La nature morte
- magazine : Beaux Arts Magazine
- numero : 432 - 2020
- date : 10 juin 2020
Sommaire
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Éloge de l’art frugal
Une exposition imaginaire ? Impossible
loin de mes livres, de mes amis, des artistes,
confiné ! Fabrice Bousteau insiste, il faut
savoir «faire avec rien», sinon à quoi
auraient servi toutes ces années de passion ?
Et les artistes qui nous fascinent, mus par
l’impulsion créative, improvisent souvent
avec ce qu’ils ont sous la main : Picasso,
avec un clou et un peu de fil de fer, Jean Arp,
à l’aide de quelques papiers déchirés tombés
au hasard… Alors, essayons ! -
Amélie Bertrand
Univers de faux-semblants, simulacre d’espaces de vie
vides de visiteurs, les peintures d’Amélie Bertrand
distillent une sourde étrangeté. Dans ce monde d’illusions
où l’humain n’a pas sa place, la magicienne, c’est elle. -
Entretien avec Georges Vigarello
Historien spécialiste de la santé et des
représentations du corps, Georges Vigarello
décrypte la crise que nous traversons à la lumière
des siècles. Quelle rupture marque-t-elle
dans notre rapport aux autres et à nous-mêmes ?
Réponses à fleur de peau. -
Marche et rêve !
De Jean-Jacques Rousseau à Alexandra David-Néel, et de Dürer au land art,
Beaux Arts a profité de ce long voyage immobile que fut le confinement pour
se rappeler à quel point la marche est un puissant moteur artistique, littéraire,
contestataire et écologique. En route pour 14 pages de rêves éveillés ! -
Les objets du design les plus jouissifs et accessibles
Après avoir redécouvert – ou pas – les joies de la vie
domestique, zoom sur des objets culte du design faciles
à s’offrir, pour un intérieur digne d’un musée ! -
Dans les ateliers de dix artistes confinés
Entre désoeuvrement et projets délirants, les plasticiens ont
traversé cette parenthèse cloîtrée comme ils ont pu. D’Annette
Messager faisant des doigts d’honneur à la mort à Fabrice Hyber
graffitant les murs de sa maison, témoignages d’artistes qui
n’ont jamais cessé de créer et vont vous surprendre… -
Pourquoi la nature morte est toujours vivante et obscène
Dans un essai à paraître,
l’historienne de l’art
Laurence Bertrand Dorléac
veut «en finir avec la nature
morte», autrement dit
la reconsidérer à l’aune
de l’archéologie et de l’art
contemporain, des oeuvres
extra-européennes
et de la littérature, mais aussi
de nos pulsions et de tous
nos paradoxes. Beaux Arts
en a profité pour apporter
son grain de sel.