L’art au travail
- magazine : L'Art Même
- numero : 72 - 2017
- date : 07 avril 2017
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
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L’art au travail
Art et labeur
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Contre les lois d’Airain
Stoppages étalon
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Puisqu’on vous dit que c’est possible
Des luttes ouvrières aux révoltes arabes,
la production d’images et leur circulation
passent souvent par des personnes dites ‘non
autorisées’ parmi lesquelles l’artiste, dont le
travail en soi le situe au centre du monde et
de ses points de friction. Entre l’école d’art
de Besançon, La Cambre à Bruxelles et la
Cinémathèque de Tanger, Puisqu’on vous dit
que c’est possible interroge la représentation
du travail et de ses relais avec des étudiants,
chercheurs, enseignants et artistes. Retour
sur ce processus de travail avec l’un de ses
initiateurs, Philippe Terrier-Hermann. -
Infiltrer, orchestrer
Et fictionnaliser les gestes du travail
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Urban matters
L’exposition d’Adrien Tirtiaux (°1980 ;
vit et travaille à Anvers) à artconnexion
s’inscrit dans le prolongement d’une démarche
qui n’a de cesse de modifier nos
usages de l’espace. Jouant sur les dichotomies
qui en structurent quotidiennement
l’appréhension (le dedans et le dehors,
le privé et le public, l’individuel et le collectif,
la mobilité ou la halte, les vues prescrites ou
soustraites…), l’enjeu relève tant d’une utopie
pratique que d’une esthétique où l’architecture
se conjugue à la sculpture et à l’installation.
Point d’images ici ou presque1, mais
une multitude de paradoxes générés par des
installations impliquant systématiquement le
mouvement et la décentration. Urban Matters,
bien que logée dans un espace relativement
modeste, tient d’un magnifique parcours et
invite à plus d’un cheminement. -
L’innocence des images
Du Degré zéro de l’écriture de Roland Barthes
au degré zéro des images, il n’y a qu’un pas
que PATRICK CORILLON franchit allègrement
en célébrant une sorte de retour à l’innocence
des images, c’est-à-dire détachée de l’ordre
du temps et du style. Et cela selon un parcours
qui, de leur naissance à leur disparition,
emmène le visiteur à la rencontre des images. -
MAD Brussels
Implanté en plein centre-ville, le MAD
Brussels – pour mode and design center - réunit
dans une même structure, et aujourd’hui
dans un même lieu, ces deux disciplines liées
au corps. Son architecture singulière fait le
lien entre deux quartiers et différents bâtiments
existants dans un esprit opportuniste,
volontiers ironique et économe en moyens. -
That’s the way it is
Au Wiels, SVEN 'T JOLLE (Anvers, °1966)
dresse un portrait du monde en ses déconfitures
et décompositions. Une humanité
claudicante et rapiécée, barbotant sous la
haute protection de grillages, implorant travail
ou papiers, dérivant sur les eaux grises de
l’entreprenariat. Ses meubles : un radeau de
fortune, un panneau de basket brinquebalant,
un sapin de Noël déplumé, une grosse tomate
hébétée. -
James Welling
Instruit au début des années 1970 à l’école
du conceptualisme (par John Baldessari
notamment), le travail de James Welling
restera longtemps associé à la critique de la
représentation telle qu’elle se trouve mise en
oeuvre par les représentants dits de la Picture
Generation comme Barbara Kruger, Louise
Lawler ou Richard Prince, avec lesquels il
expose au début des années 1980. -
L’art tel qu’il se fait
Été 78 accueille actuellement le travail
d’ADRIEN LUCCA (°1983; vit et travaille à
Bruxelles). Il ne s’agit pas d’une exposition
conventionnelle. Mémoire d’atelier fait
retour sur trois projets d’art public réalisés
ou amorcés par l’artiste entre 2015
et aujourd’hui. Plus qu’une somme d’archives,
cette exposition met à nu les recherches
empiriques et théoriques au coeur de l’acte
de création. -
Belgian Art Prize
Après quelque 67 ans d’activité, le Prix de la
Jeune Peinture Belge, fondé en 1950 à l’initiative
de l’association Jeune Peinture Belge
- Fondation René Lust, fait peau neuve et devient
officiellement le Belgian Art Prize. Si ce
n’est certes pas sa première mue au fil d’une
déjà longue histoire, l’évolution est cette fois
conséquente: au-delà du changement de
nom, en soi révélateur à maints égards (disparition
de la référence à la peinture, mais
aussi, plus spécifiquement, au mouvement
historique de la Jeune Peinture Belge, usage
de l’anglais international puis suppression du
“Young” dans son appellation anglophone en
usage ces dernières années), le renouvellement
est tout sauf cosmétique.