Le petit Dreyfus illustré
- magazine : Le Crapouillot
- numero : 3000 - 1994
- date : 01 septembre 1994
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
- Chronologie élémentaire de l’affaire
-
Le grand rabbin chez le préfet
Le nom de Louis Lépine est resté célèbre, parce qu'il a été le créateur du Concours, ouvert
aux petits inventeurs, qui porte son nom. Lépine était préfet de police au moment de
« l'Affaire ». Curieusement, il ne consacre, dans son livre intitulé Mes souvenirs, que deux
pages au sujet, bien qu'il ait été en outre l'observateur du gouvernement au huis clos du
premier Conseil de guerre. Toutefois, ces deux pages sont lourdes d'un récit qui a donné lieu à
bien des interpretations. Sans entrer dans ce jeu, nous les reproduisons telles quelles : -
Les expertises graphologiques
Lorsque les soupçons se portèrent sur Dreyfus, on demanda à Alphonse
Bertillon, chef du service de l'identité judiciaire à la préfecture de Police, de se
livrer à une étude comparative de l'écriture du bordereau et de celle du capitaine.
Bertillon, à l'issue d'une démonstration extrêmement compliquée, conclut que
Dreyfus avait bien écrit le bordereau, mais en déguisant son écriture.
Cette manière de voir a été détaillée dans un opuscule paru en 1904
sous la signature: "Un ancien élève de l'Ecole Polytechnique".
En voici le résumé fait par l'auteur même: -
Des aveux ou pas ?
Les partisans de l'innocence de Dreyfus ont toujours nié qu'il eût, à quelque moment que ce
fût, prononcé quelques aveux que ce fussent. Cependant, il existe dans les dossiers de la
Guerre plusieurs documents qui paraissent contredire cette assertion.
Sans, pour notre part, sur ce sujet comme sur tout autre, prétendre prendre position, nous
nous bornerons, ici comme toujours, à fournir au lecteur les documents en notre possession,
d'où il tirera les conclusions qui lui sembleront justes.
Il existe donc, aux archives de la Guerre, un bordereau dont on trouvera ici la reproduction,
qui a pour titre cc Dossiers des aveux de Dreyfus ». -
Le faux Henry
Lorsque Godefroy
Cavaignac, fils du général
Cavaignac, devint ministre
de la Guerre, il désira compulser
le dossier Dreyfus. -
Le texte intégral de “J’accuse”
On avait d'abord intitulé son pamphlet : « Lettre au président de la République ».
Trouvant cela terne, Clemenceau, pour le publier sur toute la« une» de
L'Aurore, lui donna le titre beaucoup plus accrocheur de« J'accuse», sous lequel
il est connu désormais. Cependant, presque toujours, on n'en cite que les
derniers paragraphes, ceux qui commencent tous, justement, par la formule
«J'accuse». Il nous paraÎt utile d'en donner ici le texte complet. - Dreyfus, Jaurès et l’indépendance de la Cour de cassation
-
L’épilogue judiciaire ... et sa contestation
Le 12 juillet 1906, un arrêt de la Cour suprême cassait sans renvoi le jugement du
tribunal militaire de Rennes, mettant ainsi un terme à une procédure qui durait
depuis douze ans. Cependant n'en était-il pas ainsi terminé avec toute contestation.
La décision de la Cour semblant à certains juristes (dont, de nos jours, Jacques
lsorni) discutable en la forme, les anti-dreyfusards les plus rigoureux n'estimèrent
pas que justice fût vraiment faite, et la vérité établie. -
L’affaire Ulmo
L'affaire Ulmo, plus récente que l'affaire Dreyfus, est fort peu
connue, et sans doute, en soi, ne mériterait-elle pas davantage,
s'il n'y avait un contraste frappant avec l'affaire Dreyfus. - La “petite affaire Dreyfus”