Jean-Pierre Cassigneul
- magazine : Artpassions
- numero : 40 - décembre 2014
- date : 15 décembre 2014
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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Jean-Pierre Cassigneul
Les vraies surprises dans le monde de l’art sont rares, mais elles existent. Il reste à découvrir des artistes qui travaillent loin du bruit des médias et construisent une œuvre de qualité. Mais si la critique les ignore, il est des collectionneurs qui apprécient hautement leur travail. Une estime qui se traduit aussi dans les chiffres: Jean- Pierre Cassigneul occupait en 2013, la troisième place parmi les artistes français vivants les mieux vendus dans le classement effectué chaque année par «artprice». Le premier était Pierre Soulages, un artiste abstrait; les seconds, successivement Robert Combas et Martial Raysse.
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Peter Doig
Cet hiver, Bâle accueille, à la Fondation Beyeler, les grandes toiles colorées et mystérieuses de l’artiste d’origine écossaise Peter Doig. Peintre amoureux de peinture, Doig a l’honneur ambigu d’être l’un des artistes vivants les plus chers du monde. Ce fait de marché, et non de peinture, indiffère probablement celui qui avait commencé dans les années quatre-vingts sa carrière sous les auspices de la ringardise absolue.
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Sonia Delaunay
La place qu’occupe Sonia Delaunay dans l’histoire de l’art est reconnue comme essentielle pour son rôle dans l’invention de l’abstraction – le développement du simultanéisme – comme pour sa quête permanente de synthèse des arts: La Prose du Transsibérien en est un exemple phare.
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Duchamp
Montrer que Duchamp fut un peintre comme les autres, ou presque, et n’a pas « tué la peinture », au contraire de ce qu’on imagine. Telle est l’ambition d’une exposition parisienne. Que faut-il en penser ?
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Jean-Frédéric Schnyder et la présence de Hodler
Le Kunsthaus de Zurich met en regard l’œuvre de deux peintres que soixante-dix années séparent : Ferdinand Hodler, figure tutélaire, Guillaume Tell de l’art suisse, dont des œuvres jamais montrées ont été sorties des réserves, et Jean-Frédéric Schnyder, artiste contemporain qui s’est dédié à la peinture de paysage à partir des années 1980. Parfois sur les traces du maître, parfois en s’en dégageant.
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Caspar Wolf
L’importante exposition consacrée à Caspar Wolf au Kunstmuseum de Bâle nous propose de découvrir un artiste qui n’hésitait pas à peindre au milieu des glaciers, à plus de 2 600 mètres d’altitude. Et ce, au XVIIIe siècle. Petite excursion sur les sommets alpins.
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Hokusai
Hokusai, créateur universel et protéiforme, nous fascine à l’égal d’un Picasso. Mais le plus pur de son génie est dans un sourire subtil et secret.
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Giampiero Bodino
Le créateur, après avoir inauguré en 2013 sa propre Maison, poursuit son parcours artistique dans la peinture.
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Frank Gehry
Tous les amateurs connaissent l’invraisemblable Musée Guggenheim de Bilbao et le nouveau fleuron parisien de Bernard Arnault consacré à l’art contemporain. Les inconditionnels ne savent plus où donner de la tête entre la première maison en tôle de Los Angeles, la Beekman Tower new-yorkaise et le futur «rocher lunaire» à Arles. Quand l’architecture se met à danser avec le paysage urbain, Frank O. Gehry est passé par là. Le Centre Pompidou nous invite à suivre sa trajectoire.
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La collection Maramotti
Créée par Achille Maramotti, le fondateur de la maison de prêt- à-porter Max Mara, et poursuivie aujourd’hui par ses enfants, la Collection témoigne de la capacité toute italienne de marier collectionnisme et expérimentations artistiques.
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Retour d’Alexandrie
Chaotique, poussiéreuse, congestionnée, faite de bric et de broc, sans un seul monument remarquable, démolie et rapetassée cent fois, on ne peut pas dire qu’Alexandrie soit une belle ville. Cinq millions d’habitants, pas de métro, une circulation démente, des alignements de boutiques démodées. Tout est obsolète, vétuste, décati. Et pourtant, je donnerais la plupart de nos villes d’Occident dites modernes, plus rationnellement organisées et réputées plus agréables à vivre, pour une seule promenade nocturne dans ce capharnaüm d’un autre âge dont la poétique incurie a tristement disparu en Europe sous le badigeon insipide du starkisme ripoliné. Alexandrie, on la rejette ou l’on en tombe amoureux, selon l’idéal qu’on porte en soi. C’est la quintessence du génie méditerranéen, insupportable aux uns, indispensable aux autres. Une promiscuité moite où on a le sentiment que tout peut arriver ; un labyrinthe où l’on se perd avec volupté, sûr de retrouver un fil qui conduise au bonheur.
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Sade ? Quelle blague !
C’est à l’hospice de Charenton, où il avait été transféré une dizaine d’années plus tôt de Bicêtre et de Sainte-Pélagie, qu’est mort, le 2 décembre 1814, le marquis Donatien-Alphonse-François de Sade. Il est enterré religieusement, en dépit de la volonté formulée dans son testament ; mais conformément à son souhait, toute trace de sa tombe disparaît. Seul subsiste de lui un portrait montrant, de profil, le regard vif d’un jeune aristocrate. Et, bien entendu, ses écrits.
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BRAFA 2015
La prestigieuse foire d’art de Bruxelles s’apprête à fêter ses soixante ans. En attendant son ouverture le 24 janvier, petite sélection-déambulation autour de cinq chefs-d’œuvre.
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Le vrai visages des Mayas
Loin des clichés trop souvent accolés à cette brillante civilisation de Méso-Amérique, le musée du quai Branly dévoile l’extraordinaire complexité de la pensée sociale et religieuse maya. À travers 385 chefs- d’œuvre prêtés par l’État mexicain, c’est aussi tout un panorama de la vie quotidienne qui s’offre au regard ébloui des visiteurs.
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Garry Winogrand
A Paris, le Jeu de Paume, qui affectionne particulièrement la photographie américaine, présente jusqu’au 8 février le travail relativement peu connu de Garry Winogrand. Ce photographe new-yorkais originaire du Bronx, que le conservateur du Moma John Szarkowski considérait comme le photographe central de sa génération, a laissé une œuvre gigantesque et chaotique, inégale et sans doute aussi, inachevée.