toutes sortes de matériaux hors normes pour les transformer à grands renforts de gestes qui les altèrent à l’aide d’outils contondants pour en révéler quelque chose d’une sublime intériorité. En amont, elle les recouvre le plus souvent soit de couleurs, soit en y imprimant le flou d’une image, ce qui les charge d’une dimension plastique dont la surface percée joue avec la lumière. Passionnée par ailleurs par le livre, elle mène une activité d’édition au sein d’un collectif qui amplifie sa démarche d’une singulière mesure créatrice.
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Hossein Valamanesh
Peu coutumière des expositions monographiques – la dernière fut l’invitation lancée à Martin Parr en 2011 –, l’Institut des cultures d’Islam (ICI) prend le risque de consacrer sa saison d’hiver 2021-2022 à une seule figure : l’Irano-Australien Hossein Valamanesh. Né en 1949 à Téhéran et vivant à Adélaïde, Hossein Valamanesh bénéficie d’une reconnaissance certaine dans son pays d’adoption et plus largement dans la région Asie-Pacifique. Présent dans de grandes collections publiques et privées comme dans l’espace public par le biais de commandes monumentales, son œuvre demeure quasiment ignoré du circuit francophone. Imaginée par Bérénice Saliou en étroite collaboration avec l’artiste, l’exposition Puisque tout passe et ses 26 pièces réalisées entre 1985 et 2021 permet de retracer les différents chapitres de la trajectoire artistique et personnelle d’Hossein Valamanesh, laissant entrer dans son vocabulaire, ses repères et ses obsessions.
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Jean Le Gac
Peintre d’une saga qui n’est autre que celle du peintre – figure rêvée, entre fiction et souvenirs, alter ego projeté dans un ailleurs qui doit autant au musée qu’aux ouvrages de littérature populaire de son enfance –, Jean Le Gac fut aussi à la fin des années 1960 celui qui décida d’abandonner toute ambition picturale classique. Invité aux Mythologies individuelles de la Documenta de Cassel en 1972, c’est par le biais du récit, en images et en mots, qu’il relaie alors les activités de ce « peintre virtuel », non sans y mêler des éléments de sa propre biographie. Après avoir « pillé » des sanctuaires en en figurant les trésors, mis à mort la peinture en se grimant en toréador gisant ou versé à son dossier ses accessoires, son entreprise romanesque l’a depuis conduit à aller traquer Picasso et Braque jusque dans son espace domestique – là encore également sujet d’une fiction, celle d’être à son tour musée.
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L’art balte
Commissaire d’importantes expositions – Paris-New York, Paris-Berlin et Paris- Moscou à la fin des années 1970 ou Tristan Tzara. L’homme approximatif à Strasbourg plus récemment –, Serge Fauchereau entend ouvrir l’histoire de la modernité à d’autres géographies, l’Europe du Nord notamment – « que néglige l’histoire de la culture telle que l’imposent les Anglo-Saxons » selon lui. Après avoir rapproché les œuvres des Lituaniens M. K. Ciurlionis et Kazys Šimonis de celles de Gustave Doré ou Hans Arp pour l’exposition L’Europe des esprits en 2011, son nouvel ouvrage est une somme et une ode à la reconnaissance de l’art des pays Baltes, marqué par des luttes identitaires, à travers invasions et génocides culturels.