Leo Nucci
- magazine : Opéra Magazine
- numero : 111 - novembre 2015
- date : 04 novembre 2015
- catégorie : Culture & arts
Sommaire
-
Leo Nucci
À 73 ans, le baryton italien déborde
de projets, à commencer par la version
de concert d’I due Foscari qui l’attend
à l’Opéra de Marseille, les 15 et 18
novembre, suivie d’une reprise de
Rigoletto au Teatro Real de Madrid,
le 30. Entré dans la carrière à une
époque où les chanteurs originaires
de la Péninsule occupaient encore une
place de choix sur les affiches des
grands théâtres internationaux, il s’est
petit à petit retrouvé seul, ou presque,
à porter le flambeau d’une tradition
vieille de quatre siècles. Tout ce qu’il
a appris, il a heureusement décidé
de le transmettre. Non pas à travers
des cours de chant, mais en se faisant
metteur en scène, pour apprendre aux
jeunes le b.a.-ba du métier. -
Frédéric Chambert
En poste depuis 2009, le directeur artistique du Capitole quittera ses fonctions à la fi n
de la saison en cours, pour devenir directeur général du Teatro Municipal de Santiago du Chili,
en remplacement d’Andrés Rodriguez. -
Robin Johannsen
Devenue l’une des interprètes favorites du chef belge, la soprano américaine tient le principal
rôle dans son intégrale de Die Entführung aus dem Serail, qui sort chez Harmonia Mundi. Elle
retrouvera René Jacobs, début 2016, à la Monnaie de Bruxelles, puis au Staatsoper de Berlin. -
Catherine Trottmann
À peine sortie de Tisbe dans La Cenerentola à Lausanne, la jeune chanteuse française, membre
de la troupe du Staatsoper de Vienne jusqu’en juin dernier, se prépare à une nouvelle prise de
rôle rossinienne : Zaida dans Il Turco in Italia à l’Opéra de Dijon, le 8 janvier 2016. -
À la table ronde d’Hervé
Le Palazzetto Bru Zane-Centre de
musique romantique française et la
compagnie Les Brigands unissent
leurs efforts pour ressusciter Les
Chevaliers de la Table ronde,
« opéra-bouffe » d’Hervé, créé
à Paris, le 17 novembre 1866.
L’occasion de vérifier que
celui que l’on surnommait le
« compositeur toqué » était passé
maître dans l’art de la parodie
loufoque, registre dans lequel
la postérité a préféré retenir le
nom de Jacques Offenbach, son
contemporain et concurrent. Cette
nouvelle production prend la forme
d’une tournée, qui commencera
à l’Opéra National de Bordeaux,
le 22 novembre, et se poursuivra
jusqu’au printemps 2016, avec
notamment des étapes à Reims,
Nantes, Angers, Rennes et Venise.
Après un portrait d’Hervé par luimême,
Opéra Magazine donne la
parole à deux des maîtres d’oeuvre
de cette résurrection : Pierre-
André Weitz, qui en signe la
mise en scène, les costumes et la
scénographie, puis Thibault Perrine,
chargé de la transcription musicale
pour treize chanteurs et douze
instrumentistes.
DR
DR -
Pierre-André Weitz
« Une machine
à faire rire aussi
bien ficelée
que du Labiche,
voire mieux » -
Thibault Perrine
« Ce sont les mots
qui dictent la
musique, elle est à
leur service ! » -
Chagall musicien
Jusqu’au 31 janvier 2016, la Philharmonie de Paris et
La Piscine-Musée d’art et d’industrie de Roubaix unissent
leurs efforts pour rendre hommage à l’illustre peintre
français d’origine russe, disparu à Saint-Paul-de-Vence, en
1985. Les deux expositions s’attachent à évoquer les liens
entre Marc Chagall et la musique, à travers toiles, dessins,
gravures, céramiques, vitraux, photographies, costumes...
La Philharmonie consacre une place de choix à l’opéra, d’abord
avec le fameux plafond du Palais Garnier, ensuite avec une
évocation de la légendaire production de Die Zauberflöte, créée
au Metropolitan Opera de New York, en 1967. Visite guidée... -
Sabine Devieilhe
Après Rameau, c’est à Mozart que Sabine Devieilhe consacre son
deuxième récital chez Erato, plus précisément aux relations que le
compositeur entretint avec Josepha, Aloysia et Constanze Weber. -
À la gloire de Louis XIV
À l’occasion du tricentenaire de la mort du Roi-Soleil, Sébastien Daucé
et son ensemble ressuscitent le Ballet Royal de la Nuit, dansé en 1653 par
le tout jeune monarque. Plus exactement, étant donné les incertitudes
entourant les noms des compositeurs convoqués, ils en proposent une
reconstitution de leur cru, qui enchante de la première à la dernière note. -
Les splendeurs de Fierrabras
Surclassant l’unique version jusqu’alors disponible en DVD, la production
de Peter Stein, filmée à Salzbourg en 2014, permet de goûter les beautés
d’une partition injustement sous-estimée, grâce au talent d’un chef et
d’une équipe de chanteurs de haut vol. Puisse ce document inciter les
grandes maisons d’opéra à remettre plus souvent Fierrabras à l’affiche ! -
La chronique de Renaud Machart
Fauré et ses dames